La semaine du 1er mai a été assez agitée autour de la Cité Leroy et la gare de Saint-Fargeau-Ponthierry (Seine-et-Marne). Ali Bougheraba est venu plusieurs jours pour tourner des scènes de son prochain film, Délocalisation. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce futur film.
Un coup du hasard
Pour Hervé Laurance, gérant de la brasserie Le Mistral, ce fut une sacrée surprise quand il vit débarquer voilà plusieurs mois, l’équipe de repérage du film.
« Ils recherchaient un endroit qui pouvait ressembler à un bar ouvrier, un de ceux que l’on trouve à la sortie des usines où on se rejoint après le travail, se souvient-il. Ils m’ont proposé d’utiliser mon bar et j’ai accepté sans problème« .
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Une proposition assez banale, des maisons, commerces, servant souvent lors de tournages, mais pour le gérant, une surprise l’attendait à quelques jours du tournage : « Ils n’ont pas trouvé le figurant qu’il fallait pour interpréter le patron du bar, alors ils m’ont proposé le rôle. Je suis plus vieux que ce qui était dans le scénario, mais il faut croire que je ne fais pas mon âge, j’ai accepté sans trop hésiter. »
C’était une belle occasion de vivre un tournage de l’intérieur, un moment très rigolo.
Surtout qu’il s’agit d’une scène assez importante du film, Ichem Bougheraba acteur principal et frère du réalisateur, discute avec ses collègues et amis en regardant un match de foot. Le ton monte assez vite entre eux en ce qui concerne leur avenir dans une région sinistrée par le chômage.
Un simili-Roubaix
Car le titre Délocalisation donne déjà le ton. Ichem Bougheraba, joue le rôle d’un jeune employé d’une usine de fabrication de matelas située à Roubaix (Nord). En cinq ans, il parvient à devenir contremaître et apprend que son entreprise doit-être délocalisée en Inde. Lui, contre l’avis de ses collègues et amis, est prêt à partir là-bas.
Une partie des scènes a donc été tourné dans le bar et le reste dans la cité Leroy. Un choix logique pour Margaux Weiss, régisseuse adjointe : « Toutes les scènes en usine ont été tournées à Roubaix, mais ici, nous avons l’endroit idéal pour réaliser les scènes extérieures. Nous ne sommes pas les premiers à venir ici, votre ville a l’avantage de ce lieu qui ressemble beaucoup aux cités nordistes, mais à 40 km de Paris. »
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Un avantage économique et logistique certain pour les maisons de productions et l’occasion pour Ichem Bougheraba de faire un de ces traits d’humour : « Je vais de Marseille à l’Île-de-France pour tourner dans un bar qui s’appelle le Mistral, situé à côté d’un institut de beauté indien. Si ça, ce n’est pas un signe de futur succès ».
Réponse probable à l’automne 2025, date prévisionnelle de distribution du film.
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