, Au bout de dix ans de mandat dans le Val-d’Oise, l’heure du bilan pour Muriel Scolan

Au bout de dix ans de mandat dans le Val-d’Oise, l’heure du bilan pour Muriel Scolan

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En 2014, dans sa scission avec le maire sortant (Ump) Jean-Claude Noyer, Muriel Scolan, maire (Dvd) de Deuil-la-Barre, alors adjointe chargée de la Politique de la ville, avait entraîné avec elle treize membres de la majorité municipale, dont cinq adjoints.

Celle qui ne visait qu’un seul mandat de maire se dit « plutôt pour » un mandat supplémentaire, même si elle ne garantit pas d’aller au bout de ce dernier.

Entre grands projets, comme ceux du Bip et du passage à niveau n°4, l’édile fait le bilan.

Quel bilan tirez-vous de ces dix dernières années à la tête de la commune ?

Beaucoup de choses se sont développées à Deuil-la-Barre (Val-d’Oise) depuis dix ans. 80 % du programme présenté aux habitants a été réalisé.

Nous avons proposé des mesures que l’on savait réalistes et que nous avons réussi à tenir. On a en tête ce que l’on veut faire de Deuil dans l’avenir, nous voulons continuer de lui redonner un sens.

La municipalité s’attache à faire de la commune une ville inclusive, où l’humain est considéré en priorité. On pense aussi à l’avenir, une grande partie de nos mesures sont tournées vers l’avenir.

Concernant le Bip / Avenue du Parisis, votre position reste-t-elle inchangée ? 

Oui, ma position sur ce projet reste la même depuis 1989 ! Je suis opposée au Bip car c’est un projet pensé à la naissance de l’automobile. À l’époque, cette vision pouvait se tenir mais aujourd’hui, nos villes ont grandi.

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Le Bip serait à deux pas du centre-ville, on serait énormément impactés. C’est un projet passéiste. Cela détruirait un espace vert du plus bel endroit de Deuil-la-Barre, depuis lequel on peut apercevoir Paris.

Le Bip irait à l’inverse de nos idées, comme celle de construire une coulée verte vers la forêt de Montmorency : on travaille actuellement avec Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) pour que l’on puisse rejoindre la forêt depuis la Seine, grâce à des mobilités douces. Nous préférons les transports en commun, avec ce projet de la ligne 19, prévu pour 2040.

Le passage à niveau n°4 (Pn4) est-il toujours un problème majeur pour la Ville ?

C’est un projet vieux de 40 ans. On a trouvé une solution, après deux ans de concertation. Les fonds sont trouvés. Il y a deux éléments importants pour le Pn4 : premièrement, la question de la déviation automobile.

On ne va pas faire passer des voitures au-dessus ou en dessous de la voie ferrée. Nous allons les dévier vers le sud de la ville. La Sncf réalise un passage sous voie, que l’on inaugurera dans un an tout pile, au moment de l’Ascension 2025. Il y aura un pont-rail du côté de Montmagny. La deuxième chose, c’est la réalisation de la voirie pour les zones en friche.

Le Département achète actuellement les bandes de terre. Le Pn4 sera fermé en 2027. On creusera un passage souterrain pour les piétons et les vélos, car c’est important d’avoir la liaison entre les deux côtés de Deuil. Ce n’est qu’une question de délais.

Vous dites vouloir tourner la commune vers l’avenir…

On développe plusieurs actions en ce sens. Les matériaux des constructions sont durables. C’est avec la nature que l’on va continuer à bâtir. On apprend aux habitants à la respecter et à la considérer comme un patrimoine à part entière.

Le cadre de vie et l’environnement semblent être deux priorités. 

Évidemment. On veut une ville verte, lutter contre les îlots de chaleur. On a replanté et on replante encore des arbres. On favorise les mobilités douces et la biodiversité. Le cadre de vie, c’est améliorer les routes et les passages sur notre côte, continuer la coulée verte, garder la ville propre et renouveler le label villes et villages fleuris, pour lequel nous avons obtenu une troisième fleur. Deuil-la-Barre est une ville engagée pour la nature. Cela fait partie de notre patrimoine.

Vous voulez faire de Deuil-la-Barre une ville inclusive.

Bien sûr ! La Ville a été retenue Cpj handisport (Centres de préparation aux Jeux). Nous sommes la seule commune du Val-d’Oise dans ce cas. Le 8 septembre, pour la clôture des Jeux paralympiques, une résidence inclusive verra le jour. 

La patinoire a fermé en 2017, une réouverture est-elle prévue ? 

Pour nous, ce n’est pas raisonnable d’en refaire une. On compte déjà nos énergies. Plusieurs autres patinoires franciliennes ferment et la tendance va dans ce sens. On ne pourrait pas assumer financièrement. Il va y avoir très certainement une piscine à la place. 

Et certains sujets ne sont pas terminés.

Il y a le Pn4 en tête de liste, mais aussi le dojo. Il nous manque un lieu pour les sports de combat, c’est en cours. Nous avons aussi les projets culturels en lien avec le conservatoire.

On va réhabiliter notre salle des fêtes. Le centre-ville est aussi à reprendre. Nous voulons refaire vivre l’histoire de Deuil. L’ancien bâtiment France Télécom va devenir un centre technique municipal. Il y a également un projet de ressourcerie. 

Allez-vous vous représenter en 2026 ? 

Je dirais que je suis plutôt pour. Sur le principe, je suis favorable à un mandat supplémentaire. Mais ce ne sera peut-être pas la totalité du mandat.

Quatre questions

La plus belle journée du mandat ?

Certainement l’inauguration du pôle sécurité. C’était une bataille de vingt années. Ce fut aussi une belle économie, puisque sur les 9 M € prévus, nous n’avons dépensé que 2 M €. Nous allons continuer de développer le lien police-population grâce à la prévention. Nous allons y faire un musée de la police, qui ouvrira en octobre.

La pire journée ?

Quand on a mesuré les finances catastrophiques de la Ville à notre arrivée, à cause des emprunts toxiques. On était au bord de l’asphyxie. Nous avons fait beaucoup d’ateliers avec la Dgfip (Direction générale des finances publiques), qui ne croyait pas du tout qu’on pourrait se relever. C’était très stressant. 

Votre plus belle rencontre ?

Ce n’est pas une, mais un groupe de personnes. On a organisé un match de foot avec des personnes en situation de handicap. Voir des unijambistes jouer aussi bien et oublier leur handicap, ça m’a marquée. Le côté humain, la volonté de s’en sortir malgré les problèmes, c’était fort. Je leur ai posé la question : si on vous rendait votre jambe, qu’est-ce que cela vous ferait ? Tous m’ont répondu qu’ils n’en voudraient pas. 

Une bourde ?

Nous avons installé des jeux inclusifs à côté de plusieurs grands ensembles. Cela a été réfléchi avec une association, mais on s’est trompés, on les a mis au mauvais endroit et ils ont été mal utilisés. Cela a généré des nuisances là où il n’y en avait pas. Les jeunes l’ont utilisé comme ce n’était pas prévu. On va y faire un jardin partagé avec tous les acteurs, pour recréer du lien et faire en sorte que ça ne reste pas un échec. 

Le bilan des opposants

D’après les oppositions, la communication et les effets d’annonce cachent un manque de réalisations.

Elles dénoncent une municipalité « à la traîne ».

« On reste sur notre faim. »

C’est avec ces mots que Vincent Gayrard, président du groupe d’opposition Ensemble pour Deuil-la-Barre (Edlb), décrit les dix années de mandat de Muriel Scolan.

« On cherche les réalisations emblématiques », lance l’opposant. 

Un premier mandat « cata »

« Le premier mandat était cata. En ce qui concerne le second, il ne se passe pas beaucoup plus de choses. Il ne se passe pas grand-chose depuis dix ans à Deuil », souligne Vincent Gayrard.

Ce dernier dénonce les effets d’annonce et le manque d’actions.

Le président d’Edlb ajoute à ce bilan les trois hausses d’impôts, « alors qu’il y a eu une promesse de les baisser en 2014 ».

Pour lui, la « grande promesse » du commissariat regroupé, ce pôle sécurité, se serait transformé en un simple « poste de police.

Sur les cent fonctionnaires annoncés, il y en a à peine dix ».

La démocratie participative pose également question au sein de l’opposition.

On est la dernière commune de ce secteur qui ne retransmet pas les conseils municipaux (Cm) sur Facebook. On cherche toujours l’implication des habitants dans les projets et dans la vie quotidienne. On n’a plus de réunions de quartier, les Deuillois ne sont pas consultés.

Vincent Gayrard, président du groupe d’opposition Ensemble pour Deuil-la-Barre (Edlb)

« On est à la traîne »

Jean-Marie Roy, du groupe d’opposition Libres à Deuil, confirme la majorité des positions d’Edlb.

« On a fait un sérieux écart sur plusieurs thématiques », fustige-t-il.

« Nos finances pourraient être mieux gérées, les trois hausses d’impôts ne sont pas justifiées. » 

Concernant la sécurité, Jean-Marie Roy affirme que la majorité « fonctionne en coups de comm’. Au lieu d’un commissariat qui fonctionne à toute heure du jour et de la nuit, on a un pôle sécurité au rabais. Il y a tellement de surface que la majorité ne sait pas quoi en faire et crée un musée ».

Pour ce dernier, « l’urbanisme est un service en difficulté. Il n’y a pas d’élu dédié à cette thématique. On étouffe, ça se construit de manière démesurée ».

La récente visite de Marina Ferrari, secrétaire d’État chargée du numérique, ravive des problèmes.

Il y a des soucis de coupures Internet, de l’anarchie au sein des intervenants. Les Deuillois payent ce retard.

Jean-Marie Roy, du groupe d’opposition Libres à Deuil

Enfin, L’opposant considère que la communication est « le talon d’Achille de cette équipe, avec la démocratie participative. On ne nous consulte plus, les Cm ne sont pas retransmis. Le journal municipal s’apparente à de la propagande de la majorité ».

Jean-Marie Roy se réjouit cependant de l’attractivité.

« On rattrape un certain retard, le centre-ville a repris vie avec les commerces. » 

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