Les cadres du parti Les Républicains dans les Yvelines se sont réunis dans l’après-midi du mardi 11 juin 2024 pour décider de la position à adopter lors des élections législatives après l’annonce tonitruante d’Éric Ciotti.
Le président du mouvement a provoqué un séisme dans son camp en se prononçant en faveur d’une alliance avec le Rassemblement national.
Les LR des Yvelines « réaffirment leur indépendance »
Dans un communiqué publié peu avant 21 h sur X, la fédération départementale LR a exprimé un choix clair : « Les Républicains des Yvelines réaffirment leur indépendance et leur refus de tout accord électoral. »
« Aucune compromission [avec le RN] ne se justifie, ajoute la fédération. La position d’Éric Ciotti n’engage que lui : nous la rejetons tant sur la forme que sur le fond. »
La fédération annonce donc que, pour les Législatives, « les candidats LR dans les Yvelines porteront les couleurs de leur famille politique, avec fidélité et constance ».
Pierre Bédier furax
Le refus des Républicains yvelinois de s’acoquiner avec le RN suit celui exprimé plus tôt dans la journée par Pierre Bédier. Le président LR du conseil départemental n’a pas tardé à annoncer son départ du parti après les déclarations de Ciotti.
Depuis, les réactions ont fusé chez les Républicains des Yvelines, et plus largement à droite, et pratiquement toutes tirent à boulets rouges sur le rapprochement voulu par le président des LR avec l’extrême droite.
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Gérard Larcher appelle à la démission d’Éric Ciotti
Gérard Larcher, le président du Sénat, a demandé sur X, en tout début d’après-midi, la démission du président des LR. « J’estime qu’il ne peut plus présider notre mouvement et doit se démettre de son mandat », a-t-il souligné.
La sénatrice Sophie Primas, elle, a fait le même choix que Pierre Bédier. Elle quitte les LR « avec beaucoup de regrets », mais reste dans son groupe politique au Sénat. « Une page de la longue histoire de la droite française se tourne aujourd’hui. Hasard du calendrier, le jour anniversaire du décès d’Henri Cuq, notre député historique dans les Yvelines », déclare-t-elle à 78 actu.
« Éric Ciotti a pris sa décision tout seul, sans en informer les cadres du parti. Dans le fonctionnement, il n’a rien à envier à Emmanuel Macron. »
Sophie Primas imite Pierre Bédier
Sophie Primas déplore un rapprochement avec le RN « très éloigné » de ses convictions et annonce qu’elle ne soutiendra pas non plus la majorité présidentielle aux Législatives des 30 juin et 7 juillet 2024, « question de cohérence » avec ses prises de position de sénatrice.
Pierre Fond, premier vice-président du Département et maire de Sartrouville, dit, lui, avoir « pris ses distances depuis un moment avec les LR », où il n’est plus adhérent. Il estime que « la décision de Pierre Bédier est tout à fait cohérente ». « Dans les Yvelines, nous avons été élus sur la base d’une union du centre et de la droite, observe-t-il. C’est comme ça que nous gérons nos villes, nos agglomérations, le Département. L’accord avec le RN est une décision “niçoise”, et vient d’un homme [Éric Ciotti] qui a besoin du RN pour être réélu député. »
« Je ne renie pas ma famille et mes amis, surtout dans le bordel ambiant, poursuit Pierre Fond. Mais mon adversaire, c’est LFI, et c’est pourquoi, dans ma circonscription, je soutiendrai Yaël Braun-Pivet aux Législatives si elle se présente [c’est le cas]. Je ne suis pas macroniste, mais des gens méritent d’être soutenus et elle en fait partie. »
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François-Xavier Bellamy : « Un groupe de droite fort et cohérent à l’Assemblée nationale »
Le Versaillais François-Xavier Bellamy, de son côté, ne quittera pas le parti. Le vice-président exécutif des LR, qui menait la liste d’Union de la droite et du centre aux élections européennes, s’est fendu d’un long communiqué ce mardi 11 juin 2024.
« Abandonner aujourd’hui nos couleurs serait un choix inutile pour le pays. »
« Je ne renierai pas aujourd’hui l’engagement que j’ai pris devant les Français, souligne aussi le député européen. Je continuerai de travailler pour refonder la droite à laquelle je crois (…) Nos candidats reconstruiront un groupe de droite fort et cohérent à l’Assemblée nationale. Continuer à tracer cette voie n’implique pas pour autant de nier la première menace qui pèse aujourd’hui sur la France, celle d’une victoire de l’extrême gauche. »
Jacques Myard : « Mes convictions n’ont pas changé »
À l’aile droite du parti, Jacques Myard, déclaré candidat dès dimanche soir et « déjà investi » par LR, ne se désolidarise pas, lui, des prises de position d’Éric Ciotti. L’ex-député, renversé par Yaël Braun-Pivet en 2017 après quatre mandats à l’Assemblée nationale, ne se prononce pour autant pas sur cette possible alliance des Républicains avec le RN.
« LR correspond à mon profil politique, commente juste le maire de Maisons-Laffitte. Le parti défend des valeurs sur lesquelles j’ai toujours été cohérent : une France indépendante, une politique étrangère indépendante, la sécurité, la maîtrise des frontières. Mes convictions n’ont pas changé depuis trente ans. »
Pascal Thévenot : « Urgent de reconstruire une droite républicaine »
Pascal Thévénot, maire divers droite de Vélizy-Villacoublay, juge, lui, que « le départ de Pierre Bédier des LR n’est pas un sujet ». « Les accords et les consignes de vote, il y a bien longtemps que les électeurs n’y font plus attention, analyse l’ancien député de la 2e circonscription (2016-2017). Et Bédier lui-même a fait du Macron pour gagner les élections départementales. Le vrai sujet, c’est comment redresser notre pays, et éviter le chaos des extrêmes ? »
« Il est urgent de reconstruire une droite républicaine. Les LR ne sont pas encore morts, mais ils sont par contre inaudibles. Il faut un électrochoc. Le seul homme capable de rassembler et de restaurer l’autorité de l’État, c’est David Lisnard. »
L’alternative David Lisnard et Nouvelle Énergie
Ce mardi 11 juin 2024, sur X, le maire LR de Cannes, par ailleurs président de l’Association des maires de France, à engager les « démocrates, libéraux, républicains, volontaires pour un projet fort de remise en ordre du pays au service de la liberté, de la prospérité, de la dignité et de l’unité » de faire « le choix de la constance et d’une espérance saine » en le rejoignant à Nouvelle Énergie, le parti qu’il a fondé en 2021.
Pascal Thévenot, qui était le candidat de l’Union de la droite et du centre (LR/UDI) dans la 2e circonscription en 2022, ne serait pas contre porter les couleurs du mouvement de David Lisnard aux Législatives.
Renaud Vilafranca et David Goudey
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