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C’est un pan de l’histoire de Saint-Mammès (Seine-et-Marne), un bâtiment emblématique du monde marinier qui est mis en vente par l’État. En effet, par le biais d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI), le gouvernement français se sépare de la bourse d’affrètement. Pour que celle-ci ne tombe pas dans le domaine privé, un collectif d’associations locales veut se porter acquéreur.
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Un lieu historique
Si l’histoire complète du lieu ne tiendrait pas dans un seul article, quelques dates clés sont à retenir, à commencer par l’année 1735, qui marque le début de l’aménagement du site afin d’y construire une écluse. Celle-ci sera ensuite reconstruite en 1844, puis deviendra le sujet de plusieurs tableaux d’Alfred Sisley, à la fin du XIXe siècle.
À partir de l’été 1941, l’idée naît de la construction d’un bureau d’affrètement à Saint-Mammès. Les travaux débutent en 1942, « mais leur durée et leur montant aboutirent à une destruction quasi-totale, puis à sa reconstruction en 1950 », explique la municipalité.
Finalement, ce n’est qu’en 1955 que la bourse peut enfin se tenir dans l’immeuble en partie restauré. Y sont organisées les opérations en matière de transport fluvial : « Les mariniers assistent à la séance trois fois par semaine. Ils peuvent se positionner sur un « voyage« . Ils auront auparavant pris connaissance des offres de transports affichées sur les tableaux accrochés aux murs », ajoute la mairie.
La dernière « bourse » a eu lieu le 31 décembre 1999, à la veille de la libéralisation du transport par voie d’eau.
Depuis, le lieu, qui appartenait à VNF (Voies navigables de France) avant d’être transféré au Domaine (organisme qui gère les biens de l’État), est sans activité.
C’est pourquoi il fait depuis peu l’objet d’un AMI. Et pour éviter de voir ce bâtiment historique tombé dans le domaine privé, un collectif d’associations locales vient donc de se créer afin de monter un projet de rachat du lieu.
Celui-ci est mené par 1 000 Sabords (collectif basé à Saint-Mammès) et par Pas Trop Loing de la Seine (association basée à Moret, à l’origine du festival Au Bon Coin), toutes deux soutenues par l’ANVL (Association des naturalistes de la Vallée du Loing).
« Notre force, c’est de fédérer la nature, le festif, la culture et le monde marinier », souligne Jean-Claude Coquelin, président de 1 000 Sabords.
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Un projet ambitieux
Ensemble, ils souhaitent faire de la bourse d’affrètement un lieu public multifacette. Toutefois, la bourse étant à l’abandon depuis environ 20 ans, il y a de nombreux travaux à faire avant de pouvoir occuper tous les espaces. Mais le collectif espère pouvoir se mettre rapidement à l’œuvre.
« Si possible dès le printemps 2025, nous souhaitons pouvoir ouvrir une partie du lieu pour y proposer des activités et événements associatifs et culturels dans le jardin (spectacles, concerts, friperie, troc de plantes, jeux, sorties nature, etc.), ouvrir une guinguette dans l’ancien hangar, créer une micro-brasserie qui permettrait d’alimenter la guinguette en circuit court, ouvrir un gîte étape pour les randonneurs et cyclistes (dortoirs, réparation de vélos) dans l’ancienne maison éclusière et faire un recensement de la faune et de la flore de la forêt urbaine », détaillent-ils.
Mais évidemment, seules, les associations n’auront pas les fonds suffisants pour que leur offre soit acceptée. C’est pourquoi ils ont choisi un système de coopérative.
« Pour racheter la bourse, nous souhaitons créer une SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif, ndlr), une forme de société dont l’activité est tournée vers l’intérêt général. Cela veut dire que chaque personne qui le souhaite peut y prendre une ou plusieurs parts sociales », précise le collectif.
Une part coûte 100€ et, peu importe le nombre de parts prises, chaque personne aura ensuite une voix lors de l’assemblée générale annuelle pour voter projets et budgets. Pour ceux qui ne veulent pas prendre de part, il est aussi possible de faire une promesse de don défiscalisable.
Soutien de la mairie
De son côté, la municipalité de Saint-Mammès, qui avait un temps projeté de racheter le lieu, soutient ce projet : « Compte tenu du coût que cela représentait, nous avons dû choisir entre la bourse et la construction d’un nouveau restaurant scolaire, et nous avons fait le choix des enfants. Ces associations ont décidé de s’embarquer dans ce projet, et je trouve que l’idée est excellente », confie le maire, Joël Surier.
« Dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt, la mairie a été consultée pour donner un contexte au futur acquéreur et ce projet associatif correspond parfaitement à ce que nous avions proposé aux Mammesiens lors de la dernière campagne électorale, donc nous allons soutenir ces associations autant que nous pouvons », conclut l’élu.
Côté calendrier, le dossier de candidature devra être déposé avant le 15 octobre, et le résultat de l’AMI devrait être connu fin novembre.
Pour prendre une part ou faire un don, il suffit de remplir le formulaire disponible sur www.pastroploingdelaseine.fr.
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