, Forage pétrolier en Seine-et-Marne : cafouillage entre les ministres de l’Industrie et de la Santé

Forage pétrolier en Seine-et-Marne : cafouillage entre les ministres de l’Industrie et de la Santé

, Forage pétrolier en Seine-et-Marne : cafouillage entre les ministres de l’Industrie et de la Santé
Roland Lescure a affirmé que le projet «respectait la loi votée», Frédéric Valletoux s’était montré mesuré. AFP / LOIC VENANCE / AFP / MIGUEL MEDINA

Alors que Frédéric Valletoux avait exprimé ses «réserves», il s’est ensuite dit «particulièrement soucieux du plein respect de la loi, ce qui est le cas avec ce projet».

Le projet de forage pétrolier en Seine-et-Marne, contre lequel la mairie de Paris a engagé une procédure en référé, crispe au sein même du gouvernement. Alors que la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau a demandé au gouvernement d’«arrêter immédiatement» ce projet, dénonçant une autorisation de l’exécutif «irresponsable» lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Industrie Roland Lescure a répliqué que cela «respectait la loi qui a été votée ici». En évoquant la loi de 2017 qui prévoit la fin de la production d’hydrocarbures en France d’ici 2040.

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«Cette loi prévoit que les concessions (…) puissent être exploitées jusqu’en 2040. Celle dont vous parlez, c’est 2034», a déclaré le ministre. Il a en outre énuméré des «conditions extrêmes» prévues par l’arrêté préfectoral, dont le suivi par un géologue des travaux de forage, «des critères spécifiques imposés aux fluides utilisés pour le forage, le contrôle de l’ensemble des produits chimiques utilisés sur le site, le contrôle de la cimentation des puits et évidemment la mesure de la turbidité, c’est-à-dire de la qualité de l’eau».

Une vision qui n’a pas été totalement partagée dans un premier temps par Frédéric Valletoux, l’ancien maire de Fontainebleau et député de Seine-et-Marne devenu en février ministre de la Santé. «En tant que maire de Fontainebleau puis de député, j’ai formulé à plusieurs reprises mes réserves et inquiétudes sur l’extension de la plateforme en cause au regard de l’impact environnemental et sanitaire pour le territoire, à l’unisson des maires de la commune concernée et des communes proches», avait-il déclaré mardi à TF1.

Avant de nuancer ses propos dans une déclaration à l’AFP : «Depuis, la justice administrative s’est prononcée sur ce projet et l’a validé et le préfet prend au quotidien toutes les mesures pour encadrer ces travaux et garantir les intérêts de protection de l’environnement.» «Je me suis assuré que (…) l’ARS (agence régionale de santé, NDLR) avait bien été consultée», a-t-il ajouté. «Membre du gouvernement, je suis particulièrement soucieux du plein respect de la loi, ce qui est le cas avec ce projet. Ministre chargé de la santé, je suivrai naturellement le déploiement effectif de toutes les mesures de protection de l’environnement et de la santé dans ce projet comme dans d’autres», a-t-il conclu.

Il faut dire que le sujet fait polémique depuis quelques jours. La mairie de Paris avait, elle, dénoncé lundi «une catastrophe environnementale en puissance, à l’heure où les ressources en eau sont de plus en plus menacées», craignant des conséquences pour les captages de sa régie en charge de l’eau. Son opérateur, Eau de Paris, a saisi en référé le tribunal administratif de Melun pour faire suspendre l’arrêté préfectoral du 30 janvier autorisant l’ouverture de travaux sur la concession d’hydrocarbures de Nonville, près de Nemours à 80 km au sud-est de Paris. Selon la mairie et l’entreprise productrice de pétrole Bridge Energies, la décision devrait être connue dans les jours qui viennent.

Pour Dan Lert, adjoint à la transition écologique et président d’Eau de Paris, le gouvernement «joue avec le feu» car 180.000 Parisiens et Seine-et-Marnais reçoivent leur eau potable des deux captages situés à proximité du site pétrolier, à Villeron et Villemer. L’entreprise Bridge Energies est titulaire d’une concession d’exploitation du gisement courant jusqu’en 2034 à Nonville, où un seul de ses trois forages produit encore du pétrole, pour l’équivalent de 75 barils par jour. Elle a obtenu de l’État d’en ouvrir deux autres, d’une profondeur de 1.500 m, à l’issue d’une enquête publique.

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