En déplacement dans le Finistère, Emmanuel Macron a dénoncé le programme « totalement immigrationniste » du Nouveau Front populaire. Une attaque qui a piqué au vif Jean-Luc Mélenchon.
L’essentiel
- La campagne officielle des élections législatives anticipées, qui se tiendront les 30 juin et 7 juillet prochains, a débuté lundi 17 juin. Elle se terminera le 28 juin.
- « Ce n’est pas un programme social-démocrate […] c’est un programme totalement immigrationniste », a attaqué Emmanuel Macron, depuis le Finistère où il était en déplacement mardi. Dans son viseur : le programme du Nouveau Front populaire. Une attaque qui a vivement fait réagir Jean-Luc Mélenchon. « Et maintenant le président dénonce notre programme « totalement immigrationniste » ! Que se passe-t-il ? Est-il toujours dans la réalité ? Il veut couper les routes de la résistance au RN au deuxième tour ? Alerte », s’est-il alarmé sur X.
- Tournant « historique » à la CGT ce mardi. Le syndicat, qui a toujours appelé à s’opposer à l’extrême droite, a pris pour la première fois position, invitant les électrices et les électeurs à glisser un bulletin Nouveau Front populaire dans les urnes lors des élections législatives.
- Jordan Bardella (RN) refuse d’être Premier ministre si le RN n’obtient pas la majorité absolue. Gabriel Attal y voit un « refus d’obstacle ».
- Olivier Faure (PS) souhaite un vote pour choisir le Premier ministre en cas de victoire du Nouveau Front populaire. Manuel Bompard (LFI) plaide quant à lui pour que le groupe majoritaire à gauche choisisse son chef du gouvernement.
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22:43 – Programme « totalement immigrationniste » : Jean-Luc Mélenchon monte au créneau
FIN DU DIRECT – Sur X, Jean-Luc Mélenchon a vivement répondu à l’attaque d’Emmanuel Macron visant le programme du Nouveau Front populaire. « Et maintenant le président dénonce notre programme ‘totalement immigrationniste’ ! », s’est-il exclamé, avant d’interroger : « Que se passe-t-il ? Est-il toujours dans la réalité ? Il veut couper les routes de la résistance au RN au deuxième tour ? Alerte. »
Et maintenant le Président dénonce notre programme « totalement immigrationniste » ! Que se passe-t-il ? Est-il toujours dans la réalité ? Il veut couper les routes de la résistance au RN au deuxième tour ? Alerte.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 18, 2024
22:17 – Candidats à Matignon : l’ex-Premier ministre Édouard Philippe « dubitatif »
En marge d’un déplacement dans la Marne ce mardi, Édouard Philippe s’est exprimé sur les candidatures à Matignon qui fleurissent depuis la dissolution de l’Assemblée nationale. « Je regarde avec un regard dubitatif ceux qui clament qu’ils sont prêts alors même qu’ils n’ont, en général, jamais rien géré », a confié l’ancien Premier ministre. Évoquant le cas précis du patron du RN Jordan Bardella, Édouard Philippe a taclé : « C’est difficile de gérer une commune, tous les maires vous le diront. Et c’est plus difficile de gérer l’État. »
21:47 – Jordan Bardella souhaite « lever les interdictions liées aux DPE » pour les ventes de biens et les locations
Sur France 2, le patron du RN a affirmé vouloir « lever les interdictions liées aux diagnostics de performance énergétique pour faciliter la location et la vente de logements », déplorant le fait qu’à ce jour, « les interdictions […] sont tellement compliquées que ça immobilise et ça paralyse tout le marché du logement ».
21:22 – Pour Macron, le programme du Nouveau Front populaire est « totalement immigrationniste »
« Ce n’est pas un programme social-démocrate […] c’est un programme totalement immigrationniste », a estimé le président de la République depuis l’île de Sein, dans le Finistère où se tenaient des commémorations. Dénonçant un accord « qui ne tiendra pas » entre les différents partis de gauche, Emmanuel Macron a pointé certaines « choses ubuesques » présentes dans le programme du Nouveau Front populaire, comme le fait d' »aller changer de sexe en mairie ».
21:02 – Jordan Bardella concède : « Je vais devoir faire des choix » sur le programme
Invité de L’Événement sur France 2 ce mardi soir, le patron du RN est revenu sur les mesures de son programme qu’il met en suspens depuis plusieurs jours. « Je vais devoir faire des choix » sur le programme, a-t-il concédé, dénonçant la « situation économique dont [il va] hériter ». Parmi ses priorités : la sécurité, l’immigration ainsi que la « baisse des factures d’énergie », a-t-il assuré, ajoutant que d’ici 2027, le RN souhaite également « fermer toutes les mosquées radicales ». Jordan Bardella a par ailleurs redit qu’il n’irait à Matignon qu’en cas de majorité absolue à l’Assemblée.
20:48 – « Nous sommes présidés par un adolescent », estime Raphaël Glucksmann
Le socialiste Raphaël Glucksmann ne mâche pas ses mots mardi soir dans une tribune publiée dans Le Monde comparant notamment le président de la République à « un adolescent qui s’amuse à craquer des allumettes dans une station-essence sous les vivats énamourés de trois conseillers obscurs ». S’il concède que le Nouveau Front populaire n’est pas un « mariage d’amour », il assure que « seule la gauche peut être la digue dont la démocratie française a tant besoin ». Raphaël Glucksmann défend également l’idée que La France insoumise ne serait pas la menace du moment. « Qui peut décemment croire que la principale menace sur la République vient d’une France insoumise divisée et diluée dans une large coalition électorale dont elle n’a pas la maîtrise quand le Rassemblement national seul peut conquérir la majorité absolue à l’Assemblée dans moins de trois semaines ? » interroge-t-il.
20:24 – Dissolution : « J’ai déchiré le voile de l’ignorance », affirme Emmanuel Macron
Dans un entretien accordé à La Voix du Nord, Emmanuel Macron a dit croire en un sursaut face aux extrêmes. Celui qui redit ne pas avoir dissout l’Assemblée « à la légère » et défend « le geste le plus gaullien qui soit » a estimé avoir « déchiré le voile de l’ignorance [des extrêmes] en même temps qu’un système qui, tout en la critiquant, s’accommodait à l’idée de ne pas donner la parole aux Français. Ça allait arriver ».
20:01 – Toutes les listes disponibles en ligne
Toutes les listes sont désormais disponibles en ligne sur le site du ministère de l’Intérieur. Pour les découvrir, suivez ce lien.
19:49 – « Sans dissolution, cela aurait été la chienlit », affirme Emmanuel Macron
En déplacement mardi soir sur l’île de Sein (Finistère) dans le cadre des commémorations de l’Appel du 18-Juin, Emmanuel Macron s’est à nouveau justifié d’avoir dissous l’Assemblée nationale. « N’ayez pas peur », a tenté de rassurer le président de la République dans un premier temps, invitant à « alle[r] voter et choisi[r] [son] avenir ». « La solution que j’ai prise c’est la plus lourde, la plus grave, mais la plus responsable », a-t-il estimé. Et d’insister : « Sans dissolution, cela aurait été la chienlit. » Pour Emmanuel Macron, « on ne peut pas craindre le peuple dans une démocratie ».
19:25 – Jean-Luc Mélenchon salue l’appel de la CGT à voter pour le Nouveau Front populaire
« Merci aux cégétistes », a tweeté le fondateur de La France insoumise mardi soir après que la CGT a appelé à voter pour le Nouveau Front populaire, au-delà de faire barrage à l’extrême droite. Et Jean-Luc Mélenchon de se réjouir : « La CGT vient de prendre une décision historique. » Évoquant un choix qui « souligne la gravité de la menace qui pèse désormais sur le monde du travail avec la possibilité d’un gouvernement du RN », ainsi que la menace qui plane « sur les acquis sociaux », « sur l’unité populaire sous les coups du racisme », l’ex-candidat à la présidentielle a estimé que cette décision rendait le Nouveau Front populaire « plus for[t] pour mettre en échec le RN et faire avancer les attentes exigeantes des travailleurs ».
19:02 – « Nous appelons à faire barrage et à voter le programme du Nouveau Front populaire », déclare Sophie Binet
« On ne donne pas de consigne de vote, mais on pense que c’est le programme qui correspond le mieux à nos aspirations », a affirmé la patronne de la CGT Sophie Binet sur le plateau de BFMTV mardi soir, après avoir confirmé que la CGT appelle « à faire barrage et à voter le programme du Nouveau Front populaire ».
18:47 – Pour François Fillon, « l’extrême droite n’est pas en mesure de redresser notre pays »
Dans une tribune publiée dans Le Figaro, l’ancien candidat des Républicains à la présidentielle a, certes, estimé que « l’extrême gauche menace l’unité nationale et doit être implacablement sanctionnée par les urnes », mais a également dézingué l’extrême droite. « Je persiste à penser que l’extrême droite, malgré sa mue, n’est pas en mesure de redresser notre pays », a-t-il jugé, se disant toujours « convaincu que notre pays a besoin d’une droite républicaine, forte et libre ». S’il reconnaît que « cette droite-là, [l]a [s]ienne, est en salle d’urgence », François Fillon a dit soutenir « le combat difficile que vont conduire ses candidats dans le champ de ruine démocratique laissé par la majorité sortante », égratignant au passage le camp présidentiel.
18:35 – « Si vous n’avez besoin de rien, appelez Bardella ! » lance Gabriel Attal en déplacement
Alors que le patron du Rassemblement national a posé ses conditions pour devenir Premier ministre dans un entretien accordé au Parisien lundi soir, l’actuel locataire de Matignon s’est moqué de Jordan Bardella lors d’un déplacement dans le 16e arrondissement de Paris ce mardi. « Si vous n’avez besoin de rien, appelez Bardella ! » a ironisé Gabriel Attal, rappelant avoir lui-même « accepté d’être Premier ministre dans des conditions très difficiles ». Qualifiant le Rassemblement national de « parti d’opposition », et non de « parti de gouvernement », il a questionné : « Dans un moment aussi difficile, est-ce que l’on veut confier les clés à des gens qui ne sont pas prêts ? »
18:13 – La sévère mise en garde de Bruno Le Maire
Le ministre de l’Économie tire la sonnette d’alarme. Dans une interview accordée au Monde, Bruno Le Maire a vivement attaqué les programmes économiques des principaux opposants au camp présidentiel, à savoir : le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire. « Ouvrir tout grand les vannes de la dépense publique au moment où nous devrions rétablir nos comptes, cela conduira à la mise sous tutelle de la France par Bruxelles et le Fonds monétaire international », a-t-il affirmé, prédisant pour la suite « austérité » et « hausse massive des impôts ».
17:52 – Tournant « historique » pour la CGT qui prend officiellement position
Selon les informations de RMC, pour la première fois, la CGT ne se contente pas d’appeler à ne pas voter pour l’extrême droite, mais invite les électrices et les électeurs à glisser un bulletin « Nouveau Front populaire » dans les urnes lors des élections législatives. « On s’autorise à appeler à voter pour le Nouveau Front populaire, car ce n’est pas un parti, mais une large alliance de gauche », a notamment justifié un membre du Comité consultatif national présent à la réunion organisée à Montreuil ce mardi.
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En savoir plus
Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale seulement quelques minutes après l’annonce des premières estimations des résultats aux élections européennes le dimanche 9 juin. Une décision « grave, lourde » prise au regard de la victoire écrasante du Rassemblement national au scrutin européen. « Je fais confiance au peuple français pour faire le choix le plus juste pour lui-même et pour les générations futures. J’ai entendu votre message, vos préoccupations, et je ne les laisserai pas sans réponse », a déclaré le président de la République. Par cette décision, et l’appel à l’article 12 de la Constitution de la 5e République, Emmanuel Macron a de facto acté l’organisation d’élections législatives anticipées visant à composer une nouvelle Assemblée nationale.
Les Français sont donc appelés à voter lors de nouvelles élections législatives qui arriveront vite, très vite, puisque la Constitution prévoit de nouvelles élections dans les 20 à 40 jours suivant la dissolution. Emmanuel Macron a déjà arrêté les dates du scrutin : le premier tour des législatives 2024 se tiendra le dimanche 30 juin, suivi du second tour une semaine plus tard, le dimanche 7 juillet 2024. Soit moins de trois semaines après l’annonce du chef de l’Etat. Pourquoi si tôt ? Et bien parce qu’en plus du délai prévu par la Constitution, l’agenda des prochains mois est chargé notamment avec le début des Jeux Olympiques et l’arrivée des vacances scolaires, ce qui limitait les options pour organiser les scrutins.
Dès le lendemain de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et de l’organisation d’élections législatives, les différents partis sont entrés en campagne, laquelle sera expresse avec à peine trois semaines entre l’annonce et les scrutins. La première étape clé est celle du dépôt des candidatures dont la date limite était fixée au dimanche 16 juin, pour permettre à la campagne officielle de débuter dès le lundi 17 juin et respecter les deux semaines de campagne avant un scrutin.
Pour ces législatives 2024, la gauche a été la première a appeler à une union et même à la formation d’un « nouveau front populaire » dès le 10 juin. Après plusieurs jours de discussions, les quatre forces de gauche ont trouvé un accord pour ne présenter qu’un seul candidat unique dans les 577 circonscriptions au premier tour. Selon cet accord LFI présentera 229 candidats, le PS en aura 175, EELV en aura 92 et le PCF en aura 50.
A droite des alliances ont aussi été annoncées, mais avec des remous. Le président du parti Les Républicains Eric Ciotti a propose une alliance avec le Rassemblement national qui s’est montré enclin à un rapprochement. Mais la majorité des membres LR s’opposent à cet accord et exigent la destitution d’Eric Ciotti. Le parti zemmouriste Reconquête a aussi tenté de se rapprocher du RN via Marion Maréchal, mais le parti lepéniste a refusé toute alliance. Eric Zemmour a annoncé 330 candidatures seulement sur 577 circonscriptions.
Face à ces deux alliances en formation, la majorité présidentielle réagit. Emmanuel Macron a cherché à élargir sa majorité aux forces qu’il considère comme faisant partie de l’arc républicain, notamment la gauche socialiste rétive à l’alliance avec LFI et la droite des Républicains rejetant l’accord avec le RN. Il a surtout fustigé l’extrême gauche et l’extrême droite et dénoncé des alliances « contre-nature ».
Les premiers sondages sur les résultats des élections législatives 2024 ont commencé à être publiés dès le lendemain de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Les études donnent pour l’heure l’avantage au Rassemblement national avec plus de 30% des intentions de vote. L’union de la gauche arrive en deuxième position dans les intentions de vote avec un peu plus de 20% et la majorité présidentielle n’est donnée qu’en troisième position sous la barre des 20%. Les mêmes études accordent donc logiquement plus de sièges au RN.
Selon les études des différents instituts, le RN deviendrait le groupe majoritaire avec 220 et 270 sièges (contre 89 actuellement). L’alliance de la gauche formerait la deuxième force avec 150 à 190 sièges (contre 153) et le groupe de la majorité présidentielle perdrait en puissance avec 90 à 130 sièges (contre 249). Les Républicains passeraient à 30 ou 40 sièges (contre 74).
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