À la suite de notre article publié le 13 mai dernier dans La République de Seine-et-Marne, les réactions ont été très partagées. Si certains se réjouissent de cette passerelle et la perçoivent comme une ouverture renforcée vers le plateau nord de Melun Val de Seine, d’autres restent plus partagés comme Julien Aguin, le maire de Voisenon.
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Voisenon, la grande oubliée
Ayant suivi de près le projet du barreau nord, Julien Aguin s’est replongé dans l’historique de cette passerelle : « Ce projet n’était pas une condition directe du projet du barreau nord. Quand l’axe routier a été imaginé à l’époque, Voisenon a été totalement oubliée« , indique-t-il.
En effet, si une route pour rentrer dans Voisenon existe, il n’y a pas de liaison directe pour les Voisenonais qui veulent aller à Melun. « L’ancienne majorité du Département n’a pas pensé à cela et l’ancienne majorité de Voisenon n’a pas appuyé cette question« , affirme l’élu.
Cette passerelle serait, pour le maire, une solution de dernier recours pour trouver une solution à cet oubli.
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Un élément que confirment Denis Jullemier, 9e vice-président au Département et sa binôme Nathalie Beaulnes-Sereni : « Lorsque nous avons ‘récupéré’ la majorité départementale en 2015, nous avons hérité d’un projet qui avait été mal pensé et dont la traversée des piétons et cycles n’avait pas été anticipée ni budgétée par l’ancienne équipe. »
Selon eux, ce n’est qu’après concertation avec la ville de Melun et la commune de Voisenon que cette passerelle a pu être imaginée et financée.
Pour autant, le maire actuel de Voisenon ne fait pas grief de cette histoire : « Aujourd’hui, on ne peut plus rien faire, mais nous n’avons pas été consultés. Maintenant ce barreau est fait, on ne va pas revenir dessus et demander de tout casser pour tout refaire. »
Un impact limité
En revanche, il se tourne désormais vers l’utilité que va avoir cette passerelle : « On sait très bien que ce ne sont pas les habitants de Melun qui vont venir à Voisenon. En revanche, il y a des habitants de Voisenon qui veulent aller à Melun. Mais ont-ils vraiment besoin de passer par cet Écoquartier ? »
Pour lui, ce passage obligatoire par Woodi est un point plutôt négatif. Il évoque notamment les jeunes habitants de la commune : « Ce qui pourrait avoir besoin de traverser à pied sont des collégiens, mais ils vont généralement aux Capucins et les lycéens vont à Léonard de Vinci. »
S’il prend aujourd’hui son exemple, il n’en oublie pas pour autant les autres communes du plateau nord qui n’ont pas bénéficié du barreau nord.
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