FAITS DIVERS – Une affaire plus qu’étrange. À la fin du mois de juillet, sous un soleil de plomb, l’artiste bélarusse Alexei Kuzmich est entré tout vêtu de blanc et le visage enfariné dans le cimetière d’Auvers-sur-Oise, en Île-de-France. Muni d’une large pelle, il s’est ensuite dirigé sous le regard ébahi des touristes vers la tombe du célèbre peintre néerlandais Van Gogh.

Juste avant de commencer à creuser, l’artiste performeur a déposé un petit réveil sur la tombe. « Artiste, il est temps de se lever ! », a-t-il alors déclaré, avant d’entamer le sol à grands coups de pelle. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous, certains passants l’interrogent, mais l’artiste de 39 ans reste imperturbable.

Alexei Kuzmich a finalement été coupé dans son élan, interpellé quelques minutes plus tard par les gendarmes. Pourtant, il voulait aller au bout de son œuvre, intitulée « Renaissance ». En début de vidéo, il explique qu’il « n’arrive pas à vivre dans un monde où les artistes ont disparu » et assure qu’« à partir de maintenant, ça va changer ». La date de sa performance n’a pas été choisie au hasard : le 29 juillet marque l’anniversaire de la mort de Van Gogh.

« Heureusement, les fleurs n’ont pas été touchées »

Alexei Kuzmich avait déjà fait parler de lui en 2021 en France. Il s’était présenté devant l’Élysée en tenant à la main un faux cocktail Molotov, ce qui lui avait valu un rappel à la loi. Après sa nouvelle œuvre au cimetière d’Auvers-sur-Oise, il a été traduit en comparution immédiate au tribunal de Pontoise et condamné à un mois de prison avec sursis et 3 000 euros d’amende.

« Il était en situation irrégulière en France, de manière assez manifeste. Une OQTF (obligation de quitter le territoire français, ndlr.) a été prononcée et il a été placé en rétention » en vue de son expulsion, a déclaré à l’AFP la préfecture du Val-d’Oise. Le ressortissant bélarusse n’a pas déposé de demande d’asile en France, selon la préfecture. L’artiste a été placé au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne.

À Auvers-sur-Oise on peine encore à comprendre ce qu’il s’est passé. L’adjoint en charge du cadre de vie à la mairie d’Auvers-sur-Oise, Jean-Pierre Oberti, explique à BFMTV : « Je ne comprends pas trop la démarche. (…) Pourquoi s’attaquer à la tombe de Van Gogh ? De l’art ? Ça ne me parle pas… ». Il décrit ensuite : « il avait creusé un trou d’environ 70 à 80 cm. Heureusement, les fleurs n’ont pas été touchées ». La tombe de l’artiste est entourée de tournesols, en référence à l’une de ses œuvres les plus célèbres.

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