
Chaque année, ces prix célèbrent les écrits féminins en mettant en avant des ouvrages engagés, qu’il s’agisse de romans, d’essais ou de travaux historiques. En hommage à Simone Veil, qui a donné son nom à l’une des distinctions, ils visent à révéler des parcours de femmes marquantes de leur époque, qu’elles soient engagées ou non, et à faire rayonner leurs voix.
Le jury est composé de Nicole Bacharan, Marie Billetdoux, Ariane Bois, Emmanuelle de Boysson, Cécilia Dutter, Irène Frain, Anne Fulda, Alix Girod de l’Ain, Félicité Herzog, Michèle Kahn, Julia Minkowski, Kenizé Mourad, Luce Perrot, Guillemette de Sairigné et Valérie Toranian.
Prix Simone Veil : Abnousse Shalmani pour J’ai péché, péché dans le plaisir (Grasset)
Téhéran, 1956. Lors d’une lecture de ses poèmes, Forough Farrokhzad, vingt ans, égérie des milieux littéraires iraniens, rencontre un jeune homme qui va bouleverser sa vie. Pour elle, Cyrus traduit en persan les oeuvres de Pierre Louÿs, décrit le poète et son grand amour, Marie de Régnier. Bridée par un mari sans fantaisie, sa famille et les moeurs de son pays, Forough entrevoit l’existence de ses rêves. Gracieuse, intelligente, perverse, Marie est une des reines de la Belle Epoque. Admirée du Tout-Paris artistique pour ses écrits, elle collectionne amants et maîtresses. Avec Louÿs, son mari Henri de Régnier, ses amis Claude Debussy, Marcel Proust, Léon Blum, Liane de Pougy ou encore Natalie Clifford Barney, elle poursuit sa quête de liberté et de gloire littéraire.
Prix des Femmes de Lettres : Cécile Chabaud pour De Femme et d’Acier (L’Archipel)
Le nouveau roman de Cécile Chabaud est fondé sur l’histoire hors du commun de l’unique femme médecin de la Première Guerre mondiale. 5 juin 1919. Alors que la nuit tombe, le docteur Nicole Mangin, 40 ans, tente de trouver le sommeil et se remémore les moments forts de son existence. Spécialiste de la lutte contre les maladies contagieuses et le cancer, elle se souvient surtout du front de Verdun, où elle a été mobilisée par erreur.
C’est parmi les poilus, sous les bombardements, dans des hôpitaux militaires et des installations de fortune, qu’elle écrira son destin. Amie de Marie Curie, féministe courageuse confrontée à la dureté de la guerre et à la misogynie, Nicole se rappelle aussi ses fêlures de femme. Car, plus que quiconque, elle le sait : c’est de la douleur intime que naît le dépassement de soi.
Prix de la Mairie du 8e : Emmanuelle Favier pour Le livre de Rose (Les Pérégrines)
1940 : les nazis s’installent au musée du Jeu de Paume, et Rose Valland entre dans l’Histoire. Attachée de conservation, elle note secrètement – et au péril de sa vie – la provenance et la destination de toutes les oeuvres d’art spoliées qui transitent par le musée au bénéfice d’Hitler et de Goering. Après la guerre, elle jouera un rôle essentiel dans leur récupération. Issue d’une classe sociale modeste, femme dans un monde d’hommes, homosexuelle assumée, Rose Valland incarne à elle seule le dépassement de bien des déterminismes. Quatre-vingts ans plus tard, une réalisatrice découvre ce mystérieux personnage de résistante et décide de lui consacrer un documentaire. Sous la forme d’un journal d’enquête, elle retrace peu à peu son parcours et y mêle bientôt ses réflexions intimes, ses peurs et ses incertitudes, notamment sur la question de la transmission, en un jeu de miroirs qui la confronte à ses propres contradictions.
Prix Cocktail & Culture : ex aequo Tatiana de Rosnay pour Poussière Blonde (Albin Michel) et
« Pauline avait conscience qu’elle n’était qu’un être ordinaire aspiré dans l’orbite d’une femme qui, elle, n’avait rien d’ordinaire… Etre femme de chambre, c’était précisément cela : faire intrusion sans le vouloir dans l’intimité d’autrui, voir le contenu des corbeilles à papier, remarquer les titres des livres, lire les premières phrases des cartes, lettres et petits mots qui traînent. Tout était là, en pâture ; la vie entière de quelqu’un, dissimulée dans une chambre d’hôtel ». Un matin, Pauline est appelée pour nettoyer la suite 614 du Mapes Hotel. Alors qu’elle pense trouver une chambre vide, une femme apparaît, hagarde : Mrs. Arthur Miller, alias Marilyn Monroe, dont le séjour à Reno marque la fin de son mariage avec le célèbre dramaturge et le tournage infernal d’un film à la légende noire, Les Désaxés. Avec pour décor l’immensité aride du désert du Nevada et ses chevaux sauvages, les mustangs, Poussière blonde raconte le choc d’une rencontre inoubliable entre deux femmes que seul le hasard pouvait réunir.
avec Evelyne Bloch-Dano pour Violette et Stella (Stock)
Trois femmes, deux générations, une amitié de temps pleins et d’éclipses. Sur une dizaine d’années, nous partageons la vie de deux amies d’enfance, Violette et Stella, et de la mère de cette dernière, Anne. Stella, passionnée par son travail, est avide d’aimer mais collectionne les déboires amoureux. Du bonheur, connaît-elle le mode d’emploi ? Son amie Violette ne lui ressemble en rien. Elle a l’équilibre voluptueux des paysages de la Loire, où elle vit. Elle a choisi d’élever ses enfants mais vient un jour où l’équilibre vacille. Quant à Anne, la narratrice, féministe tendance zen, elle a épousé tous les combats de sa génération, de l’ashram en Inde aux utopies politiques. Avec l’âge, se profilent des choix décisifs. Chacune cherche sa liberté, et un désir violent d’émancipation traverse le récit.
L’année derniere, les prix avaient été attribués à Félicité Herzog pour Une brève libération (Stock), Julia Minkowski pour Par-delà l’attente (JC Lattès), Nicole Bacharan pour La plus résistante de toutes (Stock), Elizabeth Gouslan pour Scandaleuse Sarah (L’Archipel).
Les récompenses sont administrées par Jean et Pierre-François Veil, fils de Simone et d’Antoine Veil.
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Crédits Image : les lauréates des Prix
Par Dépêche
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