, Gouvernement Barnier : Macron et LR mettent la pression, Barnier doit accélérer

Gouvernement Barnier : Macron et LR mettent la pression, Barnier doit accélérer

Gouvernement Barnier : Macron et LR mettent la pression, Barnier doit accélérer Le Premier ministre continue de consulter en vue de former le futur gouvernement, mais il se retrouve pressé par sa famille politique, bousculé par Macron et freiné par la gauche. En parallèle, Michel Barnier doit avancer sur le dossier délicat du budget 2025.

L’essentiel

  • Quand la gouvernement de Michel Barnier sera-t-il nommé ? Il est promis dans le courant de la semaine, mais pourrait ne pas être nommé « avant dimanche » selon l’analyse du porte-parole LR, Vincent Jeanbrun. Le Premier ministre continue pour l’heure ses consultations.
  • Le Premier ministre doit nommer un gouvernement de « rassemblement » et Emmanuel Macron veillerait au grain malgré la distance qu’il assure avoir pris avec Matignon, notamment à la présence suffisante de sa coalition présidentielle par rapport à celle du camp des Républicains. Les volontaires et pressentis LR pour devenir ministre sont nombreux, un peu trop de l’avis de certains.
  • A gauche, c’est toujours l’impasse. Michel Barnier peine à trouver des ministrables partants alors que le PS, le PCF et les Ecologistes ont refusé de participer au gouvernement. LFI a même déposé une motion de censure dont la recevabilité est jugée ce mardi 17 septembre. Le PS a annoncé permettre l’examen du texte, mais promet de ne pas le voter.
  • Outre la composition du gouvernement, le Premier ministre est attendu sur la question du budget 2025 alors qu’il a annoncé le report de la présentation du projet de loi au 9 octobre, contre le 1er comme initialement prévu.

En direct

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10:22 – Michel Barnier reçoit David Lisnard à Matignon

Michel Barnier ne verra pas seulement les représentants de gauche ce matin, selon les informations de BFMTV il doit aussi recevoir le maire LR de Cannes et président de l’Association des maires de France, David Lisnard, à Matignon.

10:16 – Eric Woerth contacté en vue d’être nommé ministre ?

Le députée Ensemble pour la République de l’Oise, Eric Woerth, serait sur la liste des ministrables selon Politico. L’élu pourrait faire partie d’un nouveau duo, avec Valérie Pécresse,  envisagé pour prendre la tête du ministère de l’Economie. L’homme qui a été président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale et est un ancien de LR pourrait effectivement satisfaire tant la droite, également représentée au ministère, que la coalition présidentielle. Mais Eric Woerth a indiqué sur France 2 qu’il n’avait pas encore été appelé par Michel Barnier. 

09:50 – La nomination de Michel Barnier à Matignon « est une erreur »

Le choix qu’Emmanuel Macron a fait pour Matignon n’est pas le bon aux yeux du secrétaire général adjoint du Modem et député du Loiret, Richard Ramos. « J’ai une haute estime de Monsieur Barnier, mais ce choix politique est une erreur » a-t-il souligné ce matin sur TF1. C’est l’origine politique que chef du gouvernement qui pousse l’élu à penser qu’il est un mauvais choix : « Les LR, c’est le seul parti politique qui n’a pas participé à l’arc républicain contre le Rassemblement national » a-t-il pointé. S’il est critique avec le Premier ministre, Richard Ramos l’appelait à nommer des personnalités du MoDem au gouvernement, jugeant l’absence de son parti inenvisageable, et mettant déjà en garde contre la présence de trop de ministres issus de LR.

09:35 – Coquerel va se rendre à Matignon pour exiger les lettres-plafonds

Il avait prévenu. Il va le faire. Le député insoumis et président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, compte se rendre à Matignon ce mardi pour obtenir les lettres-plafonds adressées aux différents ministères et fixant les crédits alloués à chaque portefeuille gouvernementale pour le budget 2025. L’élu a exigé d’avoir accès à ses lettres et a menacé hier de se rendre à Matignon si elle n’atterrissait pas dans sa boite aux lettres. Le Premier ministre lui a répondu tard dans la soirée de lundi que le budget serait « construit sur la base de ces lettres-plafonds », arrêtées par le gouvernement sortant en août et promises pour la fin de la semaine. Mais le projet de loi ne devrait être lui présenté dans sa version finale que le 9 octobre, contre le 1er. « Je considère que mon devoir n’est pas d’attendre une semaine de plus pour obtenir un document sur la base de travail du budget envoyée dans les ministères depuis près d’un mois » estime toutefois Eric Coquerel.

09:25 – « Un événement inédit » : Bompard croit toujours aux chances de destituer Macron

Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise s’est félicité du dépôt de la procédure de destitution par son groupe au micro de Franceinfo : « Tout à l’heure, au bureau de l’Assemblée nationale, la proposition devrait être validée. C’est un événement inédit qu’une telle procédure franchisse cette étape ». Et l’insoumis continue de croire à la destitution effective du chef de l’Etat permise par une adoption du texte. Pourtant les chances pour ce que ce dernier soit adopté sont très très minces : seuls les partis membre du NFP devraient le voter, et pas en totalité. Le PS notamment a fait savoir qu’il ne votera pas en faveur de la procédure de destitution. « Je forme le vœu de réussir à convaincre (les socialistes) que cette procédure de destitution soit votée » a toutefois répondu Manuel Bompard.

09:09 – La procédure de destitution de Macron jugée recevable ?

C’est ce mardi 17 septembre que le bureau de l’Assemblée nationale se réunit pour juger de la recevabilité de la procédure de destitution déposée par La France insoumise à l’encontre d’Emmanuel Macron. La réunion doit débuter à 9h30. Si elle est validée, la procédure pourra accéder à l’étape suivante, la commission des lois, mais sera loin d’être adoptée. Si elle est rejeté alors le chemin s’arrête. Pour être validée, le texte doit être jugé valide par la majorité des 22 membres du bureau de l’Assemblée, comme le NFP compte 12 sièges le texte pourrait être jugé recevable. Le PS a indiqué qu’il n’empêchera pas l’examen du texte, mais votera contre.

08:53 – Michel Barnier rencontre enfin (une partie) de la gauche

C’est un nouveau jour de consultation pour Michel Barnier. Le Premier ministre doit rencontrer les représentants d’un parti de gauche ce mardi, il s’agit de la seule force de gauche qui a accepté de s’entretenir avec le chef de gouvernement durant la composition de l’exécutif : le Parti communiste français (PCF). Le secrétaire national du parti Fabien Roussel, la sénatrice Cécile Cukierman et le député André Chassaigne sont attendus à Matignon. Ils n’entendent pas négocier de place au gouvernement, le PCF ne souhaite pas y participer, mais y voir plus clair sur la politique que le Premier ministre entend mener.

16/09/24 – 23:35 – Michel Barnier est « heureux » des échanges de cette journée de consultations

FIN DU DIRECT – Michel Barnier est « heureux » après une nouvelle journée de consultations, indique son entourage au Parisien. Le Premier ministre a en effet échangé tout à long de la journée avec des personnalités politiques, notamment de droite, du centre et du parti présidentiel. L’entourage du locataire de Matignon évoque « des rencontres constructives » ayant pour objectif de « rencontrer les partenaires du socle potentiel commun ». Et d’ajouter : « La réflexion sur l’architecture du prochain gouvernement avance. »

16/09/24 – 22:34 – Le PS accepte l’examen de la proposition de destitution de Macron, mais voteront contre à l’Assemblée

Dans un communiqué, les députés du PS ont indiqué avoir décidé ce lundi soir de voter en faveur de l’examen en commission de la proposition de destitution d’Emmanuel Macron. Cette proposition avait été lancée par La France insoumise. Toutefois, les élus du PS voteront contre son adoption à l’Assemblée, puisqu’ils estiment qu’elle est « vouée à l’échec » et donnerait une forme de « légitimité » au chef de l’État, peut-on lire dans Le Monde.

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En savoir plus

En tant que Premier ministre, Michel Barnier a désormais la charge de nommer un gouvernement « de rassemblement », selon la précision de l’Elysée dans son communiqué du 5 septembre. Une mission qui s’annonce ardue, car le nouveau locataire de Matignon ne fait pas l’unanimité. S’il plait à la droite et à une large partie de la coalition présidentielle, son profil jugé trop droitier rend sceptique l’aile gauche de la Macronie et suscite la colère des forces du Nouveau Front populaire (NFP) qui promettent d’ores et déjà de le censure. Quant au Rassemblement national (RN) il assure juger « sur pièce » du gouvernement et de la politique à venir de Michel Barnier en ne votant pas une motion de censure d’office, mais en se réservant le droit de le faire en cas d’insatisfaction. Cette position d’arbitre qu’occupe le RN, renforce encore le rejet de Michel Barnier par la gauche qui pointe des accointances entre Emmanuel Macron et l’extrême droite.

Qui peut être nommé ministre ?

Le gouvernement Barnier doit, selon le souhait du Premier ministre, représenter les différentes formations politiques de la droite à la gauche. « Il faut ouvrir la porte et ouvrir la table à ceux qui le voudront » a-t-il déclaré vendredi 6 septembre lors de ses premières consultations. Mais les premiers échanges du locataire de Matignon se font surtout avec la droite du parti Les Républicains (LR) et la coalition présidentielle. Selon ses conseillers, Michel Barnier discute aussi avec la gauche mais ils ne précisent pas avec qui. Reste que les volontaires pour devenir ministres sont plus nombreux à droite et au centre qu’à gauche où beaucoup de noms ont fermé la porte.

► Les ministrables LR

Ils sont nombreux à être cités comme des volontaires ou comme des options envisageables. Deux noms reviennent avec plus d’insistance : celui de Bruno Retailleau, le président du groupe de sénateur LR, et celui de Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l’Assemblée. Les deux seraient pressentis pour l’Intérieur, mais leur profil très droitier inquiéteraient une partie de la macronie. Aussi selon Le Point, l’ancien directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, s’ajouterait à la liste des options. A noter que les deux LR sont aussi mentionnés pour l’Economie ou la Justice. 

D’autres noms sont aussi cités : Annie Genevard (secrétaire générale de LR) pour l’Education nationale, Olivier Marleix (ancien président du groupe LR à l’Assemblée), Philippe Juvin (député des Hauts-de-Seine) qui est évoqué à chaque remaniement pour le ministère de la Santé, David Lisnard (maire de Cannes et président de l’Association des maires de France) et Xavier Bertrand (président des Hauts-de-France) un temps pressentis pour Matignon, Virginie Duby-Muller (députée de Savoie), François Cornut-Gentille (ancien député et proche du Premier ministre) ou encore Julien Dive (député de l’Aisne). L’ancien LR connu pour être la figure d’une droite plus sociale Aurélien Pradié est aussi mentionné par Le Point.

► Les ministrables de la coalition présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons)

La nomination de Michel Barnier à la tête du gouvernement a été saluée par les élus du parti philippiste Horizons, ainsi que par une partie du MoDem. Les deux partis espèrent voir certains des leurs nommer ministres, certains en sont même convaincus comme le député MoDem du Loiret Richard Ramos qui a assuré sur BFMTV que son parti « rentrera au gouvernement ». Si aucun nom précis d’élus MoDem ne circule, ceux des philippistes Naïma Moutchou et Claude Malhuret sont avancés par Le Point. Au sein du parti d’Emmanuel Macron, le choix de Michel Barnier divise l’aile gauche et l’aile droite et cela se ressent au niveau des volontaires. Les macronistes issus de la gauche s’ils ne sont pas fermés seront plus difficiles à convaincre. Quand d’autres comme Karl Olive (député des Yvelines) se disent volontaires.

► Les ministres qui pourraient être reconduits

Au sein du parti présidentiel, c’est du côté des ministres démissionnaires qu’il y a le plus de volontaires pour être nommés ministres dans un gouvernement Barnier. Là encore, ce sont ceux qui ont est un passé plus ou moins lointain avec la droite qui sont en première ligne : Catherine Vautrin (Travail, Santé et Solidarité) ou Aurore Bergé (Egalité entre les hommes et les femmes). Il y a aussi ceux qui en plus d’être volontaires sont en plus soutenus par le chef de l’Etat comme Rachida Dati (Culture) qui est évoquée pour le porte-parolat ou Sébastien Lecornu (Défense) et Gérald Darmanin (Intérieur). Les deux derniers pourraient atterrir (ou rester) à la tête des ministères relevant du domaine réservé du président de la République : Sébastien Lecornu serait donc susceptible d’être maintenu à ses fonctions et Gérald Darmanin pourrait déménager au quai d’Orsay pour s’occuper des Affaires étrangères selon plusieurs sources. Mais leur maintien n’est pas si sûr car, selon Le Point, la Défense a été proposée, et déclinée, par Elisabeth Borne, tandis que pour le quai d’Orsay, l’homme de gauche Hubert Védrine serait en lice.

Moins nombreux, quelques ministres sans parenté avec la droite souhaitent aussi rester à l’instar de Guillaume Kasbarian (Logement) et Nicole Belloubet (Education). Puis, il y a les ministres sur le départ qui refusent de prendre part au gouvernement Barnier si c’est pour être sous la houlette du RN comme l’a indiqué Roland Lescure (Industrie) ou par souci du respect des Français qui ont demandé un changement politique selon Agnès Pannier-Runacher (Agriculture et souveraineté alimentaire).

► Les ministrables issus de la gauche

Le casting des futurs ministres sera plus difficile à gauche et pour cause : le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) et les Ecologistes ont tous refusé, par la voix de leur chef de file respectif, de participer à un gouvernement Barnier. Les membres de La France insoumise (LFI) partagent la même position, mais ne devraient pas être sollicités pour intégrer le gouvernement sauf surprise. Plusieurs refus ont aussi été exprimés par des socialistes réfractaires au NFP comme Hélène Geoffroy (maire de Vaulx-en-Velin) ou Nicolas Mayer-Rossignol (maire de Rouen). Le Premier ministre a toutefois eu des échanges avec la gauche et en prévoit d’autres, mais ce sont des personnalités extérieures aux partis précités qui sont approchées ou alors d’anciens ministres n’étant plus en première ligne. Bernard Cazeneuve, ex-prétendant à Matignon, a été approché mais a refusé toute nomination. Les hypothèses Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls sont à l’étude selon Politico.

Les ministrables issus de la gauche pourraient davantage avoir des profils techniques, plus que politiques. Le président de la Haute autorité à la transparence pour la vie publique (HATVP) et ancien député socialiste, Didier Migaud, également pressenti Matignon avant la nomination de Michel Barnier, a été approché pour devenir ministre de l’Economie selon Politico. Mais l’hypothèse aurait du plomb dans l’aile du fait des conditions posées par le candidat à Bercy. 

Quand le gouvernement Barnier sera-t-il nommé ?

La nomination du gouvernement est attendu dans le courant de la semaine du 16 septembre selon le délai fixé par Michel Barnier lors de son déplacement à Reims, à la journée parlementaire d’Horizons, le mercredi 11 septembre. Le Premier ministre, s’il se tient aux dates avancées, aura mis entre 10 jours et deux semaines pour former son gouvernement, après de nombreuses consultations. « Composer un gouvernement dans ces conditions va exiger beaucoup de réflexion » et peut « prendre un certain temps » expliquait le président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale Laurent Marcangeli sur Public Sénat le 10 septembre.

Michel Barnier n’a d’autres choix que de nommer le gouvernement dans les prochains jours ou du moins avant la fin du mois. Et pour cause, Michel Barnier a prévu de prononcer son discours de politique générale « début octobre », et son gouvernement devra être nommé avant son discours devant l’Assemblée. Le vote du budget 2025 fait aussi figure d’urgence absolue pour le Premier ministre Michel Barnier dans une Assemblée fracturée. Le projet de loi de finances doit être déposé au plus tard le 1er octobre prochain, ce qui oblige Michel Barnier a accélérer sur cette question et de facto, sur la composition de son gouvernement.

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