Jean-Pierre Lepelletier est un vrai enfant du pays, né à Lizy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne), d’un père de Mary-sur-Marne et d’une mère de May-en-Multien.
Issu d’une famille de huit frères et sœurs, il a travaillé en charcuterie, comme monteur-câbleur, agent de contrôle ou encore comme installateur électrique.
Mais ce qui le passionne le plus, c’est l’histoire locale : « Depuis 46 ans, je collectionne les cartes postales de Lizy et Mary, je m’intéresse à toutes les manifestations, fêtes, écoles, fanfares… en fait tout ce qui rassemblait les gens à une époque où l’on aimait se retrouver », déclare-t-il.
Il a connu l’école des sœurs puis à partir de huit ans, celle des garçons, rue Jean-Jaurès, jusqu’à ses 14 ans, l’année du certificat d’études : » Je ne l’ai pas eu, c’était l’époque des baignoires qui se remplissaient au goutte-à-goutte et des trains qui devaient se croiser… des calculs insurmontables ».
Des centaines de cartes postales et des souvenirs à la pelle
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Dans sa collection, Jean-Pierre Lepelletier recense plus de trois cents cartes postales qui racontent en images la vie des Lizéens et Marysiens.
C’était l’époque de la ferme de la Halle et de la place Harouard avec sa halle détruite en 1899, de la fanfare municipale le Réveil lizéen, des kermesses et des chorales.
» Du théâtre aussi avec des représentations du Malade imaginaire ou de Madame sans-gêne, du cinéma, avec le Rex vers la rue des Moulins, des majorettes ou encore des élections de Miss « , se remémore-t-il.
Et le fringant octogénaire de se rappeler l’élection de Miss Seine-et-Marne 2002 à Lizy-sur-Ourcq : « À cette occasion, Geneviève de Fontenay, présidente du comité Miss France, s’était souvenue de ses séjours chez ses grands-parents lizéens avec émotion et m’avait écrit un petit mot affectueux « .
Autre personnalité parmi ses cartes, Jean-Pierre a pu revoir Guy Delorme, acteur-cascadeur qui était né à Mary en 1929, tirant une barque sur une berge de la Marne.
Certains lizéens, de moins en moins nombreux, pourraient retrouver l’usine du Ferronickel, de la sucrerie qui a laissé quelques bâtiments d’époque du côté de l’Intermarché, du bicentenaire de la Révolution française en 1989 et revoir Jacques Dussieu, ancien professeur du collège local en pantalon tricolore, et tant d’autre chose.
Quelques personnes le contactent de temps en temps. Ce fut le cas de Nicolas Livingstone, auteur anglais qui voulait écrire sur le réseau Félix, composé de Résistants lizéens, mais certains sont beaucoup plus jeunes.
» J’ai aidé ces collégiens de Camille-Saint-Saëns pour leur participation au Concours national de la Résistance et de la déportation en 2005-2006 « , se souvient Jean-Pierre.
Finis les défilés de pêcheurs du Gardon-Rouge, de la foire d’automne qui drainait des milliers de personnes vers Lizy, le Réveil lizéen qui a vu Jean-Pierre y jouer du tambour, les cafés et concours de belote, les déplacements pour le football, vers le lac des Settons dans la Nièvre ou Andlau en Alsace, l’air est à la nostalgie.
Les camps scouts sont terminés, les compétitions de natation dans la Marne sont très lointaines, mais tout reste bien présent dans les cartes postales de Jean-Pierre Lepelletier qui ne perd pas une occasion de parler du bon vieux temps.
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