Deux ans à peine après les dernières législatives, les équilibres politiques pourraient être sérieusement bousculés dans le Val-d’Oise. Dix sièges sont à pourvoir. Plusieurs circonscriptions acquises à la majorité présentielle sont en danger lors des scrutins des 30 juin et 7 juillet. Tous reconduits, les députés sortants font face à un rééquilibrage des forces en faveur du Rassemblement national (RN) et de La France insoumise (LFI) , respectivement crédités de 25,5 % et de 23 % aux élections européennes , contre 12,5 % pour le parti de la majorité.
Dans la deuxième circonscription, englobant le sud de Cergy et Saint-Ouen-l’Aumône, la candidate du Nouveau front populaire, réunissant les forces de gauche, Ayda Hadizadeh tentera de faire basculer le siège détenu par le député sortant de la majorité Guillaume Vuilletet, qui l’avait emporté de justesse avec 53 % face à la Nupes. Elle va pouvoir compter sur le soutien de poids du maire (PS) de Cergy et président de l’agglomération de Cergy-Pontoise, Jean-Paul Jeandon, comme suppléant.
Parachutage RN
Dans la 3e circonscription, la députée Renaissance Cécile Rilhac pourrait elle aussi perdre son poste après avoir gagné avec seulement 52 % des voix en 2022. Dans la 1re circonscription, la député Renaissance Emilie Chandler, qui l’avait emporté d’une courte tête face à Leila Ivorra, candidate de la Nupes, mène sa campagne express pour ne pas perdre son siège. Cette fois-ci, elle défiera le jeune Maximillien Jules-Arthur.
En embuscade, le RN veut jouer son va-tout dans cette circonscription où il avait échoué de peu au premier tour en 2022. C’est Anne Sicard, auparavant candidate pour Reconquête dans les Yvelines, qui mènera la bataille. Dans la 4e circonscription, face à la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Naïma Moutchou, l’ancien patron des Républicains du Val-d’Oise, Sébastien Meurant, se présente sous l’étiquette du RN. Ce dernier, conseiller départemental et ancien sénateur, avait été exclu pour son ralliement à Eric Zemmour. Il revendique de surcroît le soutien d’Eric Ciotti.
A l’Est, dynamique confortée
C’est un troisième partisan d’Eric Zemmour qui se présentera dans l’une des circonscriptions les plus sensibles du département. Agnès Marion, cheffe de cabinet de Marion Maréchal, tentera de faire mieux que les 43 % de Jean-Baptiste Marly pour le RN en 2022 dans la 9e circonscription face au député LFI Arnaud Le Gall. Le suspense est moindre dans les autres secteurs de l’Est où les élections européennes ont conforté les partis de gauche. Sous la bannière du Nouveau front populaire, les députés Paul Vannier et Carlos Martens Bilongo devraient conserver leurs sièges.
Pourtant à la tête du département et de nombreuses grandes villes, Les Républicains sont en difficulté et tenteront de se faire une place, alors qu’ils ne disposent plus d’aucun siège de député, en engageant un candidat dans chaque circonscription sans alliance avec le RN.
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