La réfection de la place du Marché au blé à Lagny-sur-Marne faisait partie des gros chantiers de la municipalité. À l’occasion de la fin des travaux, nous avons interrogé le maire, Jean-Paul Michel, sur son sentiment et au regard des remarques recueillies auprès des habitants et des commerçants.
Êtes-vous satisfait du résultat ?
Jean-Paul Michel : Toucher au centre-ville historique était une mission délicate. Nous avons travaillé avec notre architecte conseil Marcellino Saab et le cabinet Arval, ainsi que les architectes des bâtiments de France. L’idée était de créer de la continuité depuis le parc Saint-Jean jusqu’en cœur de ville. On a dégagé la perspective, retiré le stationnement et les chaînes, visuellement, c’est plus beau. Les premiers retours sont positifs donc c’est un bon moment.
Vous avez engagé la piétonisation du centre-ville, cela ne plaît pas à tout le monde…
J-P. M. : C’est une dynamique assumée. Mais il faut mesurer les volontés et leurs conséquences. Notre but est de rendre le centre-ville toujours plus attractif, il faut pour ça un bel urbanisme, en bon état, et des commerces. Ils sont essentiels. Il faut donc préserver l’accès en voiture. Il me semble que nous arrivons là à un bon équilibre.
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La question du stationnement est effectivement un motif d’inquiétude.
J-P. M. : Indéniablement, nous avons retiré quelques places. Mais nous en avons conservé. Ce sera bien du stationnement minute, nous cherchons encore le bon moyen de le faire respecter. Il existe différents systèmes. Nous ne voulons en tout cas pas de vidéo verbalisation. Mais les études de stationnement que nous avions demandé montraient qu’à cet endroit, il n’y avait pas de voitures ventouses.
Pour certains, le résultat manque de verdure, que répondez-vous ?
J-P. M. : Nous planterons des arbres de grande hauteur dans les bacs et près de la boulangerie à l’automne, la saison y sera plus propice. Nous ramenons de la végétation dans le cœur de ville qui est, reconnaissons-le, très minéral. Nous l’avons fait aussi rue Vacheresse.
D’aucuns demandent parfois plus de bancs, il n’y en a pas sur cette nouvelle place.
J-P. M. : Les grandes jardinières sont aussi faites pour s’asseoir. C’est un choix esthétique que nous avons fait. Nous avons en effet beaucoup de demande sur l’installation de bancs en ville avec un certain nombre d’exigences (rires). Il faut qu’ils soient ombragés, bien orientés… Nous en ajoutons partout où c’est possible. Nous en avons ajouté sur le quai de la Gourdine et on pourra aussi en ajouter sur la place s’il en manque, sans problème.
C’est la fin de travaux qui ont été très pénibles pour les commerçants. Envisagez-vous une compensation ?
J-P. M. : J’ai beaucoup de gratitude pour les commerçants, ça a été très difficile pour eux. Nous avons heureusement tenu nos délais, il n’y a eu qu’un retard de huit jours. Nous avons essayé d’avoir une communication étroite et nous les avons consultés.
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Quand à l’aide, on avait tenté de faire une caisse d’indemnité lors des travaux du pôle gare, c’était un tel dédale administratif que peu l’avaient réclamée. Et puis, ces travaux étaient dans l’intérêt général.
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