« Nous avions un certain nombre de demandes et nous avons obtenu tout ce que nous voulions », savoure Ariel Weil. Vendredi 17 mai 2024, la commission départementale d’aménagement commercial de Paris, la CDAC, a rendu un « avis favorable » concernant le dossier du Marché Saint-Honoré (1e). Une décision qui vient « clore les discussions commerciales », rappelle le maire de Paris Centre, qui militait pour l’installation de commerces de proximité au pied du « temple de verre ».
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Être dans les clous sur les enjeux climatiques
Désertée depuis le départ de BNP Paribas, la construction de l’architecte Ricardo Bofill fait l’objet d’une importante rénovation menée par Philippe Chiambaretta (PCA-STREAM), également derrière l’étude sur les Champs-Élysées chiffrée à cinq millions d’euros.
Le bon moment, selon le maire PS d’arrondissement, de remettre aux normes la construction de Ricardo Bofill. « C’est un bâtiment qui a une histoire incroyable, mais qui était une passoire thermique », retrace-t-il. En ce sens, le projet prévoit plusieurs actions environnementales.
À savoir, le changement intégral des façades et des systèmes fluides, la mise en place d’ouvrant pour la ventilation naturelle, et d’espaces extérieurs, la récupération des eaux pluviales, le développement de l’offre de stationnement vélo et des places électriques, ou le réemploi d’éléments « signature » de Ricardo Bofill.
Tout en rendant hommage à l’histoire du lieu
Ce dernier point est d’ailleurs loin d’être anodin. « Jusqu’à la mort de Ricardo Bofill, Philippe Chiambaretta a échangé avec lui pour garder l’esprit du bâtiment, reprend Ariel Weil. C’est ce qui est génial dans cette rénovation : l’idée est de faire du moderne en rendant hommage à l’histoire ».
Le maire a, aussi, insisté pour que le passage des Jacobin reste ouvert au public : « Lorsque l’on privatise, c’est assez logique de vouloir fermer. Mais les passages comme celui-là, c’est l’âme de Paris », estime-t-il.
Si une bonne partie des 18 000m² du bâtiment accueillera des bureaux, le rez-de-chaussée, imaginé par Bofill dans la tradition des marchés couverts parisiens, devrait, lui, retrouver sa vocation commerciale.
Transformer le passage en lieu de vie
La CDAC a en effet validé la création d’un ensemble commercial d’une surface de vente totale de 1 294 m², composé de 2 moyennes surfaces de secteur 2 (331 m² et 355 m²) et de 8 boutiques.
« Il y aura le marché deux fois par semaine, mais surtout des commerces locaux, alimentaires, de qualité, mais également bon marché. On y trouvera aussi un peu de services, avec de la réparation, du pressing, des soins, etc Nous voulons montrer que c’est un quartier où l’on peut vivre », martèle l’édile socialiste.
La date prévisionnelle de livraison est fixée à l’été 2025.
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