DIRECT. Nouveau Premier ministre: LFI envoie sa proposition de résolution pour la destitution de Macron aux parlementaires

« Est-ce qu’on se rend compte qu’on entend des responsables socialistes dire qu’ils refusent d’avoir un Premier ministre socialiste ? Et des responsables politiques des Républicains dire qu’ils refusent d’avoir un Premier ministre issu des Républicains ? », a déclaré Gabriel Attal devant une centaine de militants de Renaissance réunis à Loyettes (Ain), pour la rentrée régionale du parti en Auvergne-Rhône-Alpes.

« Où est l’intérêt général dans cette position de posture ? À nous de le dénoncer, à nous de le rappeler, à nous de tendre la main toujours en face de nous », a-t-il ajouté, appelant à « se mettre autour de la table » et à « chercher des compromis ».

« On est prêts au compromis », a affirmé le Premier ministre démissionnaire.

« Même dans une monarchie, le roi choisit son Premier ministre dans le groupe arrivé en tête », a déclaré sur BFMTV le député de la Somme Picardie Debout François Ruffin.

« Il faudrait qu’Emmanuel Macron arrête le bricolage, le bidouillage, la tambouille et qu’il fasse quelque chose de clair. Qu’il donne sa chance à Lucie Castets », a-t-il exhorté.

« Si jamais Lucie Castets devait être censurée, qu’elle le soit par les députés à l’Assemblée, pas par le président de la République tout seul », a-t-il encore appelé.

Concernant l’hypothèse Bernard Cazeneuve à Matignon, l’élu a balayé l’idée: « la gauche de Bernard Cazeneuve a perdu en 2017 (…) Vous croyez qu’on va donner envie aux Français en allant le chercher? Il faut essayer quelque chose de neuf. »

Dans une tribune publiée aujourd’hui dans La Tribune du dimanche, l’ex-député macroniste Matthieu Orphelin plaide pour un « gouvernement 100% société civile », en opposition à un « gouvernement purement technique ».

Évoquant le futur Premier ministre, l’ancienne tête de liste EELV pour les régionales en 2010, juge que « s’il est issu de la classe politique actuelle, il ne pourra satisfaire une majorité de Français ». « Par ses pairs, il sera jugé trop à gauche ou trop à droite, dans une aventure personnelle, et ne disposera en aucun cas de majorité à l’Assemblée », écrit-il.

Pour lui, la solution « serait d’innover en faisait le choix de nommer exclusivement des ministres aujourd’hui dans la société civile, reconnus chacun-e dans son domaine d’intervention. Y compris le Premier ou la Première d’entre eux ».

Et d’évoquer notamment l’hypothèse de « Tony Estanguet aux sports », « Thomas Jolly à la Culture » ou encore « Cécile Duflot aux solidarités ».

« Avec ce gouvernement 100 % société civile, pas de jeux politiques, pas de plans pour 2027, juste l’intérêt général », estime-t-il.

Anne Hidalgo n’a « pas du tout » été consultée par les dirigeants du Nouveau Front populaire avant qu’ils ne choisissent Lucie Castets comme leur choix pour Matignon, a révélé la maire de Paris, dans les colonnes de Ouest-France.

« Que quatre dirigeants d’appareils aient eu besoin de se réunir pendant des semaines pour finir par se mettre d’accord sur un nom qui puisse apparaître comme étant le plus petit commun dénominateur entre eux, je n’ai pas compris », a taclé la socialiste.

« Lucie Castets est quelqu’un de bien et je respecte son choix de quitter la direction des finances de la Ville de Paris », a-t-elle ajouté.

L’édile révèle également n’avoir pas été approchée par le NFP pour Matignon, mais balaye la possibilité de figurer au sein d’un gouvernement de cohabitation. « Je suis maire de Paris et je veux le rester, pour continuer à penser, agir, apporter des solutions », a-t-elle assuré.

La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a accordé un long entretien à Ouest-France, paru aujourd’hui. Elle y évoque notamment l’hypothèse Bernard Cazeneuve, dont le nom circule comme potentiel nouveau Premier ministre, la jugeant « crédible et sérieuse ».

« J’ai beaucoup d’amitié pour Bernard Cazeneuve. Avec lui, nous aurions une vraie cohabitation, et c’est ce qu’il faut, sauf si on veut s’asseoir sur le vote des Français », estime l’élue.

Selon l’édile, l’ancien chef du gouvernement sous François Hollande « saura rassembler des responsables politiques venant d’autres bords que le sien, notamment de la droite républicaine, du centre ou de l’écologie, autour de sujets prioritaires et utiles aux Français ».

La porte-parole des Écologistes Aminata Niakate qualifie la possible nomination de Bernard Cazeneuve comme Premier ministre d' »hypothèse périlleuse », sur BFMTV. « Il ne fait pas l’unanimité au sein du Nouveau Front populaire », souligne-t-elle.

« Il risque d’avoir le Nouveau Front populaire à dos », ajoute-t-elle, en rappelant que l’ex Premier ministre socialiste « n’a pas soutenu le Nouveau Front populaire et son projet ».

« La candidate Nouveau Front populaire est Lucie Castets », rappelle la porte-parole des Verts. « Ça fait trois mois qu’on essaye de la déstabiliser et elle est plus solide que jamais ».

Questionnée sur l’hypothèse d’un retour de Bernard Cazeneuve à Matignon, l’ancienne ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem dit au micro de BFMTV sa « sympathie » pour l’ex Premier ministre de François Hollande, tout en montrant un enthousiasme modéré sur le sujet.

« J’ai beaucoup de sympathie, de respect pour Bernard Cazeneuve, qui est un homme plein de compétences, de qualités et de valeurs », dit-elle.

« Simplement, le fait est qu’aujourd’hui, ce qui est ressorti des urnes, ce n’est pas la victoire du seul parti socialiste, c’est la victoire de l’union forgée par le parti socialiste, les écologistes, La France insoumise et le parti communiste », ainsi que de « la société civile » qui a, selon elle, « fait beaucoup dans cet empêchement du Rassemblement national », estime-t-elle. « C’est ça qui doit donner la configuration et la tête du gouvernement ».

Aujourd’hui député NFP, Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé d’Emmanuel Macron, qui avait quitté le gouvernement parce qu’en désaccord sur la loi immigration, condamne « certains propos entendus contre François Hollande ou Bernard Cazeneuve » que, selon lui, « rien ne peut justifier ».

« La force de la gauche, en dehors de tout débat sur la stratégie du moment, c’est de ne pas se tromper d’adversaire », appelle-t-il, alors que les députés insoumis ont annoncé qu’ils voteraient une motion de censure contre un gouvernement qui serait dirigé par l’ex-socialiste Bernard Cazeneuve et que le député LFI Manuel Bompard a notamment accusé François Hollande d’avoir « détruit la gauche ».

Le député Picardie Debout François Ruffin appelle le président Emmanuel Macron à « céder les manettes » et à « nommer Lucie Castets » Première ministre, sur son compte X.

« Il faut qu’Emmanuel Macron se dise bien qu’il n’a plus les manettes, il a subi une défaite », soutient-il également sur TF1. « Si demain, l’Assemblée doit censurer Lucie Castets, on verra bien, mais ce n’est pas à Emmanuel Macron de le faire », juge le député.

Olivier Faure s’exprime depuis Blois, où se déroulent les universités d’été du Parti socialiste. « Je sais que parler d’unité au PS c’est toujours un peu délicat », a-t-il affirmé, ajoutant:

« Il y a quelque chose qui devrait nous unir tous et toutes: redonner une place centrale au PS ».

« Comment pourrions-nous imaginer un seul instant que nous pourrons redevenir cette force-là si nous sommes les briseurs de la gauche, si nous sommes les briseurs du rêve né le 7 juillet », a-t-il affirmé

« Rien n’est possible sans l’unité », a-t-il déclaré, précisant que « l’unité ce n’est pas l’uniformité » et que le PS a une « parole singulière ».

Après s’être déclarée « disponible pour Matignon » ce jeudi, Ségolène Royal a expliqué sur BFMTV la politique qu’elle souhaiterait mener si on lui confiait les fonctions de Première ministre.

Retraites, « union républicaine », 49.3… Retrouvez l’article complet ici.

Mathilde Panot annonce que la proposition de résolution de La France insoumise pour engager la procédure de destitution d’Emmanuel Macron « a été envoyée aujourd’hui aux parlementaires pour cosignatures ».

« Macron refuse de se soumettre au vote du peuple, donc nous devons le démettre », écrit présidente du groupe LFI à l’Assemblée.

Le texte fait écho au « refus du président Emmanuel Macron de nommer une Première ministre issue de la coalition arrivée en tête des élections législatives ».

« Ce refus est un cas sans précédent dans l’histoire de nos deux dernières Républiques », peut-on lire.

Hier, à Blois, pour leurs universités d’été, les socialistes ont ovationné Lucie Castets, qui reste la candidate légitime pour le parti. Mais comment se positionner face à l’hypothèse Bernard Cazeneuve?

« Je ne pense pas que ce soit l’ancien monde, je pense que ça peut être un candidat potentiel pour une alternative », affirme un militant socialiste à notre micro.

Pour un autre, un gouvernement Cazeneuve ne serait effectivement pas « problématique d’un point de vue idéologique sauf s’il s’abaissait à faire la continuité de Macron ».

« Mais d’un point de vue de respect pour nos électeurs et nos partenaires, c’est problématique », ajoute-t-il.

« Nos électeurs ont voté pour nous il y a un mois et demi sur un programme d’union de gauche, on ne peut pas présenter quelqu’un qui est incompatible avec certains partis avec lesquels on est allié, nos électeurs ne comprendraient pas », conclut ce militant socialiste.

Gabriel Attal s’apprête toujours à ranger son costume de Premier ministre, depuis sa démission, pour endosser celui de patron du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale.

Il est arrivé ce matin au siège de Renaissance à Paris pour la rentrée des militants du parti. Il ira ensuite dans la fédération de Seine-et-Marne puis dans la structure en Auvergne-Rhône-Alpes dans l’après-midi.

La semaine prochaine, il a d’autres déplacements prévus pour des rentrées politiques un peu partout en France, rien à voir avec l’agenda d’un Premier ministre. Depuis la défaite de son camp aux élections législatives, Gabriel Attal semble ne pas vouloir participer à l’image d’un pouvoir qui s’accrocherait et se fait discret.

Les députés insoumis ont annoncé, hier, qu’ils voteraient une motion de censure contre un gouvernement qui serait dirigé par l’ex-socialiste Bernard Cazeneuve.

Plus généralement, ils s’opposeront à « tout gouvernement qui ne serait pas dirigé par Lucie Castets », a averti vendredi 30 août la cheffe de file des parlementaires LFI, Mathilde Panot, sur France info.

Cité par la presse et François Bayrou, le nom de Bernard Cazeneuve pourrait être une hypothèse sérieuse qui permettrait au camp présidentiel de construire une coalition allant d’une partie des socialistes à la Droite républicaine, autour du bloc central du camp présidentiel. Pour l’instant, l’ancien ministre de François Hollande ne s’exprime pas sur le sujet.

Nicolas Sarkozy a commenté, hier, dans Le Figaro, la situation politique du pays. S’il estime urgent de nommer un nouveau gouvernement, il presse aussi Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre de droite, parce que le pays « est de droite ».

« Une droite qui ne doit pas être conservatrice, une droite qui doit porter les valeurs du travail, du mérite, de l’ordre, de l’autorité, de la promotion sociale », a-t-il déclaré dans le quotidien.

Bonjour et bienvenue sur ce live dédié à l’actualité politique dans l’Hexagone, et plus particulièrement à la nomination attendue d’un nouveau Premier ministre.

Un mois et demi après la démission du gouvernement Attal, Emmanuel Macron a assuré faire « tous les efforts (…) pour aboutir à la meilleure solution pour le pays », et promis qu’il parlerait aux Français en temps voulu ».

Mais quand? Sans réponse, les forces politiques s’impatientent et se frustrent. À l’image des partis du Nouveau Front populaire qui déplorent depuis le début de la semaine le refus de tout gouvernement mené par Lucie Castets.