, VIDEOS. De l’hôpital de la peste au Bus express : le cours de la Marne à Bordeaux, des siècles d’histoire

VIDEOS. De l’hôpital de la peste au Bus express : le cours de la Marne à Bordeaux, des siècles d’histoire

Difficile à imaginer en 2024. Au XVIe siècle, le cours de la Marne n’est encore qu’une simple route qui chemine de Bordeaux vers la Garonne, et relie la cité au faubourg de Paludate. Marécages, vignes, champs cultivés… On est là hors les murs de la ville, mais l’endroit, loin d’être un désert, s’inscrit déjà dans la longue tradition de charité hospitalière de Bordeaux.

On y trouve quelques maisons et des bâtiments plus importants, comme l’enclos d’Arnaud Guiraud. C’est là, sur les sites du lycée technique Gustave Eiffel et de l’ancienne école Santé navale, que la ville soigne ses pestiférés. À l’angle du cours Barbey, où s’élèvent aujourd’hui des résidences et l’hôtel-restaurant de luxe « La Zoologie », en face du jardin André-Meunier.

Sur cette photo aérienne datant de 1987, on voit sur la gauche du cours de Marne, la grande emprise de l’ancienne école de Santé navale suivie du lycée Gustave Eiffel, légèrement en retrait. Plus haut, à droite, les toits blancs du marché des Capucins.
Sur cette photo aérienne datant de 1987, on voit sur la gauche du cours de Marne, la grande emprise de l’ancienne école de Santé navale suivie du lycée Gustave Eiffel, légèrement en retrait. Plus haut, à droite, les toits blancs du marché des Capucins.

Archives Sud Ouest / Vincent Olivar / Mémoire de Bordeaux Métropole

Le « clos des infects »

Sur ce plan daté de la fin du XVIIe siècle, intitulé « Bourdeaux & ses Environs / Albert Jouvin de Rochefort », figure l’enclos Guiraud, l’hôpital des pestiférés, sur la route qui deviendra la rue Saint-Jean puis le cours de la Marne.
Sur ce plan daté de la fin du XVIIe siècle, intitulé « Bourdeaux & ses Environs / Albert Jouvin de Rochefort », figure l’enclos Guiraud, l’hôpital des pestiférés, sur la route qui deviendra la rue Saint-Jean puis le cours de la Marne.

Archives de Bordeaux Métropole / Bordeaux Fi XL A 27-1 s.d. [fin XVIIe siècle].

On raconte qu’Arnaud Guiraud, un marchand bordelais du XVIe siècle, serait devenu fou après avoir perdu sa fortune sur un navire qu’on pensait disparu corps et biens. Son vaisseau étant revenu un jour, il aurait récupéré argent et esprit et, par compassion pour les malheureux dont il avait un temps partagé le sort, il aurait créé un petit hôpital sur l’enclos qu’il possédait sur le futur cours de la Marne, au milieu des vignes et des champs cultivés. Voilà pour la légende.

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Revenons aux faits historiques, tels que retranscrits dans les chroniques de la jurade de Bordeaux (l’équivalent du Conseil municipal). Après la terrible épidémie de peste de 1585, qui a décimé sa population, la ville choisit la maison de campagne d’Arnaud Guiraud et sa voisine, celle dite de l’Enquêteur, pour y cloîtrer les pestiférés hors de ses murs d’enceinte. On ensevelit les morts dans une grande fosse, creusée au centre de l’enclos Guiraud, le « clos des infects ». Après l’épidémie, l’enclos Guiraud, où les jurats créeront en 1726 un jardin d’herbes médicinales, pour les médecins et les apothicaires, accueillera plus tard les pauvres, puis les aliénés.

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Selon une conception classique de l’urbanisme naissant, à l’époque, Bordeaux, comme les autres villes, rejette dans son immédiate périphérie les établissements insalubres, gênants ou polluants, voire les malades et les indésirables.

La « grande rue Saint-Jean »

C’est au XVIIIe siècle que naît l’ancêtre du cours de la Marne, la « grande rue Saint-Jean », du nom, vraisemblablement, de l’ordre des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, qui soignait au XIe siècle les pèlerins malades.

On lit encore le nom de « Grande rue Saint-Jean » , gravé dans la pierre, au-dessous d’une statue, au 62 du cours de la Marne, près de la grande boulangerie-pâtisserie le Fournil. Selon Frédéric Laux, directeur des Archives de Bordeaux Métropole, cette statue qui représente Persée, nu, dans la tradition hellénistique, brandissant la tête de Méduse au regard pétrifiant, a très certainement été substituée à une statue de Saint-Jean.
On lit encore le nom de « Grande rue Saint-Jean » , gravé dans la pierre, au-dessous d’une statue, au 62 du cours de la Marne, près de la grande boulangerie-pâtisserie le Fournil. Selon Frédéric Laux, directeur des Archives de Bordeaux Métropole, cette statue qui représente Persée, nu, dans la tradition hellénistique, brandissant la tête de Méduse au regard pétrifiant, a très certainement été substituée à une statue de Saint-Jean.

DR

Aux marges des faubourgs formés par les paroisses de Saint-Michel et de Sainte-Croix mais aussi, au sud-ouest, par la paroisse Saint-Nicolas, comme partout ailleurs, la ville est alors profondément remaniée et embellie par l’intendant Tourny. Le grand aménageur du port de la Lune trace cette nouvelle artère en droite ligne de la place d’Aquitaine (aujourd’hui Victoire) jusqu’à Paludate, où la ville décidera d’implanter au siècle suivant une première gare, au milieu des vignes et des champs, pour recevoir le trafic de la ligne Bordeaux-Sète. La gare du Midi, deux bâtiments en bois, bien séparés, l’un côté Saint-Jean pour les arrivées, l’autre côté Belcier pour les départs, est mise en service en 1855.

Sur ce « Plan de la Ville et Faubourgs de Bordeaux », réalisé vers 1760 (s.n. - Paris : Jean Lattré), figure la grande rue Saint-Jean tracée par Tourny.
Sur ce « Plan de la Ville et Faubourgs de Bordeaux », réalisé vers 1760 (s.n. – Paris : Jean Lattré), figure la grande rue Saint-Jean tracée par Tourny.

Archives Bordeaux Métropole, Bordeaux Fi XL A 443

L’axe nourricier de Bordeaux

Dès lors, le faubourg traversé par la grande rue Saint-Jean qui croise un autre grand axe percé par Tourny, la route d’Espagne, au droit du marché des Capucins, va s’urbaniser et se densifier. Lentement dans la première moitié du XIXe siècle, et très rapidement dans la seconde.

En 1843, lorsqu’on la rebaptise « cours Saint-Jean », la « grande rue » est déjà devenue l’axe stratégique nourricier de Bordeaux, avec son marché des Capucins, le « ventre » de la ville, également créé par Tourny. Plus bas, un nouvel abattoir a remplacé le fort Louis du XVIIe siècle sur l’actuel jardin André-Meunier. Le marché aux bestiaux se tient après la rue Malbec, là où s’élève aujourd’hui la résidence Saint-Jean.

On y trouve aussi le petit séminaire. Construit à l’origine en 1805 sur l’emplacement de l’enclos Guiraud, il a fait auparavant office de dépôt de mendicité par décret impérial en 1808, puis de caserne.

  • Le petit séminaire, gravé par Rouargue d’après un dessin d’Auguste Bordes, milieu du XIXe siècle.
    Le petit séminaire, gravé par Rouargue d’après un dessin d’Auguste Bordes, milieu du XIXe siècle.

    Le petit séminaire, gravé par Rouargue d’après un dessin d’Auguste Bordes, milieu du XIXe siècle.

  • Le petit séminaire, gravé par Rouargue d’après un dessin d’Auguste Bordes, milieu du XIXe siècle.
    Le petit séminaire, gravé par Rouargue d’après un dessin d’Auguste Bordes, milieu du XIXe siècle.

    Le petit séminaire, gravé par Rouargue d’après un dessin d’Auguste Bordes, milieu du XIXe siècle.

Il abritera en 1930 l’école pratique de commerce et de l’industrie. Après avoir été le siège du Quartier Général de la Transport-Kommandantur durant la Seconde Guerre mondiale, il accueillera de nouveau des élèves et deviendra le grand lycée d’État Gustave Eiffel que nous connaissons, en 1970.

Aux bonheurs du chemin de fer

L’arrivée du cours Saint-Jean devant la nouvelle gare Saint-Jean, en 1900.
L’arrivée du cours Saint-Jean devant la nouvelle gare Saint-Jean, en 1900.

Mémoire de Bordeaux Métropole

Cet hommage à l’ingénieur qui a construit entre les deux rives la passerelle ferroviaire éponyme, à côté de la gare Saint-Jean, n’est que justice. Pour le cours de la Marne, la mise en service de l’ouvrage d’art, en 1860, va tout changer. Les trains de Paris vont désormais traverser la Garonne et rallier directement la gare du Midi sans s’arrêter à celle d’Orléans, à la Bastide. Grâce au développement du chemin de fer, le cours Saint-Jean et son quartier vont prendre un essor considérable et s’urbaniser à la vitesse grand V, contribuant ainsi à la prospérité économique de Bordeaux.

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Une nouvelle gare de pierres est construite de 1889 à 1898, en lieu et place de la gare du Midi, devenue désuète. Elle prend définitivement le nom de gare Saint-Jean, du nom du cours qui y conduit. La gare flambant neuve, déjà l’une des plus grandes d’Europe, avec ses sept voies de trafic voyageur, est aussi l’une des plus belles, avec son immense halle de verre et d’acier. Les départs et les arrivées des voyageurs se font désormais côté Saint-Jean et non plus sur la rue Terres-de-Borde, au grand dam des habitants de Belcier…

La population de ce faubourg ouvrier, où l’on travaillait essentiellement à l’abattoir et aux marchés, et où s’installaient les immigrés espagnols et portugais arrivés par la route d’Espagne, évolue. Des chais et de nombreuses industries rejoignent les grands bâtiments des corderies, présentes depuis le Ier Empire, dans le quartier du Serporat. Et surtout, les cheminots et leurs familles arrivent en masse, pour travailler aux Ateliers de la gare et de la Compagnie du Midi.

Dès 1913, le cours Saint-Jean a aussi sa banque, la Caisse d’Epargne, à l’angle du n°45 et de la rue Kleber. Ce magnifique bâtiment monumental, dessiné par l’architecte bordelais Charles Saunier, est représentatif des rares immeubles d’angles bâtis à Bordeaux au début du XXe siècle.

  • La Caisse d’Epargne du cours de la Marne, en 1987.
    La Caisse d’Epargne du cours de la Marne, en 1987.

    Archives Sud Ouest

  • La Caisse d’Epargne, au 43-45 du cours Saint-Jean.
    La Caisse d’Epargne, au 43-45 du cours Saint-Jean.

    Archives Bordeaux Métropole, Bordeaux 50 O 1533,  fin XIXe-début XXe siècle. 

Pas de tram pour le cours de la Marne

C’est en 1919, que la Ville débaptise le cours Saint-Jean, afin de commémorer la Première Guerre mondiale et ses grandes batailles. Ici, c’est la Marne et ses deux batailles victorieuses. La première, remportée par Joffre en septembre 1914, avait justement été préparée depuis Bordeaux, où le gouvernement s’était réfugié pour fuir l’avancée des Allemands. La seconde, celle de Foch, en juillet 1918, sonna l’heure de défaite des Allemands, annonçant la fin de la guerre. Le cours de l’Yser croise celui de Marne, qui conduit, avec la Somme et l’Argonne, à l’ancienne place d’Aquitaine, rebaptisée… place de la Victoire !

Le cours Saint-Jean à l’angle de la rue d’Espagne (à gauche), qui sera rebaptisée cours de l’Yser en 1919. En face, la place de la Victoire, sur la droite, non visible sur la photo, le marché des Capucins, avec la pharmacie qui existe déjà.
Le cours Saint-Jean à l’angle de la rue d’Espagne (à gauche), qui sera rebaptisée cours de l’Yser en 1919. En face, la place de la Victoire, sur la droite, non visible sur la photo, le marché des Capucins, avec la pharmacie qui existe déjà.

Mémoire de Bordeaux Métropole

En 2003, pour gagner le centre-ville, le tram évite le cours de la Marne, le mal-aimé.

Après la Seconde Guerre mondiale, le paysage urbain du cours de la Marne se transforme, surtout aux abords de la gare. Au début des années 1960, le marché aux bestiaux, implanté depuis 1856, est rasé et laisse place aux premières barres de l’îlot Saint-Jean. Une opération « pilote » à l’époque pour le logement social. Surtout, ici, comme ailleurs, la voiture va s’imposer dans nos modes de déplacement, et on lui réservera la part belle jusqu’au retour du tramway, supprimé en 1958 par l’ancien maire Jacques Chaban-Delmas.

Le cours de la Marne, dans les années 1980, livré aux voitures.
Le cours de la Marne, dans les années 1980, livré aux voitures.

Mémoire de Bordeaux Métropole

En 2003, la gare Saint-Jean est bien sûr un passage obligé du nouveau tram. Mais pour gagner le centre-ville, il évite le cours de la Marne, le mal-aimé, et préfère emprunter les quais. Le choix de ce trajet, plus « touristique », alimente une vive polémique avec l’opposition de gauche, qui dénonce son aberration. Liaison directe entre la gare et la Victoire, le cours de la Marne, où se trouve le grand lycée Gustave-Eiffel, l’école Santé navale (fermée en 2011) et le marché des Capucins, est en effet emprunté par la ligne de bus 7/8, la plus chargée de France, avec plus de 8 millions de voyageurs par an.

En 2001, la Marne refait son lit

« La noirceur et la saleté des façades »

L’ancien maire Alain Juppé s’est toutefois engagé à ce qu’il soit rénové pour le rendre plus attractif. Et ce n’était pas du luxe, si l’on en croit cet extrait des archives de « Sud Ouest ».

« Il faut bien avouer que ce cours, long de 1,3 km, entrée sur la ville des voyageurs qui sortent de la gare, porte ouverte sur le marché des Capucins et où on trouve le lycée Gustave-Eiffel ainsi que Santé navale, n’a actuellement rien de séduisant, et les commerces y vivent des jours difficiles. En Conseil de communauté, Pierre Hurmic [l’actuel maire de Bordeaux, NDLR] a ainsi pu évoquer « la noirceur et la saleté des façades » sans risque d’être contredit. Le cours de la Marne étant de surcroît large et rectiligne, les voitures qui y circulent dépassent allègrement le 50 autorisé en ville, d’où de nombreux accidents », écrit notre journaliste Benoît Lasserre, le 3 mai 2000.

Présentation au drapeau des élèves de 1re année de l’École de Santé navale à Bordeaux, avant sa fermeture, le 1er juillet 2011.
Présentation au drapeau des élèves de 1re année de l’École de Santé navale à Bordeaux, avant sa fermeture, le 1er juillet 2011.

Archives Sud Ouest / Guillaume Bonnaud

En 2002, la restructuration du cours a (déjà) pour objectif de fluidifier la circulation des transports en commun et de partager l’espace au profit des bus et des piétons. On ne parle pas encore des cyclistes. Elle est sévèrement taclée à l’époque par l’opposition de gauche qui dénonce une « mini-rocade en centre-ville » et déplore son caractère « bon marché » et bâclé. De fait, les dalles grises de ses trottoirs se sont rapidement disjointes et cassées.

Le Bus express, des arbres et un nouveau campus

Le cours de la Marne en 2012, envahi par la circulation automobile.
Le cours de la Marne en 2012, envahi par la circulation automobile.

Archives Sud Ouest / Fabien Cottereau

La Ville « oubliera » ensuite longtemps cet axe majeur qui traverse le quartier populaire de Bordeaux-Sud. Un paradoxe, alors qu’il est plébiscité par les jeunes, pour y étudier, y vivre et y faire la fête, et qu’il reste le premier aperçu de la ville pour les milliers de voyageurs qui débarquent chaque année du train. Le cours se vide peu à peu de ses commerces traditionnels – librairie, marchands de vêtements et de chaussures -, mais conserve ses bars, ses cinémas X et ses sex-shops aux abords de la gare. Tout s’accélère en 2011, avec la fermeture définitive de Santé navale, l’École du service de santé des armées implantée ici depuis plus d’un siècle.

Une ligne de bus à haut niveau de service (BHNS)

Ce n’est que vingt ans après son dernier toilettage que le trait d’union entre la gare et le centre-ville, victime de la paupérisation galopante de son habitat et de ses commerces et resté dans son jus à l’écart des grandes requalifications urbaines de ces dernières années – à l’exception, en 2005, de la démolition et de la reconstruction des tours de la cité Saint-Jean -, a enfin droit, début 2023, à son grand chantier de rénovation. Après le réaménagement de l’îlot Santé navale, achevé en 2018, puis la livraison, en 2019, de la place André Meunier enfin requalifiée, il s’agit désormais d’accueillir une ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) pour relier la gare Saint-Jean à Saint-Aubin-de-Médoc, sur 21 km de trajet.

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Quand les travaux s’achèvent, au printemps 2024, il est plus que temps. Au cœur du projet Euratlantique et de toutes les mobilités métropolitaines, la gare Saint-Jean, qui voit sa fréquentation augmenter chaque année de façon exponentielle, doit faire, avec ses abords, l’objet d’un vaste réaménagement.

Arbres plantés sur de nouveaux trottoirs respirant en résine, de couleur claire pour minimiser l’effet d’îlot de chaleur, chaussée entièrement refaite et deux nouvelles grandes stations pour le bus express : le cours de la Marne a définitivement changé de visage. À deux pas de la gare, la petite place Marie Curie a été réaménagée, végétalisée et piétonnisée.

Après deux ans de rénovation, l’ancienne faculté d’odontologie des années 1950, située à une encablure de la place de la Victoire et de la mairie de quartier, s’est transformée en un vaste pôle de vie étudiante : le bâtiment Station Marne de l’Université de Bordeaux, officiellement inauguré le 17 septembre dernier.

Les futurs dentistes de la région avaient déjà quitté ce bâtiment historique dès 2018, pour migrer à Carreire près du CHU. Mais les grands cabinets dentaires qui se sont ouverts au fil du temps à proximité ce dernier vestige des études scientifiques en centre-ville, sont toujours là. Ils rappellent soixante ans d’enseignement odontologique et perpétuent la grande tradition hospitalière du cours de la Marne.

SOURCES
Archives « Sud Ouest ».
Archives de Bordeaux Métropole : illustrations créditées et tome 2 du recensement du paysage architectural et urbain réalisé en 2006, conservé sous la cote Bordeaux 1136 W 1. Mémoire de Bordeaux Métropole: illustrations créditées.
« Mémoire vivante : Bordeaux, Belcier, Carle-Vernet, Gare Saint-jean, Sacré-Coeur », de Florence Louis et Marianne Peyri. Editions du Détour, 2020. 20 euros.
« Bordeaux, ville d’accueil, de culture, de charité et de liberté », Les Dossiers d’Aquitaine, 60 euros.
« Dictionnaire des rues de Bordeaux », d’Annick Descas. Édition Sud Ouest, 2008. 24,90 euros.

Visite du cimetière juif du cours de la Marne.
Visite du cimetière juif du cours de la Marne.

Archives Sud Ouest / Claude Petit

Le plus ancien cimetière juif de la ville

Le saviez-vous ? À quelques mètres du cours de la Marne, au n°105, au fond d’une impasse, reposent les tombes anciennes des représentants d’une communauté portugaise et israélite du XVIIIe siècle, sur un terrain acheté en 1724 par David Gradis (1665-1751). Ce dernier en fit don quatre ans plus tard à la communauté juive portugaise, dont il était le président. Le nom de cet armateur et négociant est associé à la mémoire de la traite négrière et de l’esclavage à Bordeaux : la firme David Gradis et Cie a armé deux cent vingt et un navires pour les colonies de 1718 à 1789 dans le cadre du commerce en droiture et 10 navires pour la traite négrière qui quitteront Bordeaux entre 1771 et 1792. Le terrain du plus ancien cimetière juif de Bordeaux fut saturé dès 1768. Depuis 1911, la communauté juive utilise le cimetière israélite du cours de l’Yser. Les tombes du cimetière du cours de la Marne, classé monument historique, sont toujours entretenues. Un autre cimetière existait plus au sud-ouest de ce secteur : le cimetière protestant du Sablonat, fermé en 1826/

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