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Boulevard Fernand Moureaux, impossible de ne pas admirer l’hôtel de ville et sa superbe rotonde. Pourtant, ce qui est devenu l’emblème de Trouville – avec la Halle aux poissons -, n’a pas toujours été à cet endroit, mais à quelques mètres de là, à proximité du casino, pas encore construit à cette époque. En effet, cette mairie entièrement faite de briques rouges fut édifiée sur la Cahotte au cours de l’hiver 1859 – 1860, suivant les plans de l’architecte Azemar, sous le mandat du baron Nicolas Clary, maire de Trouville de 1855 à 1865. Ce dernier, afin d’aider au financement du bâtiment municipal, créa un nouvel impôt : l’octroi.
Cinquante-deux ans plus tard, avec la frénésie et l’engouement pour la Reine des plages et la mode des bains de mer, Trouville fit sortir de terre un nouveau casino « municipal » sur la place Foch, que l’on connaît aujourd’hui, construit par Alphonse Durville début 1912.
Fin 1913…
La mairie aux briques rouges fut alors détruite au mois de mai suivant, juste avant l’inauguration du casino, au motif qu’elle cachait le nouvel édifice des jeux qui allait accueillir au fur et à mesure de plus en plus de personnes venues de la capitale et de… voitures. Une nouvelle mairie fut alors construite la même année, à l’emplacement connu aujourd’hui, juste à côté des Galeries modernes, actuellement Monoprix. Il n’y avait absolument rien à cet emplacement. La construction du nouvel hôtel de ville s’achèvera à la fin de l’année 1913.
Des vestiges
Pendant ces deux années où les élus n’avaient plus de bâtiment pour se réunir, ces derniers louèrent momentanément l’hôtel Meurice, aujourd’hui résidence Le Trianon, situé à l’angle de la rue Carnot et de la rue Saint-Michel, pour y tenir notamment les conseils municipaux. Lors de la construction du nouveau parking souterrain Foch, face au casino à la fin de l’année 2014, des vestiges de ces briques rouges ont étés découverts par les pelleteuses. Des traces d’histoire sous les pieds des habitants…
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