, Dans le centre historique de Bordeaux, passe d’armes entre la mairie et Michel Ohayon autour d’un futur hôtel

Dans le centre historique de Bordeaux, passe d’armes entre la mairie et Michel Ohayon autour d’un futur hôtel

, Dans le centre historique de Bordeaux, passe d’armes entre la mairie et Michel Ohayon autour d’un futur hôtel

Le permis de construire vient d’être refusé par la mairie de Bordeaux, jugeant que le projet d’hôtel n’était pas conforme au plan de sauvegarde et de mise en valeur de la ville.

Le Figaro Bordeaux

Se donner rendez-vous devant le Virgin Megastore était une habitude pour de nombreux Bordelais. Situé place Gambetta, à l’angle du triangle d’or, ce magasin incontournable du centre-ville a fermé ses portes en 2013, à l’instar des autres enseignes de la marque Virgin en France. Depuis plus de dix ans, le bâtiment en pierre de trois étages est barricadé. Détenu par l’homme d’affaires Michel Ohayon, celui-ci souhaite désormais en faire un hôtel «lifestyle» avec un restaurant et un «rooftop», mais la municipalité joue des coudes pour imposer sa marque à ce chantier. Aussitôt démarrés, les premiers travaux ont dû être stoppés, faute d’un permis de construire valable.

«Le bâtiment a été racheté en 2015 par Michel Ohayon, à l’origine pour en faire plutôt un commerce de type Printemps», rappelle Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire de Bordeaux, chargé de l’urbanisme résilient, du service public de l’habitat et de l’économie sociale et solidaire. Plusieurs années plus tard, en 2021, l’homme d’affaires «a déposé un premier permis de construire pour une destination de commerce, mais ce permis est arrivé à échéance le 8 juillet 2024 et à cette date, on a pu remarquer que les travaux n’avaient pas commencé.»

La mairie a donc adressé un courrier, environ deux mois plus tard, à l’architecte du chantier, «en indiquant que les travaux étaient caducs car ils n’avaient pas commencé dans les temps». Légalement, un arrêté de permis de construire n’est en effet plus valable si les premiers travaux n’ont pas été réalisés dans les trois ans. Un hic qui aurait presque pu passer inaperçu s’il n’avait pas été aussitôt suivi du refus de la municipalité écologiste de délivrer le nouveau permis de construire demandé par Michel Ohayon.

Une dalle de béton coulée et aussitôt détruite

Si la mairie n’avait pas répondu dans le délai imparti, le permis de construire aurait été considéré comme tacite et les travaux autorisés à débuter. Tous les autres voyants étant au vert, Michel Ohayon et l’architecte du projet étaient donc optimistes et le chantier a démarré avant la fin du délai de réponse, le 17 septembre. La ville a cependant fait cesser les travaux presque aussitôt et demandé que la dalle de béton qui venait d’être coulée soit détruite. «La date limite d’inscription du permis de construire déposé par monsieur Ohayon était le 22 septembre. Or, le 18 septembre, mon collègue a signé son refus. Je pense qu’ils étaient très sûrs d’avoir le permis de construire pour l’hôtel et qu’ils ont voulu prendre de l’avance», présume Stéphane Pfeiffer.

La mairie justifie ce refus du nouveau permis de construire par le fait que celui-ci ne respecterait pas le plan de sauvegarde et de mise en valeur de Bordeaux (PSMV), qui vise à préserver l’existence de commerces de détail. «Il y a une règle inscrite dans le PSMV qui s’applique à l’ensemble de la place, selon laquelle on ne peut pas changer la destination en rez-de-chaussée des immeubles s’il s’agissait de commerces de détail», défend Stéphane Pfeiffer. L’immeuble ayant été occupé en dernier lieu par un Virgin Megastore, la ville estime que le projet actuel d’hôtel et de restaurant ne convient donc pas.

«Je ne veux pas croire à une manœuvre»

«C’est une vaste incompréhension», veut croire Michel Ohayon, par ailleurs propriétaire de plusieurs bâtiments et lieux emblématiques dans le port de la Lune, comme le Grand Hôtel de Bordeaux, établissement de luxe situé, lui aussi, dans le triangle d’or. «Je ne peux pas imaginer un instant que le maire, que j’ai rencontré et qui soutenait ce projet soit soudainement devenu contre», explique l’homme d’affaires. «Nous allons nous en expliquer personnellement et les erreurs techniques sont faites pour être corrigées.» Défendant mordicus son idée, Michel Ohayon estime que le futur hôtel permettra de «revitaliser le centre-ville, qui traverse une crise et va s’en sortir, mais a besoin de s’appuyer sur ses fondamentaux et sur ses bâtiments de prestige comme celui-ci».

«Pierre Hurmic [le maire de Bordeaux]  est un homme intègre, qui a des idées profondes et qui croit en ce qu’il fait», décrit Michel Ohayon. Pour autant, l’homme d’affaires «pense qu’il y a des petites manœuvres, comme il y en a toujours eu, autour du maire». L’homme d’affaires préfère toutefois «ne pas croire qu’il s’agit d’une manœuvre grossière mais seulement d’une erreur matérielle qui va être corrigée». Sur proposition du cabinet du maire, Pierre Hurmic et Michel Ohayon devraient donc bientôt échanger à ce sujet, dans l’espoir de régler ce différend, sans avoir à passer devant les tribunaux. «Ce serait un énorme préjudice et le procès que je ferais à la ville, si nous n’obtenons pas le permis, leur coûterait deux fois le prix du bâtiment», met en garde Michel Ohayon. En attendant, l’ancien Virgin Megastore reste barricadé.

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