À treize jours des élections législatives anticipées, de nombreuses personnalités sont reparties en campagne. Ailleurs, ce sont des candidatures étonnantes ou déroutantes qui émergent. Tour d’horizon de dix circonscriptions où le scrutin sera particulièrement examiné.
► François Hollande, ancien président, à nouveau candidat
À la surprise générale, l’ancien président de la République a annoncé samedi sa candidature pour le Nouveau Front populaire dans son fief en Corrèze. La veille François Hollande, habituellement critique de la Nupes, s’était dit « favorable » à la nouvelle alliance de la gauche.
La majorité présidentielle ne présentera pas de candidat dans la circonscription face à François Hollande mais ne lui apporte pas son soutien pour autant, lui préférant Francis Dubois des Républicains. François Hollande est « candidat dans l’alliance France insoumise et donc évidemment, ce n’est pas cette alliance-là qu’on souhaite voir gagner pour le pays », a justifié Gabriel Attal sur RTL.
Pour Manuel Bompard (LFI), la candidature de l’ancien chef de l’État est « incohérente ». « Je pense qu’elle est assez contraire avec le programme que nous portons », a-t-il expliqué lundi sur France Info.
► Gabriel Attal, un premier ministre en campagne
Le premier ministre Gabriel Attal se représente dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine où un accord local a été scellé avec LR. Il a été élu une première fois en 2017 avec 60,94 % des voix au second tour, puis à nouveau en 2022 (59,85 % au second tour).
Gabriel Attal n’est pas le seul membre du gouvernement à être candidat aux élections législatives. Dans les Hauts-de-Seine, Stéphane Séjourné (ministre des affaires étrangères et secrétaire général de Renaissance) et Prisca Thevenot (porte-parole du gouvernement) se représentent également. D’autres figures de la majorité telles que Gérald Darmanin, Aurore Bergé ou Stanislas Guerini sont investis. Au total 24 ministres et secrétaires d’État sont candidats aux législatives.
► Marine Le Pen toujours dans le Pas-de-Calais
Marine Le Pen est à nouveau la candidate du Rassemblement national dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, où elle est élue députée depuis 2017. Battue une première fois en 2012, l’ex-présidente du RN avait pris sa revanche en 2017 à 58,60 % devançant une candidate LREM.
Marine Le Pen avait été réélue en 2022 avec 61,03 % des voix au second tour face à Marine Tondelier, actuelle secrétaire nationale des Écologistes. Cette dernière sera cette fois suppléante de la socialiste Samira Laal, candidate du Nouveau Front populaire.
► Raphaël Arnaud, « antifa », fiché S et candidat
Raphaël Arnaud, militant « antifa » et porte-parole de la Jeune Garde, un groupe lyonnais d’extrême gauche, a été parachuté par La France insoumise (LFI) au nom du Nouveau Front populaire dans la 1re circonscription du Vaucluse. Le jeune homme de 29 ans est fiché S depuis des affrontements violents avec des groupes d’extrême droite, selon Le Parisien.
En 2022, il était déjà candidat aux législatives à Lyon. N’ayant pas obtenu le soutien de la Nupes (alliance de gauche à l’époque), il s’était présenté comme dissident.
Sa candidature fait polémique à droite comme à gauche. La maire PS d’Avignon, Cécile Helle, dénonce ce parachutage qui « symbolise une ultragauche radicale, violente dans laquelle je ne me reconnais pas », a-t-elle confié à La Provence. Pour l’élection du 30 juin et du 7 juillet elle a apporté son soutien à Philippe Pascal, candidat de gauche dissident.
► Éric Ciotti soutenu par le RN à Nice
Éric Ciotti, président des LR ayant défendu une alliance avec le RN, est candidat dans la première circonscription des Alpes-Maritimes avec le soutien de l’extrême droite. La commission nationale d’investiture Les Républicains a, elle, investi Virgile Vanier, entrepreneur et spécialiste de logistique.
La majorité présidentielle et la majorité municipale niçoise soutiennent le candidat Horizons Graig Monetti, adjoint au maire de Nice, Christian Estrosi. Traditionnel bastion de la droite, les Alpes-Maritimes comptent cinq députés LR, trois du RN et un macroniste.
► Philippe Poutou, la figure du NPA investi par le Nouveau Front populaire
Philippe Poutou, trois fois candidat à l’élection présidentielle, est parachuté par le Nouveau Front populaire dans la 1re circonscription de l’Aude. Une candidature qui, là encore, a suscité des crispations à gauche. Son parti, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) est visé par une enquête pour « apologie du terrorisme » après avoir publié, au lendemain des attaques terroristes du Hamas le 7 octobre, un communiqué pour dire son « soutien aux Palestiniens et Palestiniennes et aux moyens de lutte qu’ils et elles ont choisi pour résister ».
#frontpopulaire@PhilippePoutou candidat dans l’Aude pour combattre l’extrême droite.
Communiqué du NPA ⤵️
👉https://t.co/4FF3IyJXvZ
1/4 pic.twitter.com/ziXz227Ttq— NPA – L’Anticapitaliste (@NPA_officiel) June 14, 2024
Le conseiller municipal de Bordeaux affrontera le député sortant Christophe Barthès, du Rassemblement national.
► Typhanie Degois, ex-macroniste soutenue par Eric Ciotti et le RN
Membre de La République en Marche entre 2017 et 2022, Typhanie Degois rejoint l’union des droites voulue par le président des Républicains, Éric Ciotti. Le virage de la jeune candidate de 31 ans n’est pas nouveau puisque selon La Lettre, elle s’était reconvertie en lobbyiste pour Pierre-Édouard Stérin, milliardaire proche de la droite traditionaliste.
De retour en politique elle se présente donc dans la 1re circonscription de Savoie avec une suppléante affiliée au RN. Dans un communiqué publié sur X, elle affirme souhaiter « mettre un terme à des années d’immobilisme et de laxisme» pour « remettre de l’ordre dans la rue et dans les comptes publics ». Elle affrontera la macroniste Marina Ferrari, secrétaire d’État chargée du numérique.
► Jérôme Guedj (PS) refuse l’étiquette Nouveau Front populaire
Le député sortant de la 6e circonscription de l’Essonne se présente sous la bannière PS mais ne soutient pas l’alliance de la gauche. « Je ne peux m’associer à l’investiture de LFI liée à cet accord», assure Jérôme Guedj. Il évoque des « divergences profondes avec la direction de cette formation, relatives à la brutalisation du débat public ».
Depuis les attaques du 7 octobre, il est la cible de plusieurs élus de La France insoumise dont Jean-Luc Mélenchon, qui l’avait accusé d’avoir « renié les principes les plus constantsde la gauche du judaïsme en France ».
Si l’union de la gauche soutient une candidate Générations, Hella Kribi-Romdhane, une partie du PS le défend. Emmanuel Macron, également, qui a assuré que Jérôme Guedj n’avait « rien à faire avec LFI ». La majorité n’a présenté aucun candidat face à lui.
► Jean-Baptiste Moreau, un macroniste de retour dans la Creuse
L’ancien député LREM (2017-2022) et agriculteur Jean-Baptiste Moreau est à nouveau candidat dans la Creuse. Un retour après sa défaite aux élections législatives de 2022. Il n’avait recueilli que 48,5 % des voix, devancé par la candidate LFI Catherine Couturier. Jean-Baptiste Moreau a rejoint ensuite l’agence d’affaires publiques RPP Group en qualité de consultant.
Jean-Baptiste Moreau retrouvera la députée sortante, à nouveau candidate pour le Nouveau Front populaire. Mais il sera aussi opposé à la présidente du conseil départemental, Valérie Simonet (divers droite), et à Bartolomé Lenoir, président de la fédération locale des Républicains, soutenu par le Rassemblement national.
► Alexis Corbière, sortant LFI non réinvesti
Figure historique de LFI, Alexis Corbière, député de la 7e circonscription de la Seine-Saint-Denis, n’est pas réinvesti par sa formation, tout comme sa compagne Raquel Garrido ou Danielle Simonnet. Alexis Corbière a décidé de maintenir sa candidature et a dénoncé une « purge » au sein de LFI visant des députés frondeurs opposés à Jean-Luc Mélenchon.
Une obscure commission électorale de #LFI a décidé de ne pas m’investir comme candidat. Une punition pour avoir fait entendre des critiques en interne. La honte.
Évidemment je suis toujours candidat, pour la victoire contre le RN et pour une gauche démocratique. #FrontPopulaire— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) June 14, 2024
La France insoumise a investi l’urgentiste Sabrina Ali Benali sous la bannière du Nouveau Front populaire dans cette circonscription où Alexis Corbière a été élu en 2017 puis 2022. Mais le député sortant bénéficie du soutien d’une partie de ses collègues insoumis ainsi que des partis de gauche partenaires dont les dirigeants ont dénoncé la « purge ».
DMJ Archives : Préservation de l’histoire locale à travers les archives web
DMJarchives.org représente une véritable institution dans le domaine de la préservation de l’histoire locale en Île-de-France, notamment à travers les archives web.
Engagement envers la préservation
Engagé dans la sauvegarde de la richesse culturelle et patrimoniale de la région IDF, DMJ Archives offre un accès inestimable à une vaste gamme de documents historiques numériques.
Grâce à son partenariat avec l’Association des Maires Franciliens, cette plateforme s’érige en gardien vigilant de la mémoire collective numérique, permettant à chacun d’explorer les trésors d’archives web de l’Île-de-France.
Exploration des archives
Organisées par territoire, les archives internet disponibles sur DMJarchives.org permettent une immersion approfondie dans l’histoire de chaque ville et commune francilienne.
De la reconstitution minutieuse des sites internet locaux à la mise à disposition de documents variés, cette plateforme offre une mine d’informations pour les chercheurs, étudiants et passionnés d’histoire.
Un lien avec le passé
En embrassant les technologies numériques, DMJ Archives transcende les barrières temporelles, offrant à tous la possibilité de se connecter avec le riche passé de l’Île-de-France.
En explorant les archives web sur DMJarchives.org, chaque visiteur est invité à devenir un acteur de la préservation de l’histoire locale, contribuant ainsi à préserver et à transmettre ce précieux héritage pour les générations futures.
Conclusion approfondie
Dans un monde en constante évolution, DMJarchives.org demeure un phare de stabilité, un témoin fidèle du passé numérique de l’Île-de-France.
En explorant cette mémoire collective numérique, nous sommes invités à nous immerger dans les récits et les souvenirs qui ont façonné notre région, à en apprendre davantage sur notre héritage commun et à mieux comprendre notre place dans l’histoire locale.
Pour découvrir plus sur l’histoire de l’Île-de-France à travers les archives web, rendez-vous sur DMJ Archives.