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C’est une nouvelle mode qui s’est invitée dans les parcs et les jardins français à la fin du XIXe siècle : celle de vouloir imiter la nature au plus proche en utilisant faux bois et rocaille. Ces techniques se retrouvent un peu partout en France, notamment au parc des Buttes Chaumont. Les Yvelines ne sont pas exemptes.
Au cœur du département, au conservatoire des chênes de Grosrouvre, se trouve un kiosque en rocaille datant du début du XXe siècle. En bordure de colline, il domine les champs et le village en lui offrant l’un des plus beaux points de vue.
« Si aujourd’hui, il se trouve sur un terrain communal, au départ, il a été construit dans l’ancien parc du propriétaire des lieux de l’époque, l’industriel Edmond Layeillon. »
« Passionné de photographie, il avait fait venir chez lui la Société des amateurs de photographie de Paris le 4 mai 1912. Une photo nous rappelle cette rencontre et on y voit le kiosque alors dans toute sa splendeur. »
Pour sauver cet élément du patrimoine, très détérioré et caché derrière une épaisse végétation, l’association Les Amis de Grosrouvre s’est donné pour mission de le restaurer. Elle a passé une convention de partenariat avec Rempart, un organisme qui organise et encadre des chantiers de bénévoles pour la sauvegarde du patrimoine.
Pendant 15 jours, jusqu’au 13 septembre 2024, quatre bénévoles (pharmacien, étudiante en architecture…) encadrés par deux techniciens de Rempart se sont attelés à restaurer ce kiosque.
Au programme : débroussaillage des abords, restauration des poteaux, des garde-corps et rampes en ciment armé, entretien du soubassement en pierres meulières et de la plateforme.
Si certains n’y connaissaient rien au départ, ils ont été initiés à la maçonnerie et aux techniques de la rocaille par un professionnel du bâti ancien de Rempart. La rocaille avec l’imitation de faux bois a un côté artistique qui a bien plu aux bénévoles.
Jeudi 12 septembre 2024, alors que le chantier touchait à sa fin, ils ont reçu la visite du maire du village, Yves Lambert, et de la députée Aurore Bergé qui ont salué le résultat, bien visible après deux semaines de travail, à raison de 6 à 7 heures par jour.
La petite histoire du conservatoire des chênes
Il y a une quinzaine d’années, à Grosrouvre, de très nombreux chênes ont été abattus sur une parcelle privée lors d’une coupe franche illégale. Quelque temps après cet épisode, en 2013, la municipalité de Grosrouvre a racheté ce terrain d’environ un hectare, à quelques encablures du centre-bourg, en hauteur du village. Le maire de l’époque et son équipe ont décidé d’y créer un Conservatoire du chêne.
Trois chênes de 15 espèces différentes y ont été plantés. Ainsi qu’un chêne Rouvre, pour le symbole, puisque le nom de cette commune vient de cet arbre.
46 chênes s’épanouissent donc au cœur de cet aménagement ouvert à tous. Et c’est sur ce terrain que les promeneurs pourront découvrir le kiosque en rocaille tout juste restauré.
Le toit de chaume en 2025
Reste le toit de chaume à réaliser pour se rapprocher le plus possible de l’aspect initial du kiosque. Artisans ou nouveau chantier de bénévoles, le choix n’a pas encore été arrêté mais c’est en projet pour 2025.
D’ici là, les promeneurs peuvent aller admirer le résultat.
« Pour les Journées du patrimoine, samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024, une exposition photo retraçant les étapes du chantier sera proposée dans l’église, de 14 h à 18 h, ainsi que la découverte d’une légende spécialement conçue pour le kiosque par Thibault Laget-Ro, un artiste local. »
Ce projet marque la première restauration effective lancée par les Amis de Grosrouvre, en lien avec la municipalité, dans le cadre d’un vaste programme de requalification des bâtiments patrimoniaux du village.
« Notre prochain projet consiste en la restauration de certaines tombes du cimetière, déclarées d’intérêt communale, avec leurs croix anciennes pleines de symboles que nous avons déjà récupérées afin de les mettre en valeur », souligne Yvette Vibert.
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