Carmaux. L’histoire de la mairie avant sa rénovation

Par la loi du 14 décembre 1789, les communes sont dotées d’une municipalité par un décret voté par l’Assemblée constituante. Une maison commune, la mairie, doit être construite ou achetée pour accueillir les réunions du conseil et l’administration municipale.

À Carmaux, nous n’avons pas d’éléments sur une éventuelle construction d’une maison communale. On en déduit plutôt qu’à partir de quelques phrases tirées des délibérations municipales, le conseil municipal achète une petite habitation située au-devant de l’église, sur un terrain appelé le château. Cette petite mairie présente l’aspect d’un simple pavillon à un étage. Au premier, un locataire occupe un logement. On découvre aussi que cette maison nécessite dès 1 822 de grosses réparations. Cette dernière menace même de tomber en ruine. Il faut attendre mai 1852, pour retrouver mention de cette maison. Le conseil municipal vote alors la modification des tarifs d’octroi pour pouvoir construire une maison commune et une maison d’école.

Ce n’est qu’en 1 878 que le conseil municipal réintroduit l’idée de construction d’un nouvel hôtel de ville. Les raisons invoquées sont la petitesse de l’habitation et son potentiel écroulement.

La construction commence en 1 886 et s’achève en 1906, sous le mandat de Jean-Baptiste Calvignac. Les plans sont dressés par l’architecte de la ville d’Albi M. Lacroux. Elle témoigne de plusieurs influences architecturales.

On peut la classer dans le style néoclassique évoluant vers l’art nouveau. Elle est aisément identifiable par son architecture qui exprime avec force sa fonction (façade décorée, escalier d’honneur à la façon des maisons communes italiennes). Les pièces sont spacieuses pour l’époque. Les différents services administratifs sont repartis dans le bâtiment. On accueille même durant un temps, la justice de paix et un poste de police avec cachots dans les sous-sols. En 1929, de grosses réparations s’imposent pour remettre la mairie en bon état, réfection totale de la zinguerie, remplacement de l’ardoise de la toiture, établissement du chauffage central, carrelage du vestibule, aménagement du bureau de l’état civil et remise en état de la salle de justice de paix.