Mardi 15 avril 2025, Stéphanie Von Euw, maire (Lr) de Pontoise (Val-d’Oise), accompagnée du préfet Philippe Court, s’est rendue au quartier des Louvrais pour une visite impromptue, conséquence de l’incendie survenu samedi 12 avril, dans un appartement au 9e étage de l’une des tours de la place Joseph-de-Guignes, qui a fait deux blessés de 6 et 22 ans et nécessitant le relogement des occupants ainsi que ceux d’un second appartement touché par les fumées.
L’élue s’était rendue sur place au moment de l’intervention des pompiers, qui a duré trois heures et mobilisé trente-deux sapeurs-pompiers et huit engins.
« Des accès entravés ont compliqué l’intervention des secours », a rapporté la maire.
Un constat qui a provoqué son retour dans la cité, trois jours plus tard, accompagnée des services de la préfecture, pour un « contrôle du patrimoine » immobilier.
Une inspection de logements du parc social a eu lieu. Là encore, la maire a pu dresser un état des lieux « des prises électriques et des canalisations d’eau d’un autre âge ».
Préconisations
De ce déplacement, des « préconisations fortes ont été émises au bailleur et les services municipaux et préfectoraux effectueront une nouvelle visite de contrôle dans quelques jours afin de vérifier que les mesures ont été prises », a partagé Stéphanie Von Euw sur ses réseaux sociaux.
La présence précipitée du préfet s’inscrivait dans le cadre de son action de terrain.
Trente visites de résidences sociales ont déjà été réalisées depuis mars.
Leurs raisons : « rencontrer des habitants et réaliser un état des lieux des logements et des immeubles.
Identifier les causes des problèmes et trouver des solutions. Améliorer la qualité de vie et la tranquillité publique des habitants. »
Rénover c’est bien, entretenir c’est mieux.
Une visite éclair que le bailleur social Sequens n’a pas souhaité commenter, alors que les deux tours de 88 logements et les deux barres d’immeubles de 129 logements de la place Joseph-de-Guignes doivent être réhabilités.
Un programme de rénovation est acté et devait démarrer au premier trimestre 2025.
Un chantier au coût prévisionnel de 14 millions d’euros, soit 64 960 € par logement, était avancé lors d’une réunion d’information qui s’était tenue le 26 septembre 2024 devant une trentaine de locataires.
Logement témoin
Sous l’insistance de la mairie et d’un collectif de résidents, le bailleur social s’est décidé à lancer un chantier d’envergure de réhabilitation des logements et des parties communes des immeubles.
Les travaux concerneront par l’isolation des planchers, le remplacement des fenêtres et volets, l’étanchéité des toitures, la réfection des halls, cages et sas d’escaliers, les interphones et l’ajout de caméras de vidéosurveillance.
Dans les logements, les éviers, lavabos et baignoires, les robinetteries, seront changés ainsi que les sols, murs et plafonds refaits. Les wc remplacés.
Le circuit électrique sera refait, les portes palières, les bouches de ventilation changées et les balcons refaits.
Un logement témoin doit être créé pour présenter l’aménagement final aux résidents.
Car l’urgence d’un tel chantier se faisait pressante chez les habitants.
Certains locataires n’auraient pas vu de rénovation majeure depuis quarante ans.
« Rénover c’est bien, entretenir c’est mieux », avait déclaré un locataire, lors de la réunion publique, reprochant au bailleur d’engager une opération de réhabilitation qui risquerait de ne pas être suivie d’un entretien régulier.
Un avis partagé par Stéphanie Von Euw, qui assistait à la réunion d’information.
« On peut faire tous les travaux possibles, s’ils ne sont pas accompagnés en permanence d’un entretien régulier, les bâtiments se dégraderont aussi vite », avait-elle fait remarquer.
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