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Anne Hidalgo ne briguera pas de troisième mandat. L’annonce a été faite ce mardi 26 novembre 2024 et a mis fin à plusieurs mois de rumeurs et de questionnements. Une nouvelle interrogation est désormais dans tous les esprits : qui pour prendre sa suite ? Les candidats sont nombreux mais un seul à reçu la validation de l’édile : Rémi Féraud.
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« Nous avons porté tant de combats ensemble »
Dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, lundi 25 novembre 2024, la maire de Paris n’a pas mâché ses mots. « Rémi est candidat pour un rassemblement de la gauche et a vocation à devenir le prochain maire de Paris. »
Originaire des Yvelines, socialiste de la première heure, Rémi Féraud adhère au Mouvement des jeunes socialistes en 1993 avant de rejoindre la section PS du 10e arrondissement de la capitale en 1994, l’année où Anne Hidalgo s’encarte elle aussi.
Des trajectoires parallèles qui se croisent en 2014 lorsqu’il devient codirecteur de sa campagne pour les élections municipales. De son côté, il est réélu maire du 10e arrondissement de Paris, (une fonction qu’il occupe depuis mars 2008) et prend la tête de Paris en Commun, le groupe de la majorité municipale au Conseil de Paris.
« Nous avons porté tant de combats ensemble, lui comme maire du 10e [arrondissement] et comme président du groupe majoritaire depuis 2014 », confie l’édile dans le journal. « Je le connais bien, je l’apprécie depuis très longtemps ; il est celui qui va pouvoir porter notre histoire et réinventer un avenir pour Paris. Il a la solidité, le sérieux et la capacité de rassemblement nécessaires. »
C’est via son compte X que Rémi Féraud a réagi à ce soutien public. « Anne Hidalgo est une grande maire de Paris, sa confiance m’honore. » Le quinquagénaire s’est aussi dit « prêt à reprendre le flambeau pour bâtir avec les Parisiens un projet démocratique, social, écologiste, à rassembler pour faire à nouveau gagner la gauche. »
En 2017, son engagement pour Paris prend une autre dimension avec son élection au poste de sénateur. Réélu en septembre 2023 pour six années supplémentaires, en cas de victoire aux municipales en 2026, il devrait renoncer à l’un de ses mandats.
Le dissident Emmanuel Grégoire
Un adoubement qui récompense plus de dix ans de loyauté. Et qui a sans doute bénéficié de la trahison de l’ancien premier adjoint, Emmanuel Grégoire. Longtemps perçu comme favori, les relations entre les deux politiques sont devenues glaciales après son élection en tant que député de la 7e circonscription de Paris lors des législatives anticipées de juin 2024. Il est lui aussi candidat pour devenir maire de Paris. « J’ai prévenu Anne Hidalgo de cette décision, et elle n’a pas répondu à mon message », confiait-il au micro de franceinfo le 19 novembre 2024.
Le député pourra toujours trouver une réponse dans les colonnes du Monde. « Emmanuel Grégoire a fait le choix de partir à l’Assemblée nationale pour porter le combat contre l’extrême droite : il y aura vraisemblablement une dissolution d’ici la fin 2025. On ne peut pas être candidat à tout. »
« Je n’impose rien »
Si le soutien d’Anne Hidalgo est un avantage non-négligeable dans la course à la mairie de Paris, Rémi Féraud devra quand même se plier aux votes des militants socialistes. « Ce n’est pas moi qui décide, je n’impose rien, je donne simplement une indication. Ce sera aux militants socialistes parisiens d’en décider. »
Seul ombre au tableau : son manque de popularité. Dans un sondage Ipsos pour Le Parisien, réalisé le 18 novembre 2024, le quotidien dressait une liste de dix potentiels candidats et demandait à ses lecteurs d’estimer si il ou elle ferait « un bon maire pour Paris ». Rémi Féraud se classait huitième avec 11 % des votes. Une majorité de personnes ont estimé « ne pas connaître suffisamment cette personnalité » pour donner une opinion.
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