Mardi 05 novembre 2024 16:54 … |
Durant le mois d’octobre, au moins sept femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Voici ce que l’on sait d’elles.
Au mois d’octobre 2024, au moins sept femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France*. Dans la continuité du travail d’Ouest-France réalisé durant l’année 2022 sur les féminicides, nous avons souhaité raconter leur histoire.
12 octobre : Seval Ozturk dite Tugba, 39 ans
Le samedi 12 octobre, Seval Ozturk connue sous le nom de Tugba, 39 ans, a été battue à mort par son compagnon à Saint-Pantaléon-de-Larche (Corrèze).
L’homme de 40 ans a prévenu lui-même les secours pour se dénoncer et demander leur intervention, a indiqué le parquet de Brive dans un communiqué. À leur arrivée, la victime a été découverte inconsciente dans la cuisine. Elle n’a pas pu être réanimée, rapporte France Bleu .
Selon les premiers éléments de l’enquête, dont la radio locale se fait l’écho, le couple était inconnu des services de police et de la justice. Le quadragénaire a été mis en examen pour « meurtre sur conjoint ».
Le couple avait emménagé dans un quartier pavillonnaire de Saint-Pantaléon-de-Larche « il y a trois ou quatre ans », a témoigné un voisin auprès de La Montagne.
Toujours selon le quotidien, le couple, qui avait trois enfants, dont un majeur, rencontrait des difficultés. Peu de temps après leur emménagement, la victime avait quitté le domicile pour rejoindre la Turquie, accompagnée de ses deux enfants, encore mineurs. « Pendant environ deux ans, on ne l’a plus revue. Mais elle est revenue récemment », a déclaré un habitant à nos confrères.
Seval Ozturk avait souhaité entamer une procédure de divorce mais n’était pas allée au bout de la démarche.
17 octobre : une femme de 45 ans
Le jeudi 17 octobre, un homme armé d’un couteau, a mortellement frappé sa femme à plusieurs reprises, avant de se donner la mort dans le village de Momy (Pyrénées-Atlantiques), à 25 kilomètres au nord-est de Pau. L’homme se serait suicidé dans la grange attenante, a détaillé dans un communiqué, le procureur de la République de Pau Rodolphe Jarry, et relayé par l’Agence France Presse (AFP).
D’après les premiers éléments de l’enquête, le couple qui s’était installé il y a deux ans dans ce village de 135 habitants, était « en instance de séparation » . Les corps sans vie ont été retrouvés par deux des trois enfants du couple, « à leur retour de l’école » , ajoute le magistrat, qui a ouvert une enquête pour « meurtre sur conjoint » .
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L’homme de 52 ans a laissé un écrit demandant « à ses enfants de l’excuser, tout en expliquant ne pouvoir se résoudre à vivre sans son épouse », qui était âgée de 45 ans, a précisé le parquet. Les enfants ont été pris en charge par les pompiers, puis par le centre hospitalier de Pau.
L’association d’aide aux victimes APAVIM a également été saisie par le parquet de Pau pour leur venir en aide.
« Nous sommes durement touchés par cet événement dramatique et nous avons une pensée pour les trois orphelins », a confié le maire, Marc Gairin à Sud-Ouest . « On n’imagine pas un drame pareil dans une petite commune comme la nôtre mais ça peut arriver partout. Il y a assez peu d’habitants, tout le monde se connaît, cela crée un émoi particulier. »
19 octobre : une femme nonagénaire
Le samedi 19 octobre, un homme de 90 ans a tué son épouse d’un coup de fusil avant de se donner la mort à leur domicile de Trelissac, en Dordogne.
Les fonctionnaires de police du commissariat de Périgueux ont reçu un appel de l’homme qui « signalait avoir tué sa femme et prévenait qu’il allait se suicider », a indiqué le procureur de la République Jacques-Edouard Andrault dans un communiqué, rapporte l’AFP.
À leur arrivée, les forces de l’ordre ont découvert le corps sans vie des deux nonagénaires dans la chambre à coucher. « Un fusil se trouvait à côté du mari. Les deux personnes présentaient des blessures par arme à feu », a ajouté le magistrat, précisant que le mari n’avait « aucun antécédent judiciaire ».
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D’après les informations de France Bleu Périgord , les enquêteurs ont également découvert dans le domicile, un mot où était inscrit « pardon » avec un numéro de téléphone et deux prénoms.
Le couple, parent de deux enfants, avait fait l’acquisition de cette petite maison de la commune de Trelissac, il y a plus de 30 ans. Selon plusieurs voisins, la nonagénaire avait des problèmes de santé depuis quelques années, et ne sortait que rarement, rapporte le média local.
20 octobre : Chloé, 34 ans
Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 octobre, Chloé âgée de 34 ans a été retrouvée mortellement poignardée dans sa voiture, au Port, dans l’ouest de l’île de La Réunion. Son ex-conjoint de 32 ans a été découvert grièvement blessé au cou à bord du véhicule par des membres de la famille. Selon l’AFP, il était assis côté conducteur, avec un couteau à ses pieds. Il aurait tenté de se suicider.
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L’homme était connu pour des faits de violences commis sur son ex-compagne. Selon Outre-mer la 1ère , Chloé s’était rendue à la gendarmerie pour déposer plainte quelques jours avant les faits. Elle vivait toujours dans le même domicile que son ex-compagnon jusqu’au jour de la plainte. La jeune femme de 34 ans était mère de deux enfants.
20 octobre : Héloïse, 17 ans
Dimanche 20 octobre, le corps d’Héloïse âgée de 17 ans a été découvert à Rouen. La jeune fille a été tuée de plusieurs coups de couteau par son ex-compagnon dans l’appartement de ce dernier.
L’autopsie a confirmé plusieurs coups, « certains probablement avec un objet, mais qui reste à déterminer » , a indiqué à Ouest-France le procureur de la République du tribunal judiciaire de Rouen, Sébastien Gallois.
Le principal suspect, âgé de 22 ans, a été interpellé à la gare Saint-Lazare alors qu’il « avait l’intention de fuir via Paris pour l’Algérie, en avion, le soir même ». Comme l’a confirmé Ouest-France, l’homme a été placé en soins psychiatriques.
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Au lendemain du féminicide, un lieu de recueillement a été mis en place afin de rendre hommage à l’adolescente. « Notre territoire est en deuil ce soir suite au meurtre violentissime d’une toute jeune femme de 17 ans sur les Hauts de Rouen », a réagi sur X, Laura Slimani, adjointe au maire de Rouen en charge de l’égalité femmes-hommes, du handicap et de la lutte contre les discriminations.
Elle s’appelait Héloïse. Elle avait juste 17 ans. Elle a été tuée violemment par son ex petit-ami, devenant la 108e victime de féminicide de 2024.
Nous avons créé 1 petit lieu de recueillement rue de Newton à Rouen, où elle a été tuée, pour qui veut lui rendre hommage. #RIP pic.twitter.com/LZBbodF6O5
— Laura Slimani (@LauraSlimani) October 21, 2024
24 octobre : Juliana, 41 ans
Jeudi 24 octobre, Juliana âgée de 41 ans a été tuée à coups de couteau à son domicile d’Emerainville (Seine-et-Marne) par son conjoint qui s’est ensuite pendu.
« À 5 h 35, les services de police du commissariat de Torcy étaient amenés à constater le décès, à son domicile, d’une femme de nationalité brésilienne née en 1983 », a indiqué le procureur Jean-Baptiste Bladier dans un communiqué cité par l’AFP. « Le décès était manifestement consécutif à de multiples coups de couteau », a-t-il précisé.
L’alerte a été donnée par l’un des trois enfants de la défunte, un garçon de 17 ans. « Il expliquait que son père, un ressortissant brésilien né en 1980, avait porté des coups de couteau à sa mère. Lui-même avait été blessé en tentant de s’interposer entre ses parents », a relaté le procureur.
Un autre enfant du couple était présent au domicile. Ce garçon de 14 ans n’a pas été blessé, selon la même source. Les deux mineurs ont été hospitalisés. « Selon les ressources familiales disponibles, le parquet de Meaux délivrera une ordonnance de placement provisoire afin de les confier à l’Aide sociale à l’enfance », a déclaré le procureur.
Selon Le Parisien , l’aînée de la fratrie, étudiante, n’habitait plus dans la commune. Le reste de la famille se trouve au Brésil.
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À leur arrivée, les services de police ont découvert « le père de famille – et principal suspect – pendu dans la cave ». Hospitalisé avec un pronostic vital très engagé, l’homme, prénommé Marcello, n’a pas survécu.
Le casier judiciaire de cet homme de 44 ans ne portait mention d’aucune condamnation. « Toutefois, le 25 juillet 2024, il avait été interpellé en flagrant délit et placé en garde à vue pour des faits de violences sans incapacité totale de travail par conjoint », a souligné le procureur.
Samedi 26 octobre : une femme de 56 ans
Samedi 26 octobre, une femme de 56 ans a été mortellement poignardée à plusieurs reprises par son compagnon à son domicile des Sables-d’Olonne (Vendée).
Comme le rapporte Ouest-France, il est un peu plus de 22 h, ce jour-là, lorsque les secours sont appelés par l’homme âgé de 51 ans. Au téléphone, il indique que sa compagne « s’est portée des coups de couteau ». À leur arrivée, le quinquagénaire les conduit dans la cuisine où sa compagne est grièvement blessée aux bras, aux jambes et au ventre. Une demi-heure plus tard, le médecin constate le décès de la quinquagénaire.
Lire aussi : Meurtre sur conjoint en Vendée : le suspect a attendu plus d’une heure avant d’appeler les secours
Placé en garde à vue, le suspect, déjà condamné pour des faits de violence, nie avoir porté des coups de couteau à sa compagne mais reconnaît « une altercation » ce jour-là.
Selon nos informations, la piste du féminicide serait désormais privilégiée. « Pendant que sa compagne se vidait de son sang, monsieur a appelé des proches plutôt que les secours. Il a même contacté un ami boucher, ce qui pourrait laisser penser qu’il voulait se débarrasser du corps de la victime », a insisté Olivier Dubief, vice-procureure de la République, dans ses réquisitions. Le quinquagénaire a été mis en examen pour « meurtre sur conjoint ».
(*) Pour réaliser ce recensement, nous nous sommes appuyés sur les informations relayées par la presse locale, l’AFP, les associations (#NousToutes, Féminicides par compagnons ou ex), les réseaux sociaux et les sources officielles (parquet, avocats), mais aussi sur les articles de nos rédactions locales lorsqu’un féminicide est commis sur la zone Ouest-France. Il s’agit d’un recensement à date qui peut évoluer dans les semaines après publication si des cas de féminicides sont mis au jour.
C.SELLIER. Ouest-France
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