
Installez-vous afin que je partage avec vous une situation qui m’interpelle. Alexandre Dumas a marqué son temps, on le sait. Auteur prolifique de plus de 300 romans et pièces, parmi lesquels Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo, La Reine Margot ou encore L’Homme au masque de fer… Il est à l’origine du développement d’un nouveau genre littéraire : le roman-feuilleton…
Mais je voudrais m’intéresser ici à son père, le général Dumas – lui aussi s’appelle Alexandre Dumas, premier général noir de l’armée française –, au moment où un réalisateur prépare son prochain long métrage sur ce personnage méconnu de l’histoire, ce héros souvent oublié. Ladj Ly, cofondateur de l’école Kourtrajmé, voudrait ainsi s’essayer au film historique.
Espérons que le général Dumas ne devienne pas un immigré qui se bat avec la police
Ladj Ly est l’un des treize enfants d’un éboueur malien. Spécialisé dans la dénonciation filmée de la police et dans la glorification des malfrats, il remporte un vif succès en 2019 avec Les Misérables, un film contre la Bac. Sans obtenir d’Oscar, comme il l’espérait.
À l’heure où de nombreux acteurs et réalisateurs ne peuvent plus travailler, comme Gérard Depardieu, Nicolas Bedos, Benoît Jacquot, Dominique Boutonnat, Jacques Doillon, Édouard Baer, Alain Sarde – qu’ils soient condamnés, poursuivis ou soupçonnés d’agressions sexuelles –, un multicondamné est plébiscité.
Simple observation des faits
C’est Le Parisien du 19 décembre 2019 qui rappelle que « Ladj Ly a été condamné le 2 mars 2011 à Bobigny à trois ans d’emprisonnement pour enlèvement et séquestration », qu’un second procès en appel avait eu lieu en 2012 et que le futur réalisateur avait écopé de trois ans dont un avec sursis.
Mais avant cela, le réalisateur a déjà été condamné pour outrages à l’égard de policiers. Il a également été condamné en 2012 pour outrage et violence contre le maire de Montfermeil en Seine-Saint-Denis, Xavier Lemoine. Le succès des Misérables n’a pas empêché le talentueux réalisateur d’être une cinquième fois condamné en juillet 2024 : 50 000 euros d’amende pour abus de confiance. Cette fois pour avoir, avec son frère, détourné 300 000 euros dans une « école de cinéma » associative qu’ils avaient créée. C’est le quotidien Libération du 19 juillet 2024 qui précise qu’il a été condamné car « soupçonné de s’être servi dans les caisses de son école de cinéma Kourtrajmé, en partie financée par des fonds publics ».
La haine du flic ne fait peut-être plus recette
Toujours dans le filon de la haine de la police, Ladj Ly sort en 2023 un autre long métrage, Bâtiment 5 : presque dix fois moins d’entrées que Les Misérables. La haine du flic ne fait peut-être plus recette. Le réalisateur semble vouloir se reconvertir. Après le Napoléon de Ridley Scott, il est sans doute intrigué par ce général noir qui s’y faufile. Et sans doute pense-t-il réaliser une œuvre sur ce général Dumas, premier général noir de l’armée française.
Claude Ribbe, la réhabilitation d’un général oublié
Personne ne peut évoquer le général Dumas sans les livres de Claude Ribbe, un auteur et réalisateur qui a passé plus de vingt ans de sa vie à réhabiliter le glorieux général antillais Alexandre Dumas, père du célèbre écrivain du même prénom. Il s’est battu pour le mettre en avant à travers livres et documentaires. Claude Ribbe est normalien, agrégé, colonel de la réserve opérationnelle, élu à Paris du très sélect 6e arrondissement, originaire de la Guadeloupe par son père et d’une vieille famille de la Creuse par une mère dont le frère est mort pour la France.
Pour la petite histoire, son engagement pour la réhabilitation du héros antillais est d’autant plus légitime qu’il a un lien de parenté par sa mère. En 1415, un chevalier français tombe à Azincourt, laissant deux orphelins : une fille, Agnès, et un garçon, Jacques. Le général et son fils sont des descendants d’Agnès. Claude Ribbe est un descendant de Jacques, qui a ensuite combattu avec Jeanne d’Arc. Voilà qui lie Claude Ribbe à un attachement fort pour sa patrie.
Le général Dumas a démissionné, au péril de sa vie, pour ne pas exterminer les Vendéens
On comprend mieux aussi pourquoi le général Dumas, nommé en 1794 à Nantes commandant en chef de l’armée de l’Ouest, a démissionné, au péril de sa vie, pour ne pas exterminer les Vendéens, comme on le lui demandait. Et aussi pourquoi l’écrivain Alexandre Dumas – qui s’appelait en réalité, comme le général, Davy de La Pailleterie – s’est rendu célèbre par des romans popularisant l’histoire de la France et en particulier de la France catholique d’Ancien régime.
Le général Dumas, un Noir antillais qui aimait la France
Revenons à Claude Ribbe et à son dernier livre, Le Général Dumas (Tallandier, 2021). En 2005, il écrit une biographie du général Dumas, Le Diable noir (Alphée). En 2009, il adapte son livre en documentaire pour France Télévisions, également intitulé Le Diable noir. Ironie du sort, Ladj Ly annonce à la presse qu’il va réaliser ce prochain film, qu’il intitulera Le Diable noir. Sans Claude Ribbe.
Espérons que le général Dumas ne devienne pas un immigré qui se bat avec la police. Le général Dumas a tout fait pour faire l’union entre les Français de toutes couleurs. Il était transversal, fédérateur, aimait la France, sa grandeur, ses valeurs. C’était un homme noir antillais, pas immigré. Un descendant d’esclave qui s’est engagé pour servir sa patrie. Oui, noir et patriote. Oui, noir et aimant la France. Qui se lèvera pour faire un film haut en couleur fidèle à ce personnage de France ?
Le cinéma français, financé par nos impôts et notre télévision, est trop souvent utilisé pour modifier notre histoire. Sous vos applaudissements ? Pas les miens.
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