, Le Perray-en-Yvelines sous l’Occupation, une exposition évènement à ne pas manquer

Le Perray-en-Yvelines sous l’Occupation, une exposition évènement à ne pas manquer

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Pour commémorer le 80e anniversaire de la Libération, la mairie du Perray-en-Yvelines a eu l’idée d’une exposition. Elle en a confié la réalisation à une association spécialisée dans l’histoire locale : Histoire et Mémoire du Perray-en-Yvelines (HMPY). A sa tête, Patrick Béguin s’est mis en quête de témoignages afin de présenter une exposition vivante. 

Pour cela, il a fait appel à deux comédiens, Marine Manec’h et Teddy Thebes (qui s’étaient illustrés dans Le Dernier cèdre du Liban) pour jouer des brèves de comptoir. Des brèves écrites et mises en scène par Patrick Béguin

La vie quotidienne au Perray sous l’Occupation

Jouées à 15h et 18h le samedi 25 mai 2024 et 15h et 17h le dimanche 26 mai, les brèves de comptoir traitent de la vie quotidienne. La patronne d’un café du Perray et un habitué discutent au comptoir. Ces derniers commentent ce qui se passe dans la ville mais aussi la propagande de la guerre. Onze scènes pour un total de 15 minutes ponctueront l’exposition. 

Des archives municipales, telles que les courriers de la Préfecture ou encore de la Kommandantur seront exposées. Casques, papiers, objets de la Seconde Guerre mondiale, masque à gaz, clairon seront présentés dans des vitrines. Des objets qui ont été prêtés par des Rambolitains, des Essartois ou encore des Perrotins. Un mur de 20 photos marquantes, portraits et images de destruction feront, aussi partie de l’exposition.

Une dizaine de thèmes seront abordés au sein de l’exposition : l’Occupation, la vie ordinaire, la presse, le Perray en 1940, les morts pour la France, le Perray avant l’Occupation, les bombardements des 13 et 14 juin 1940.

Les Garfunkel et René Bondon 

L’exposition reviendra aussi sur des personnalités centrales du Perray pendant la Seconde Guerre mondiale. 

  • Les Garfunkel

Israël Garfunkel arrive en France en 1927. Celui qui est né en 1904 vient de Belgique, il s’inscrit à Paris pour suivre des études de médecine. Il peine à obtenir sa naturalisation. Après un refus en 1932, il obtient finalement en 1933 le droit d’exercer la médecine et sa naturalisation. Il prend son premier poste de médecin au Perray et ne quitte plus la ville. Il est adulé par les habitants. Il s’engage au Perray.

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Féru de tennis, « il fréquente du beau monde au tennis club de Rambouillet », souligne Patrick Béguin. Il contribue à la création de l‘Étoile sportive, devenue l’Entente sportive.

En dépit du climat hostile aux juifs, il ne fuit pas la ville mais prend tout même la décision de protéger ses deux enfants : Bernard l’aîné et Irène, la plus jeune. Ils sont en pension à Bullion au sanatorium (l’actuel hôpital pédiatrique). Bernard va au collège à Rambouillet et Irène est scolarisée à Versailles.

Le 28 septembre 1943, à 6h du matin, Israël, son épouse Mary et leurs enfants sont arrêtés par la Gestapo et déportés. Ont-ils été dénoncés ou ont-ils été repérés par les Allemands qui ont réquisitionné l’hôtel des Tilleuls argentés, tout près de leur maison ? Le mystère reste entier. Les enfants étaient arrivés la veille pour célébrer la bar-mitsvah de Bernard et le Nouvel An juif, Roch Hachana. Tous sont déportés à Auschwitz. Seul le Dr Garfunkel revient en 45, Mary et les enfants sont gazés immédiatement, mais le Perrotin ne le sait pas.

Une voisine de l’époque apporte le témoignage de cette arrestation.

  • René Bondon

Autre personnalité qui a laissé une empreinte forte au Perray-en-Yvelines : René Bondon. La vie du Sud-Yvelinois est à plusieurs titres remarquables. Abandonné par sa mère, il est placé dans un orphelinat des Yvelines avant d’être repris par cette dernière à 14 ans, pour le faire travailler. « Il porte du vin aux bucherons dans les bois », souligne Patrick Béguin. A 19 ans, celui qui deviendra un maire adulé au Perray, s’engage dans l’armée de l’air. Il rejoint assez rapidement la Résistance en fournissant des renseignements sur ce qui se passe dans les bases aériennes. Mais sa tête de réseau est arrêtée, et il n’échappe pas à l’arrestation en décembre 1942. Sa femme, qui passait les informations, et son fils sont épargnés. Il est déporté à Mauthausen. « Sa fille nous prête sa veste de déporté », souligne le président de HMPY.

Il revient de Mauthausen à la fin de la guerre et poursuit sa carrière dans l’armée de l’air. Il s’engage aussi pour les orphelins, il rencontre notamment Simone Veil. Il marque aussi la commune en tant que maire. « On lui doit le Champ de foire, la Barantonnerie », cite Patrick Beguin. 

Des témoignages sont aussi attendus lors de cette exposition

Le Perray sous l’Occupation 1940 -1944 : exposition du vendredi 24 au dimanche 26 mai 2024, de 14h à 19h.
Vernissage le samedi 25 mai à 11h30.
Entrée libre et gratuite à la salle des Granges du Parc municipal.

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