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Ses murs ont vu passer des milliers d’élèves, au cours de sa très longue existence, ils s’apprêtent désormais à voir passer des dizaines d’habitants.
L’ancien collège de Juilly (Seine-et-Marne), qui a fermé ses portes en 2012, subit depuis plusieurs mois une profonde rénovation, menée par l’entreprise Histoire et patrimoine. Quelques mois avant la livraison, nous avons pu visiter le chantier de rénovation de ce qui était une ville dans la ville.
Un long serpent de mer
Les bancs du collège de Juilly ont accueilli des centaines d’élèves, parmi lesquels on trouve Montesquieu, Cassini, Jacques Mesrine ou encore Michel Polnareff et Jean-Jacques Debout. On comptait, à l’apogée, quelque 1 200 inscrits, soit davantage que la population municipale !
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Mais, en 2012, l’établissement des Oratoriens ferme, notamment en raison d’importantes difficultés financières. Quelques projets se succèdent, mais rien n’aboutit. « Nous avions lancé des discussions en 2015, et cela a duré longtemps. Nous n’avons pu acheter les bâtiments qu’en 2020, et lancer les travaux qu’en 2022 », se souvient Agnès Rouffiac, directrice générale adjointe d’Histoire et Patrimoine.
L’entreprise, spécialisée dans la rénovation de monuments anciens, a en effet eu un coup de cœur pour les lieux, qui jouissent de nombreux avantages. « C’est un monument qui présentait beaucoup de travaux, proche de Paris, et dans lequel on pouvait réaliser beaucoup de logements », justifie-t-elle.
La commercialisation débute en 2021, juste après les confinements successifs et l’envie, chez certains parisiens, de se mettre au vert. Ils représentent d’ailleurs l’une des cibles d’Histoire et patrimoine. Ceux-ci bénéficieront de logements aérés, lumineux et refaits à neuf.
De nombreux travaux
À l’intérieur comme à l’extérieur, de nombreux travaux ont dû être menés, et sont toujours en cours. Reprises structurelles, façades, menuiseries, lutte contre la mérule découverte dans le bâtiment Abbaye… tout passe entre la centaine d’ouvriers présente chaque jour. « Nous avons aussi des prescriptions intérieures. On doit par exemple conserver certains carrelages. Pour des questions de niveau du sol, on les dépose, puis on les repose. C’est pareil pour les portes », indique Faustine Cailleux, responsable des travaux.
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Pour mener à bien ce chantier, certaines spécialités ont dû être mobilisées, notamment pour les vitraux, l’horlogerie ou encore la rénovation d’une statue en bronze.
Car il faut bien garder qu’ici, les travaux ne se font pas comme dans un bâtiment classique. Preuve en est, « toutes les fenêtres sont réalisées sur-mesure, avec parfois la problématique des planchers intermédiaires », souligne-t-elle.
216
À l’intérieur des différents bâtiments, construits entre le XVIIe et la fin du XIXe siècle, ce sont pas moins de 216 logements, du studio au T4, qui sont aménagés.
Mieux, parmi les 10 000m² du chantier, on trouve un une pièce qui sera refaite à l’identique : l’ancien bureau du directeur, datant de Louis XV. « Il servira de séjour. Ici, on conserve tout, on rénove les peintures et les menuiseries, jusqu’au lustre. Cette pièce est intouchable », détaille Faustine Cailleux.
On trouve aussi la chapelle, qui sera à terme rétrocédée à la mairie, qui portera un projet à définir, mais aussi le pigeonnier, qui sera rénové. On trouve aussi des nouveautés : en lieu et place de l’ancien préau et du réfectoire, créés au XXe siècle, de petits potagers privatifs sont en cours d’aménagement.
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Si la livraison n’est prévue qu’en juin 2025, la quasi-totalité des logements ont déjà été vendus. Certains anciens élèves ont même choisi d’acheter leur ancienne salle de classe ou leur ancien dortoir. Une manière de redonner vie à ses souvenirs et à ce beau bâtiment…
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