À l’aube de la cérémonie d’ouverture organisée sur la Seine, Pierre Rabadan – adjoint d’Anne Hidalgo, maire de Paris, en charge du Sport, des Jeux Olympiques et Paralympiques, et de la Seine – a accepté pour Midi Olympique de partager son émotion et ses espoirs pour cet événement planétaire sur lequel il travaille depuis l’arrêt de sa carrière de joueur, en 2015. Tout en jetant un regard éclairé sur l’actualité du rugby français…
Quel est votre niveau d’excitation, à quelques encablures de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris ?
Il est immense. Nous avons surtout franchi, avec l’arrivée de la flamme à Paris les 14 et 15 juillet, une première étape importante. Un événement qui est intervenu après un épisode politique qui nous a beaucoup inquiétés, tant pour le pays que pour le bon déroulement du parcours de la flamme et des Jeux à Paris. L’arrivée possible du Rassemblement National à la tête du gouvernement en France aurait sans doute provoqué de nombreuses manifestations et une forme de chaos dans le pays et notamment à Paris. Autant dire que le passage de la flamme dans la capitale n’aurait sans doute pas connu le même succès.
L’arrivée de la flamme à Paris fut-elle, à vos yeux, un succès ?
Un grand succès. Près de 500 000 personnes sur deux jours sont venues voir cette flamme olympique au cœur de Paris, dans des lieux iconiques et de nombreux quartiers parisiens. Pour nous, c’était important. Sur les 541 relayeurs qui se sont succédé sur les deux jours, nous en avons choisi une bonne centaine parmi des sportifs mais aussi des représentants de la vie quotidienne, ceux qui animent et font vivre Paris chaque jour. Par exemple : Lucia Texera représentait tous les gardiens d’immeuble de la capitale. Sa joie était incroyablement belle à voir. J’ai eu l’honneur d’appeler tous ces gens pour leur annoncer qu’ils porteraient la flamme dans Paris. Ce fut des moments très forts. Tout comme lorsque Yannick Noah et Nikola Karabatic ont allumé le chaudron sur la place de l’Hôtel de ville le 14 juillet, puis sur la place de la République le lendemain.
On vous sent soulagé que ce parcours de la flamme se soit bien passé. Vrai ou faux ?
J’ai eu la chance de suivre son parcours d’Olympie, en passant par Athènes, Marseille, Source-Seine, jusque dans notre ville. Jusque-là, tout s’était bien passé. Mais on devait faire en sorte que le final soit à la hauteur de la ville hôte des Jeux. On travaillait là-dessus depuis de longs mois. Seulement, en raison du contexte politique, tout aurait pu tomber à l’eau. Le président Macron savait très bien, en dissolvant l’Assemblée Nationale, que les conséquences pouvaient être catastrophiques. Si l’extrême droite avait accédé au pouvoir, il y aurait sans doute eu des manifestations et des troubles à l’ordre public, avec des images qui auraient aussi fait le tour du monde à quelques jours du début des compétitions. Heureusement, il y a eu un sursaut républicain, les Français se sont mobilisés pour aller voter et ont repoussé l’extrême droite… même si le RN reste le premier parti politique français en nombre de députés, ce qui est inquiétant.
Puisque vous parlez du contexte politique, craignez-vous des débordements durant les Jeux Olympiques ?
La situation aujourd’hui apparaît calme. Mes interlocuteurs au niveau de l’État n’ont pas changé. Laurent Nunez (préfet de Paris), Marc Guillaume (préfet de l’Île-de-France) et Michel Cadot (délégué interministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques) sont les pilotes de l’organisation pour l’État. Ils sont les garants d’une part importante de la réussite des jeux, au niveau de la sécurité notamment, avec un gouvernement démissionnaire qui pour le moment reste en gestion des affaires courantes. Évidemment, nous restons très vigilants sur la situation : les matchs ne sont jamais gagnés avant d’être joués.
Ressentez-vous la même excitation qu’avant une finale de Top 14 ?
C’est très différent ! Je travaille depuis neuf ans sur l’accueil puis l’organisation de ces Jeux Olympiques et Paralympiques au quotidien. C’est un événement unique, hors-norme, exceptionnel par son ampleur et sa complexité d’organisation dans le scénario inédit et ambitieux que l’on a créé avec une cérémonie sur la Seine, des compétitions en cœur de ville, des stades éphémères… C’est le plus grand événement que la France a jamais organisé. Nous avons fait des choix qui font sens, comme par exemple la réduction des distances de déplacements des athlètes et spectateurs, avec un concept très compact pour diminuer de 50 % les émissions carbone par rapport à Londres en 2012. C’est durant cette préparation que j’ai eu des périodes de fortes tensions et de stress. Mais aujourd’hui, je me sens déterminé à réussir et impatient de vivre l’événement.
« Comment Jaminet a-t-il pu tenir de tels propos ? Surtout, dans un tel moment, dans un contexte en France déjà compliqué, en pleine tournée avec le XV de France et avec une diffusion sur les réseaux sociaux… C’est hallucinant. Ça m’a renvoyé au drame de Federico Martin Aramburu. »
Vous avez spontanément évoqué le contexte politique. Or, l’affaire Jaminet a frappé le rugby français, après l’affaire Chalureau et d’autres. Qu’en avez-vous pensé ?
Mais comment a-t-il pu tenir de tels propos ? Surtout, dans un tel moment, dans un contexte en France déjà compliqué, en pleine tournée avec le XV de France et en plus avec une diffusion sur les réseaux sociaux… C’est hallucinant. Je ne comprends toujours pas. Pourquoi a-t-il posté ça ? C’est grave. Un sportif de haut niveau qui représente la France, et encore plus à l’étranger, se doit d’avoir un comportement digne et responsable. Ça m’a renvoyé au drame de Federico Martin Aramburu, à l’affaire Chalureau… sur ce racisme latent. Et ce qui me fait mal, ce sont les répercussions sur les joueuses ou joueurs de rugby d’origines étrangères qui, une fois de plus, ont dû se sentir salis, stigmatisés… Ces propos, dans la bouche d’un joueur de l’équipe de France, c’est terrible. Pour moi, le rugby, c’est tout l’inverse. C’est un sport qui apprend le vivre ensemble, avec nos différences physiques, d’origines, de coutumes, de cultures, de croyances…
On vous sent touché…
Je suis évidemment en colère contre les propos de Jaminet. Ça fait beaucoup de mal au rugby français et à notre société. Mais je vous le répète : je suis dans une forme d’incompréhension.
Plusieurs affaires précédentes montrent que les propos de Jaminet ne sont pas isolés. Pensez-vous que le rugby soit raciste ?
Je ne crois pas, mais il est à l’image de la société qui, pour partie, est raciste. C’est une forme de conservatisme, de peur de ce qui est différent de soi, de rejet facile pour ne pas voir les vraies causes de certains problèmes, des inégalités qui perdurent. Combien de fois ai-je entendu : « Ah ! C’était mieux avant ». Notre sport s’est démocratisé et s’est ouvert à de nouvelles populations venant de milieux plus populaires. Tant mieux. Le rugby a besoin de grandir, d’intégrer de nouveaux pratiquants, de nouvelles nations, avec toutes les différences. C’est le cas avec l’essor du rugby à 7 et son arrivée aux JO. Une équipe, ce sont des petits, des grands, des maigres, des puissants, des gros et des gens d’origines et de cultures différentes. C’est cette alchimie qui rend le rugby si spécifique… À tout dire, je ne pensais pas qu’un jour, un joueur de l’équipe de France tiendrait ce genre de propos, surtout après le meurtre de Federico Martin Aramburu, survenu à quelques mètres d’ici. ça me préoccupe énormément. Les valeurs du rugby souffrent beaucoup en ce moment.
Avez-vous connu, durant votre carrière, des épisodes de racisme ?
Très peu, c’est vraiment arrivé à la marge. Mais c’est déjà trop. J’ai été témoin de deux ou trois paroles ou provocations racistes. Je ne suis donc pas tombé de ma chaise quand on m’a rapporté les propos de Melvyn Jaminet. Mais ces propos ne sont pas pardonnables.
Puisqu’on parle des affaires frappant le rugby français, comment vivez-vous celle touchant Hugo Auradou et Oscar Jegou ?
D’abord, la victime doit être écoutée, respectée. Ensuite, les deux joueurs sont encore présumés innocents. Je n’ai pas tous les détails de l’histoire, c’est donc difficile de m’exprimer. Cette histoire me touche aussi plus personnellement car, pour avoir longtemps joué avec David (Auradou), son père, j’ai connu Hugo tout petit. Je l’ai vu un peu grandir. Je suis malheureux de la situation dans laquelle lui et sa famille se retrouvent. Il faut laisser la justice faire correctement son travail. Ça risque d’être long, c’est bien qu’ils aient pu être placés en résidence surveillée. Ils vont préparer leur défense sans que leur intégrité ne soit mise à mal en milieu carcéral. Après, s’ils ont déconné et que les faits rapportés par la plaignante s’avèrent exacts, ils devront assumer et répondre de leurs actes. Si ce n’est pas le cas…
Ces affaires touchant le rugby français ont-elles impacté indirectement l’organisation des Jeux Olympiques à Paris ?
Je ne crois pas. Ça n’envoie pas une bonne image, mais ça n’impacte pas l’organisation des Jeux. La question dans ces affaires successives, c’est le suivi de la vie en groupe. J’ai joué longtemps, j’ai fait pas mal de tournées. Le plus important est de fixer un cadre strict dans les comportements collectifs permettant de s’exonérer de certaines déviances ou de mauvais comportements. J’ai souvenir d’une tournée des Barbarians en Argentine, justement, avec Laurent Travers et Laurent Labit. C’était en 2011. On avait eu une discussion pour fixer un cadre avec tout le groupe en arrivant sur place. Personne n’avait le droit de sortir seul. La règle, c’était le groupe. Et Dieu sait que nous étions sortis… Peut-être même de façon excessive. Jamais avec violence, surtout envers les femmes. Il y avait un cadre que tout le monde a respecté. On en surveillait certains plus que d’autres, comme dans tous les groupes… à mon sens, le staff ne peut pas être tenu pour responsable s’il y a eu des débordements. Ça relève avant-tout de la responsabilité des joueurs. Mais le cadre et son respect, c’est la base.
On vous sent affecté…
Je suis triste de voir tout ça. Vous savez, ce n’est pas le jeu qui m’a fait aimer le rugby, c’est d’abord l’ambiance, le partage, les rencontres, les aventures humaines… Or, aujourd’hui, ces affaires disent beaucoup de ce qu’est devenue notre société. Comme le foot, le rugby est aussi devenu le miroir de ce qui s’y passe et parfois, le sport est un amplificateur de déviance qu’il peut y avoir. Quand ça impacte notre sport, ça me fait un peu mal.
N’avez-vous pas le sentiment que si les nouvelles générations sont de plus en plus performantes rugbystiquement, avec une maturité sportive exceptionnelle, le système forme moins bien les hommes ?
Je ne crois pas. Il suffit de regarder la génération actuelle des Bleus d’Antoine Dupont. Ils ont sûrement des défauts, évidemment, mais j’ai le sentiment qu’ils sont connectés à la réalité, à la vie hors du rugby pro, qu’ils ont la tête sur les épaules. Une certaine forme d’humilité, aussi. Quand je vois des joueurs comme Alldritt, Cros, Baille, Danty, Flament, Penaud et d’autres, c’est pareil. Ces mecs donnent une image très positive du rugby. Ils portent en eux les valeurs de ce sport au-delà de leur talent de joueur. Quand Dupont fait la couverture de « Têtu », il s’engage. Cet engagement, nous en avons peut-être manqué dans ma génération, même si nous n’étions pas aussi médiatisés non plus. Alors, certes, il y a eu beaucoup d’affaires ces derniers temps, mais ça ne veut pas dire que le rugby est pourri. En revanche, on doit se questionner sur le cadre que l’on donne à cette génération de joueurs qui a toujours grandi avec l’envie de devenir joueur professionnel. Ce qui n’était pas le cas de ma génération. À l’époque, nous avions peut-être une vision différente, le rugby pro nous est presque tombé dessus par hasard…
Redoutez-vous ce genre de dérapages pendant les Jeux Olympiques ?
Quand il y a 10 500 athlètes venus d’horizons différents réunis dans un village olympique, on n’est pas à l’abri d’un dérapage malheureux. L’histoire a montré que certains se servent de l’attractivité médiatique des Jeux pour alerter ou revendiquer une cause. Il y a eu Carlos Smith bien sûr… Le contexte politique mondial actuel est lourd. Loin de moi l’idée de croire, parce que les Jeux sont à Paris, qu’il ne se passera rien. Maintenant, le CIO a donné un cadre d’expression clair. Mais je n’ai pas peur de ça. Mon parcours personnel m’a montré qu’en agitant les peurs, on ne fait qu’ancrer un peu plus le rejet des autres. J’ai donc appris à être pragmatique et résilient pour trouver des ressorts positifs. Mon but est que ces jeux soient un moment d’union malgré tous les conflits mondiaux en Ukraine, à Gaza ou encore au Soudan…
Vous y croyez vraiment ?
Le sport ne peut pas tout résoudre, mais il peut y contribuer. J’ai rencontré récemment Masomah Ali Zada, la première athlète afghane à avoir participé aux Jeux Olympiques dans l’équipe des réfugiés. Le sport lui a permis de changer son destin, sans que ça ne change malheureusement le sort des femmes afghanes… J’ai souvenir aussi, il y a quelques années, au moment où les Talibans ont repris le pouvoir, avoir aidé une jeune athlète paralympique afghane. Thierry Dusautoir m’avait signalé, par l’intermédiaire d’une ancienne professeure de l’université de Kaboul, une pratiquante de taekwondo menacée par les Talibans. C’était en 2020. Cette personne me contacte alors et me décrit une situation d’urgence absolue. La jeune athlète est alors enfermée « à l’abri » dans une cave de Kaboul et doit prendre vite un des derniers vols d’extradition sous peine d’être condamnée à mort. À mon petit niveau, j’ai fait ce que j’ai pu. J’ai alerté le ministère des Sports, quelques contacts au niveau des relations internationales. J’en parle avec la maire de Paris. L’affaire dure de longs jours. On réussit finalement à la faire exfiltrer en direction de l’aéroport. À cet instant, je reçois un coup de téléphone de cette professeure qui me dit que la jeune athlète est finalement bloquée à 200 mètres de l’aéroport, qu’il faut faire quelque chose pour empêcher le pire pour elle et sa famille.
Alors ?
Je fais tout ce que je peux dans cette situation d’urgence. Je me sens un peu responsable d’elle, du coup. Je passe des heures au téléphone. Finalement, la France réussit à la faire exfiltrer en direction de l’Arabie saoudite. Elle finit par arriver en France. La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, l’accueille à l’Insep. Elle a même pu préparer les Jeux de Tokyo. Et j’ai assisté, lors des Jeux Paralympiques au Japon, à son premier combat, malheureusement perdu. émotionnellement, c’était très fort.
Avez-vous de ses nouvelles ?
Je l’ai revue il y a deux jours. Zakia parle maintenant très bien français. Elle a été championne d’Europe paralympique récemment et fera les Jeux de Paris, mais toujours sous la bannière de l’équipe des réfugiés. Elle va obtenir la nationalité française après les Jeux paralympiques. Tout ça pour dire que les enjeux, autour des JO, sont multiples. Mais j’espère que les Jeux ne deviendront pas un objet politique. La trêve olympique a été adoptée à l’ONU, elle est mise en place depuis le 19 juillet. Mais elle n’a pas été votée par la Russie…
« Depuis que j’ai pris en charge la délégation de la Seine, j’ai beaucoup travaillé pour comprendre comment nous pouvions améliorer la qualité de l’eau et rendre la Seine à nouveau baignable. »
Loin de ces préoccupations, vous vous êtes baignés mercredi dernier avec la maire de Paris, Anne Hidalgo, dans la Seine. Ressentez-vous une fierté d’avoir réussi ce pari de pouvoir organiser l’épreuve de triathlon dans la seine ?
C’est plus une satisfaction qu’une fierté. Depuis que j’ai pris en charge la délégation de la Seine, j’ai beaucoup travaillé pour comprendre comment nous pouvions améliorer la qualité de l’eau et rendre la Seine à nouveau baignable. Durant tout ce temps, j’ai évidemment dû beaucoup expliquer ce qui était mis en place, répondre à des moqueries, de la défiance, des interrogations en tous genres. Je me suis retrouvé face à des comportements parfois même complotistes… Grâce aux Jeux et à la volonté de la maire, soutenue par le plan baignade de l’État, nous avons relevé le pari dans un temps très court. Ce qui aurait pu prendre vingt-cinq ans, nous l’avons fait en huit ans grâce à une concorde politique qui a eu un effet d’accélération. On a donc tenu notre promesse, trente-six ans après celle de Jacques Chirac.
La cérémonie se déroulera aussi sur la Seine. Que pouvez-vous nous en dire ?
Pour avoir été dans les discussions initiales, la Seine apparaissait dès la candidature de Paris comme une plus value essentielle. Tony Estanguet et Anne Hidalgo avaient évoqué l’idée plusieurs fois, sur une idée originale de Thierry Reboul, responsable des cérémonies. Il y a d’ailleurs un lien avec l’Argentine.
C’est-à-dire ?
Pendant la phase de candidature, il avait été décidé de ne construire que les infrastructures nécessaires en héritage pour les populations locales, de sortir des infrastructures traditionnelles, d’aller dans les cœurs de ville et la Seine devait jouer un rôle important. Marisol Cassado, présidente de la fédération internationale de triathlon, nous avait dit : « Il faut que l’épreuve de triathlon se déroule dans la Seine. » L’idée a alors commencé à germer et s’est développée quand le CIO a eu la volonté d’organiser pour la première fois une cérémonie d’ouverture hors stade pour les Jeux Olympique de la Jeunesse à Buenos Aires. C’était en 2018. Ça a été un succès validé. Puis, dès 2019, on a créé quatre groupes de travail pour penser à une organisation de la cérémonie sur la Seine.
Sans que personne n’en sache rien ?
On ne pouvait pas divulguer quoi que ce soit. Hormis ceux qui participaient à ces réunions hebdomadaires, rares étaient les gens au courant. Il fallait s’assurer que faire cette cérémonie des JO hors d’un stade, une première dans l’histoire, et sur la Seine en plus, était faisable. Un an plus tard, le rapport des groupes de travail était clair : on nous a dit que ce ne serait pas simple mais que c’était réalisable, notamment en termes de sécurité, d’accueil des publics, de bateaux… La jauge a été réduite pour garantir une sécurité optimale et nécessaire au bon déroulement. Mais on a vraiment lu ou entendu tout et n’importe quoi, à ce sujet. Certains sont prêts à dire tout et son contraire pour se faire inviter sur les plateaux de télévision. On en parlera une fois la cérémonie passée.
Mais que pouvez-vous nous en dire ?
Si on a une belle météo, Thomas Jolly, le directeur artistique, va probablement réussir quelque chose qui n’a jamais été réalisé. Quatre-vingt-quatre bateaux sur six kilomètres de navigation et potentiellement 1,5 milliard de téléspectateurs, ce sera un spectacle unique dans lequel Paris va rayonner. Il y aura plein de surprises évidemment. Moi-même, je ne suis pas encore au courant de tout. Mais je peux vous dire que le rugby aura une belle place lors de cette cérémonie d’ouverture. Il sera bien mis en valeur.
Justement, allez-vous suivre tout particulièrement l’équipe de France de rugby à 7 ?
J’ai coché cette case, bien sûr. Je dois assister au premier match des Bleus contre les États-Unis au Stade de France (rencontre qui s’est déroulée ce mercredi). Et j’espère bien les revoir en finale pour une belle médaille. Comme les filles, d’ailleurs, que je veux voir cette fois monter sur la plus haute marche après l’argent aux derniers Jeux. Ça va être magique.
Making off
Rencontrer Pierre Rabadan à quelques encablures de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris relève d’une véritable mission. L’agenda de l’adjoint à la Maire de Paris Anne Hidalgo en charge du Sport, des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, mais aussi de la Seine et porte-parole de la première édile de la ville depuis février dernier, ressemble à un annuaire téléphonique des années 80. Rendez-vous a donc été pris très en amont de la tournée du XV de France en Argentine pour évoquer avec l’ancien troisième ligne du Stade français, cinq titres de champion de France en poche et deux sélections internationales, ce qui ressemble à la mission d’une vie : organiser le plus grand événement sportif planétaire. « Jamais je n’aurais imaginé ça il y a quinze ans », glisse-t-il au cours de la discussion orchestrée dans un petit restaurant italien de Saint-Germain-des-Prés. Un quartier qu’il affectionne tout particulièrement, pour y avoir passé quelques nuits au temps de sa jeunesse stadiste.
Le matin même, il avait plongé dans la Seine avec Anne Hidalgo pour faire taire toutes les langues qui l’ont raillé pendant des mois, lorsqu’il affichait son combat de rendre le fleuve parisien baignable. Ironie de l’histoire, à l’instant de déguster son escalope de veau à la truffe agrémentée d’un rosé de Toscane, un vendeur de journaux à la criée, comme il en reste quelques-uns dans les rues de la capitale, s’arrête et lance : « Elle s’est baignée et elle n’a pas de bouton », pour se gausser de la Une d’un quotidien ayant placardé la plongée d’Anne Hidalgo en première page. Pierre Rabadan a souri… Mais pendant près de trois heures, abandonnant son téléphone à ses vibrations perpétuelles, il a pris le temps de dépeindre son émotion et ses espoirs, ses craintes et son ambition pour les Jeux Olympiques et Paralympiques (il y tient). Et inévitablement de déborder sur les sujets liés à la tournée des Bleus en Argentine, avant de conclure sur un Limoncello « maison ». Comme pour mieux faire passer la pilule.
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