Sport extrêmement médiatisé et populaire aux États-Unis, à Cuba ou encore dans certains pays d’Asie du Sud-Est comme le Japon et la Corée du Sud, le baseball (ainsi que son dérivé le softball) reste assez peu répandu dans l’Hexagone.  » C’est un sport qui est connu par les gens, notamment grâce aux séries américaines. Mais en France, tant qu’il n’y aura pas de médiatisation, ce sera très compliqué « .

Une équipe de baseball en Seine-et-Marne depuis 15 ans

En Seine-et-Marne, les Dragons du Val d’Europe participent à l’essor de la pratique depuis leur création, il y a quinze ans.  » L’association a été fondée en 2010 et a eu deux vies, débute Stéphane Horta. Elle a été créée par des personnes qui étaient dans le milieu depuis des lustres. Ils ont monté deux équipes, une senior et une de jeunes, et ont été champions de France très rapidement chez les jeunes. La petite taille de l’association et des installations de l’époque a entraîné le départ de tous ces joueurs « , complète le président de l’association.

Si ces espoirs évoluent aujourd’hui  » en première division française, en équipe de France et même dans des universités aux États-Unis pour tenter de rejoindre une équipe américaine « , les Dragons du Val d’Europe se sont quant à eux davantage recentrés autour du softball, une variante loisir du baseball.

Le club a un esprit plus familial et moins axé sur la compétition. On a recréé une section jeune autour du projet de l’Étape et des activités périscolaires du mercredi.

Deuxième club de Seine-et-Marne

Basés à Bailly-Romainvilliers, les Dragons du Val d’Europe accueillent un public aussi bien masculin que féminin. « Nous avons une partie adulte en loisir et une autre à la fois loisir et compétition chez les jeunes. Dans toutes nos catégories d’âge, 15 % de nos adhérents sont des jeunes femmes, aussi bien chez les adultes que chez les jeunes « .

Second club de Seine-et-Marne en nombre de licenciés, juste derrière les Templiers de Sénart, qui ont remporté le Championnat de France à plusieurs reprises, l’association compte actuellement une centaine de licenciés.  » Le Covid-19 a laissé un certain vide en termes de générations. Il n’y a pas eu de forums d’associations et autres pendant deux ans et demi, ce qui a retardé l’arrivée d’enfants en bas âge « , explique Stéphane Horta.

Le président de l’association espère notamment attirer de nouveaux adhérents par le biais d’interventions dans les écoles.  » Il y a un certain développement dans le département parce qu’on a réussi à intégrer les établissements scolaires. On fait des animations où l’on propose notamment la pratique du baseball5, qui est une version street, sans gant ni batte. Elle est très appréciée des enfants « .

Le club profite d’ailleurs d’un label de la Fédération Française de Baseball et Softball mettant en valeur la qualité de sa formation :  » On est un club labellisé  »école de football ». On est le seul du club du département, avec Sénart, qui est reconnu et, au regard de notre histoire et de notre localisation, c’est tout de même une belle réussite « .

Des installations limitées

Malgré les nombreuses ambitions ainsi que les efforts fournis par les bénévoles du club, les Dragons sont tout de même limités par les infrastructures.  » Les terrains de football ne sont pas complètement aux normes parce qu’ils sont un peu trop petits sur une partie du terrain et le champ reste un peu court, confie-t-il. C’est une difficulté qu’on a et qu’on essaye de négocier avec les collectivités « , continue-t-il. Mais les possibilités de construire un terrain adéquat restent minimes au regard de la provenance des adhérents de l’association.  » L’idéal serait de travailler avec la mairie de Bailly-Romainvilliers, mais nos licenciés viennent aujourd’hui de trente communes. Ceux de Bailly-Romainvilliers représentent 25 %. Faire investir un terrain à une collectivité qui ne représente qu’un quart des adhésions, c’est compliqué « .

Stéphane Horta regrette notamment que le baseball n’ait pas été retenu pour les prochains Jeux de Paris 2024.  » On a malheureusement manqué le coche des Jeux olympiques. On aurait pu récupérer les installations qui auraient été construites pour l’occasion « . En attendant, les Dragons de Val d’Europe devront s’adapter pour continuer de participer au développement du baseball et du softball en France :  » Il y avait des petites choses à faire sur notre terrain et on a pris nos pelles, nos pioches et nos mains pour le faire nous-mêmes ! C’est bien parce que ça développe la vie associative ! « .

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