Dans les Hauts-de-Seine, traditionnel fief de droite, la majorité présidentielle joue les alliances pour tenter conserver ses 7 sièges (sur 13) à l’Assemblée Nationale, face au RN et au Nouveau Front Populaire. Un pacte de « non-confrontation » a été signé le 14 juin entre Gabriel Attal, le président de la fédération LR du département Philippe Juvin, le président de l’UDI et sénateur des Hauts-de-Seine Hervé Marseille, la responsable départementale du Modem et sénatrice Isabelle Florennes, ainsi que le président du département Georges Siffredi. Afin de « faire barrage aux extrêmes de droite comme de gauche » et créer « un arc républicain », une collaboration entre Les Républicains et la majorité présidentielle a été actée dans le département, lit-on dans un communiqué commun.
Arrivé en tête lors des dernières européennes avec 19,55 % des suffrages, juste devant la liste de PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann (16,54 %) et celle de LFI (15,77 %) le parti d’Emmanuel Macron doit compter avec un RN fort d’avoir devancé les Républicains (13,6 % des voix contre 12,36 % ). C’est l’un des rares départements, aussi, où les résultats du camp Macron ont été meilleurs qu’au niveau national.
Dixième circonscription très scrutée
La circonscription des Hauts-de-Seine la plus scrutée lors des législatives des 30 juin et 7 juillet prochains sera la 10e (Sud de Boulogne, Vanves, Issy-les-Moulineaux et Meudon) où Gabriel Attal est candidat à sa réélection sous la bannière Ensemble pour la République. Le Premier ministre devra, pour sauver le siège qui était le sien depuis 2022 – il avait été élu au second tour avec 59,85 % des voix – ferrailler contre les candidats Nouveau Front Populaire Cécile Soubelet, RN (Sébastien Laye) et Reconquête (Herlander Ferreira do Amaral), mais aussi un candidat LR. En effet, la commission d’investiture des Républicains, a décidé de lui opposer Clément Perrin, qui se revendique comme « candidat dissident ».
Deux ministres face à des dissidents
Deux ministres, Prisca Thevenot et Stéphane Séjourné, candidats respectivement dans les 8e (Sèvres, Chaville, Marnes-la-Coquette, Vaucresson, Ville-d’Avray et une partie de Meudon) et 9e circonscription (Boulogne-Billancourt) auront eux aussi face à eux un candidat dissident LR. Pour Prisca Thevenot, ce sera Cécile Richez (par ailleurs directrice générale Les Républicains) et pour le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, Virginie Mathot qui se présente sur son compte X (ex-Twitter) comme « la seule candidate de la droite et du centre pour représenter les Boulonnais à l’Assemblée Nationale ».
Dans la 6e circonscription de Neuilly, Puteaux et Courbevoie, une configuration assez semblable mais sans ministre sur la sellette. Là aussi, un dissident LR sera face à un candidat macroniste soutenu par le LR. Le secrétaire général délégué du parti Geoffroy Didier a ainsi été investi par LR face à la sortante Constance Le Grip, Ensemble pour la République, (ex LR), élue en 2022 avec 74,19 % des voix. Il trouvera face à lui Sihame Muscianisi issue des rangs de LFI pour le Nouveau Front Populaire et Alix Pany, soutenue à la fois par le RN et Eric Ciotti dans le cadre du parti Union des droites.
La maire de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, figure, quant à elle comme suppléante sur la liste menée par Geoffroy Didier.
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