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Il a voulu faire un exemple. Le 5 septembre dernier, le maire de Parmain (Val-d’Oise), Loïc Taillanter a publié un arrêté pour le moins inhabituel. « On m’a dit qu’il était unique en France », souligne l’édile.
D’une durée de trois mois, l’acte municipal porte sur l’interdiction de la location « les vendredis, samedis, dimanches, jours fériés et veilles de jours fériés », de la villa d’un particulier située Vieux chemin du potager, à proximité du centre commercial des Arcades. Elle est accusée d’avoir été le lieu de plusieurs soirées, dont certaines ont dégénéré.
200 bonbonnes de protoxyde d’azote
« J’ai interdit au propriétaire de louer sa maison le week-end », résume Loïc Taillanter.
D’après lui, « quasiment tous les week-ends », dans cette propriété, des fêtes ou des anniversaires étaient organisés. Problème : ils engendraient des troubles à l’ordre public :
« Il y a eu des personnes en état d’ivresse sur la voie publique, des attroupements, des rodéos. La dernière fois, nous avons récupéré 200 bouteilles de protoxyde d’azote dans la rue. Certains habitants m’ont dit qu’ils allaient déménager, alors que c’est un quartier très calme. »
Pour que son arrêté soit « proportionné », il a limité l’interdiction à trois mois, et laissé la possibilité au propriétaire de louer sa maison pendant une semaine minimum. Il ajoute qu’il n’hésiterait pas à « dupliquer l’arrêté sur d’autres propriétés ou d’autres locations qui pourraient causer des troubles ».
Mais, le maire a-t-il le droit de prendre une telle décision ? Tenue de vérifier la légalité des arrêtés municipaux et interrogée à ce sujet, la Préfecture du Val-d’Oise précise qu’il « est motivé, limité dans le temps, dans l’espace. Il est justifié par l’intérêt général et la tranquillité dans l’espace public. Il n’appelle pas d’observation au titre du contrôle de légalité ».
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Une fête avec 143 personnes
De son côté, le propriétaire de la villa affirme avoir « compris cette décision ».
D’après lui, en dix-huit mois, il y a eu une soixantaine de locataires.
« À 98 %, cela se passe très bien, mais effectivement, il y a eu trois fois où des personnes sont passées par d’autres plateformes qu’Airbnb et ont réalisé des grosses fêtes. J’ai porté plainte à chaque fois. J’ai fait intervenir la gendarmerie à chaque fois. »
Il raconte ainsi que fin août, une réservation était faite pour sept personnes. En réalité, 143 individus étaient présents. Comment le sait-il ? Il a rajouté un équipement d’Airbnb appelé Minut. Les capteurs de ce système permettent notamment de détecter le niveau de bruit dans une résidence et aussi le nombre de téléphones présents dans la location.
« Dans ce type de cas, nous propriétaires, on est impuissants ».
Le propriétaire n’envisage d’ailleurs pas d’attaquer l’arrêté en justice, mais bien d’appliquer ce qu’il lui est demandé. Sur Airbnb, il n’est plus possible de louer sa villa moins de sept jours. Le propriétaire affirme qu’il a annulé toutes les réservations qui ne correspondaient pas à ces critères.
« Je comprends la position du maire et des voisins, ce qui s’est passé n’est absolument pas normal, soutient-il. C’est une maison que je loue le week-end et dans laquelle je vis la semaine. Je ne veux pas qu’elle soit délabrée. »
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Des voisins mécontents
Sur place, tous les habitants rencontrés de cette rue résidentielle connaissent bien cette maison, sa piscine intérieure et ses ânes. « Plusieurs soirées y ont été organisées cet été. Ce n’est pas la seule où il y a des noubas, mais c’est celle où il y en a le plus régulièrement », affirme un voisin dans une rue à proximité.
« On entend la musique de la fête quasiment tous les week-ends. Mais ce qui est le plus dérangeant, c’est le nombre de voitures garées dans la rue. Un matin, il y a même eu des personnes garées devant notre portail », explique une autre voisine à une centaine de mètres de l’habitation.
En revanche, un autre riverain assure ne pas être gêné par le bruit, mais note qu’« avant, le proprio était no limit sur le nombre de personnes. Sa maison, il a dû la retrouver défoncée ». « Il y a eu des soirées libertines dans cette maison », explicite même un autre voisin.
Tous semblent en tout cas être en accord avec l’arrêté municipal.
Dans un courrier adressé à la mairie, un autre voisin, visiblement excédé, assure que le samedi 31 août au matin, la rue était « souillée de détritus (boîte de pizza, ballons de baudruches noirs, …). Ces dégradations ont continué la nuit du samedi au dimanche qui a suivi, y ajoutant emballages divers, papier toilette, … ».
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