C’est un projet qui a été mené tambour battant par les maires de St-Denis et Pierrefitte-sur-Seine, Mathieu Hanotin et Michel Fourcade. Ils ont annoncé au printemps 2023 une mesure qui ne figurait pas dans leurs programmes de candidats aux municipales de 2020 : la fusion de leurs deux communes, qui comptent respectivement 113.000 et 31.000 habitants, au 1er janvier 2025. D’ici là, la décision doit être approuvée par les deux conseils municipaux, réunis chacun de son côté, ce jeudi à 18h.
Plus forts ensemble ?
A la question : « Pourquoi cette fusion ? », la première adjointe de Saint-Denis, Katy Bontinck répond qu’il s’agit d’un projet de solidarité entre deux villes voisines, populaires, dont les habitants ont besoin de services publics : « Les restrictions budgétaires touchant les collectivités locales sont fortes, si on ne se regroupe pas, on arrive à faire moins de choses« . En devenant la deuxième ville la plus peuplée d’Île-de-France derrière la capitale, la future commune espère augmenter ses capacités d’investissement. L’Etat, qui encourage les fusions de collectivités, versera d’ailleurs à la nouvelle entité 6,5 millions d’euros d’ici 2028.
La mairie de Pierrefitte toujours ouverte
A partir du 1er janvier prochain, la commune s’appellera Saint-Denis. Adjoint au maire de Pierrefitte, Ammar Rahouani conteste l’idée d’une absorption de la plus petite des deux : « Pierrefitte ne perdra pas son identité, elle gardera son code postal, elle sera simplement rattachée à Saint-Denis« . De fait, sur les panneaux d’entrée d’agglomération, il sera marqué Pierrefitte-sur-Seine commune déléguée de Saint-Denis. La mairie pierrefittoise restera ouverte, prête à accueillir des mariages ainsi que la délivrance de documents d’état civil.
Un maire, un maire délégué
Mathieu Hanotin sera le maire de la nouvelle collectivité, Michel Fourcade son maire délégué. Dans un premier temps, les 94 conseillers municipaux séquanodionysiens et pierrefittois siègeront ensemble. Après le scrutin de 2026, ils seront une soixantaine. Les taux d’impôts locaux, eux, vont être alignés, ce qui ne représente a priori pas de changement pour les anciens habitants de Saint-Denis et en revanche une petite baisse pour ceux de Pierrefitte.
Quant aux 4.000 agents qui travaillent actuellement pour l’une ou l’autre des communes, ils garderont leur emploi, même en cas de doublon. Mais tous les départs, à la retraite ou vers d’autres horizons, ne seront pas nécessairement remplacés.
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