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Bien malin celui qui aurait pronostiqué il y a quelques mois l’arrivée de Sophie Primas au gouvernement. La dissolution de l’Assemblée nationale puis la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre le 5 septembre 2024 ont changé la donne.
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Le 21 septembre 2024, l’ancienne maire d’Aubergenville (Yvelines), 62 ans, a officiellement été nommée ministre déléguée chargée du Commerce extérieur et des Français de l’étranger.
« Elle a franchi les échelons un par un »
Une récompense amplement méritée pour ceux qui la fréquentent depuis des années à Aubergenville, ville dont elle a été maire de 2014 à 2017.
« C’est une amie de longue date, témoigne Gilles Lécole, l’actuel maire d’Aubergenville. Elle a franchi les échelons un par un : conseillère municipale (NDLR : dès l’âge de 20 ans dans la liste de Nelly Rodi), adjointe au maire, maire, conseillère départementale, députée, sénatrice, vice-présidente du Sénat. Elle a toujours été d’une fidélité sans nom à sa famille politique (RPR, UMP puis LR) et n’a jamais renié les siens. »
« La plus douée de la bande »
De la même génération qu’elle (il a 61 ans), Gilles Lécole estime que Sophie Primas sort du lot.
« Il y a une vingtaine d’années, on était cinq ou six à écrire des pamphlets politiques dans un sous-sol de la commune. Elle était la plus douée de la bande, plus pertinente que tout le monde avec un tel esprit d’analyse. »
Elle a pleuré en quittant la mairie
Le maire d’Aubergenville a toujours été marqué par son attachement à la commune.
« Le jour où elle a quitté la mairie pour rejoindre le Sénat, elle a pleuré. Mais elle avait des choses plus importantes à faire que de rester maire. Quand on devient vice-présidente du Sénat, c’est qu’on n’est pas mauvaise. »
« Une conseillère municipale de luxe »
Il poursuit : « Malgré tout, elle s’intéresse toujours à notre ville et fait partie du conseil municipal. J’aime bien dire que c’est ma conseillère municipale de luxe. S’il faut tenir un bureau de vote ou une buvette, elle sera là ! Elle n’a jamais oublié d’où elle vient et évoque souvent ceux qui l’ont aidé à en arriver là comme Henri Cuq ou François Bony. »
Dans le Mantois, elle est récemment montée au front contre le projet de la Ligne nouvelle Paris-Normandie ou la prison de Magnanville. « Elle est aimée des maires du coin », ajoute Lécole.
Proche de Gérard Larcher, le président du Sénat, Sophie Primas a aussi reçu les félicitations du patron du département des Yvelines, Pierre Bédier.
« Femme de tête autant que de cœur, dotée d’une force de caractère qui n’a d’égale que sa bienveillance, Sophie Primas entre enfin au gouvernement. Son talent, mélange d’écoute intelligente et d’énergie tranquille dans la mise en œuvre de ses missions, y fera merveille, comme chez nous, en Yvelines. »
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« Proche des gens »
Amie de Sophie Primas depuis 20 ans, Virginie Meunier, première adjointe au maire à Aubergenville, estime qu’elle peut être « une ministre exceptionnelle ».
« Par rapport à son expérience au Sénat (NDLR : où elle a été présidente de la commission des Affaires économiques), c’est un ministère qui lui convient bien. Sa proximité avec le monde agricole sera aussi un atout. C’est une personne déterminée, proche des gens, toujours dans le consensus. Elle arrive souvent à ses fins grâce à beaucoup de consultations, d’écoute. »
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Alors que le nouveau gouvernement Barnier risque de ne pas faire l’unanimité, Sophie Primas peut-elle résister aux différentes pressions ?
« Elle va rester fidèle à ses convictions, à la discipline de groupe, insiste Gilles Lécole. Ce n’est pas parce qu’il y aura du gros temps qu’elle va sauter du bateau. »
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