, Villeneuve. La cité se dévoile à travers son histoire

Villeneuve. La cité se dévoile à travers son histoire

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Le pouvoir est toujours localisé par un édifice qui oriente la localité où il est installé. Après la Révolution, la mairie remplace le château royal, dont on a achevé la destruction, et la maison consulaire perd son statut de bâtiment public. La République s’incarne dans ce bâtiment au fronton inspiré de l’architecture gréco-romaine, avec son perron, typique du néo-classique, dont le style rompt avec le gothique des maisons à arcades de la place des Conques. Les constructeurs l’ont voulu « moderne » et imposant pour inscrire au cœur de la cité l’avènement du nouveau monde issu de la Révolution.

Une paysannerie plus prospère

En 1802, Amans-Alexis Monteil présente ainsi Villeneuve dans « Description du département de l’Aveiron ». « Les cultures de blé et de maïs sont moins rares, et deviennent presque continues, en s’approchant de Villeneuve la crémade… Villeneuve est bâtie au milieu d’un vallon riant. Son commerce consiste en vins et en bestiaux ». Effectivement, sous le Consulat, la conjoncture est favorable à la paysannerie. La culture de la pomme de terre, du maïs, le remplacement du millet par le blé permettent d’accéder à une sécurité alimentaire qui fait reculer le spectre de la disette. La hausse des prix agricoles est également bénéfique pour elle.

Mais, depuis la Révolution, l’armée recrute les soldats par conscription. Tout homme de 20 à 25 ans doit le service militaire. On organise des revues et ceux qui tirent le mauvais numéro sont engagés dans l’armée. Dans les guerres napoléoniennes, l’infanterie où on intègre les paysans est largement décimée. Les plus riches paient un remplaçant à leur fils mais la majorité des paysans voit avec douleur et colère partir un fils pour un champ de bataille extérieur aux frontières alors que la famille aurait tellement besoin de ses bras. De nombreux jeunes hommes désertent et se cachent, soutenus par leurs voisins. Par ailleurs, les guerres coûtent cher et les impôts augmentent.

Le Concordat est signé par le premier Consul, Napoléon Bonaparte, et le pape Pie VII afin de rétablir la paix religieuse en France. Le catholicisme n’est plus que la religion « de la majorité des Français » et non la religion de l’État. Puisque l’État a confisqué les biens de l’Église, les prêtres recevront un traitement de la part de l’État. Le premier consul nommera les évêques, auxquels le Saint-Père donnera la reconnaissance canonique et les évêques nommeront les curés. Napoléon renoue ainsi avec le gallicanisme qui soustrait l’Église de France à l’autorité du pape.

Dans la paroisse de Septfonds, dont le curé avait été un curé réfractaire et les paroissiens avaient soustrait les « trésors » de leur église aux révolutionnaires, le refus du Concordat va aboutir à un mouvement schismatique. Ces paroissiens rebelles, qui gardent les cheveux longs et les poudrent comme sous l’ancien régime, refusent les sacrements de la main des prêtres concordataires, comme les héros » Enfarinés » du roman de Jean Boudou, « Lo libre de Catòia ».

Une nouvelle gouvernance

Depuis 1790, le Rouergue est devenu le département de l’Aveyron avec, à sa tête, depuis 1800, un préfet nommé par le 1er Consul. C’est le préfet qui nomme le maire des communes de moins de 5 000 habitants. Le maire est chargé seul de l’administration de la commune et ne consulte les conseillers que lorsqu’il le juge utile. Les propriétaires représentent pour Napoléon une des « masses de granit » sur laquelle il entend stabiliser la vie politique et sociale. Et c’est de cette classe de propriétaires aisés que sera issu le maire de Villeneuve choisi par le préfet en 1801. Ambroise Dejean, dont plusieurs ancêtres ont été consuls, restera maire jusqu’à sa mort, en 1843.

Pour certains Villeneuvois, le rêve du suffrage universel et d’égalité entre citoyens est loin d’être réalisé.

Lors du Consulat, Bonaparte a inscrit les acquis de la Révolution dans les institutions et la vie du pays. À Villeneuve, ce changement semble accepté par une majorité d’habitants. Mais pour certains, comme les Enfarinés, il va trop loin, pour d’autres, pas assez.

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