L’Empreinte du Temps, association basée à Coulombs-en-Valois et l’ASBVO ( Association de sauvegarde de la basse vallée de l’Ourcq ), basée à Crouy-sur-Ourcq, ont rassemblé leurs membres afin de restaurer un lavoir qui a servi pendant de nombreuses années de dépotoir.
» Nous l’avons trouvé en friche, une véritable jungle où les ronciers prospéraient. Un arbre de plusieurs dizaines d’années a d’ailleurs poussé au milieu du bassin et sa souche nous donne bien du mal. La toiture est hors d’usage. C’est un chantier gigantesque », a soutenu Bernard Menu, président de l’Empreinte du Temps.
Armés de pelles et de pioches, bottes aux pieds, Martine, Joël, Françoise, Anne-Marie, Bruno ou encore Bernadette en étaient déjà à leur sixième jour de travail mi-mai.
D’abord ce fut l’extérieur du lavoir envahi de lierre puis l’intérieur avec le nettoyage des deux bassins : » L’un des bassins servait au savonnage du linge et l’autre au rinçage. L’ensemble étant alimenté par une source naturelle « , a confié Martine, très impliquée dans la vie locale.
Le lavoir, qui date des années 1880-1890, ressemble fortement à celui de Courtenay dans le Loiret d’après l’architecte en charge de la rénovation du donjon du Houssoy à Crouy.
La mairie très impliquée dans cette sauvegarde
Quand les membres des deux associations sont venus à la rencontre des élus crouyciens, ils ont reçu un très bon accueil. » On peut dire qu’il existe une synergie entre les acteurs de cette rénovation. Si les bénévoles apportent leur savoir-faire et la main-d’œuvre, la commune prend en charge l’évacuation des déchets et l’achat des matériaux nécessaires à sa remise en état. Emmanuel Hergot, conseiller municipal délégué au patrimoine et Olivier Quentin, responsable des services techniques, sont d’ailleurs des chevilles ouvrières du projet. Et pour les conseils en maçonnerie, Franck Delizy, maçon local est d’une grande aide également « , a raconté le maire, Didier Manson.
La charpente métallique devrait recevoir une nouvelle toiture et le choix semblait cornélien entre la tuile et le zinc. Toutefois il semblerait que le lavoir à la forme d’un atrium romain retrouvera son apparence originelle et un beau toit de zinc comme lors de sa construction.
Après la restauration du lavoir de Vaux, de la source Saint-Guinifort, du Puits d’Amour, tous sur le territoire de Coulombs-en-Valois, l’entretien des chemins, notamment celui de Reims qui a vu passer Jeanne d’Arc, le lavoir crouycien va lui aussi retrouver une seconde jeunesse pour le plus grand plaisir des amateurs d’histoire.
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