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Un espace naturel où il reste beaucoup de travail.
L’agence Île-de-France nature, sous l’égide de la Région Île-de-France, a engagé depuis près de 40 ans le réaménagement complet du parc naturel de la Butte-Pinson, situé à cheval sur Montmagny (Val-d’Oise) et Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).
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La Butte-Pinson, un espace immense
Le parc naturel régional de la Butte-Pinson s’étend sur près de 122 hectares.
La Région est propriétaire de 100 ha de terrain.
On intervient depuis 1985 dans ce secteur, qui était fortement dégradé. L’objectif, c’est de renaturer un espace vert dans un territoire très urbain.
Après avoir défini le schéma directeur des travaux, puis deux déclarations d’utilité publique (Dup), les différents travaux, rénovations et modernisations ont pu débuter.
« Historiquement, nous avons commencé par le sud de la Butte-Pinson. C’est un travail de longue haleine, avec des procédures foncières très longues », ajoute Jean Vallée, délégué territorial pour l’agence.
Fort d’une riche histoire, la Butte-Pinson a connu diverses activités au fil des années.
Sur ses coteaux, meuniers, vignerons, maraîchers et carriers ont exploité, jusque dans les années 1950, les sous-sols du site pour en extraire le gypse.
« Ce site, au XIXe siècle, fut une source d’inspiration paysagère pour les peintres Maurice Utrillo et Suzanne Valadon », précise Île-de-France nature.
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Plusieurs aménagements
Au total, l’agence régionale a investi 22 millions d’euros pour l’acquisition du foncier, ainsi que plus de 14 millions d’euros en ce qui concerne les différents aménagements menés depuis plusieurs années.
Nous travaillons avec les collectivités locales pour entretenir ces espaces verts. Notre autre objectif réside dans la valorisation d’espaces naturels, agricoles et forestiers.
La Butte-Pinson se rapproche d’un large bassin de population de 200 000 personnes autour de Pierrefitte-sur-Seine et de Montmagny.
Des aménagements importants ont été réalisés ces derniers temps.
« Le ruban vert, c’est l’épine dorsale de ce site », souligne Jean Vallée.
Ce ruban concerne 16 hectares de terrains et fut inauguré en 2014.
Les jardins familiaux et partagés l’ont été en 2015, le parc sud et le Bois Moreau-Fontaine en 2020.
Nous avons d’autres projets en cours, les carrières des bas-jardins seront inaugurées fin 2025 ou début 2026.
Cependant, « aujourd’hui, nous entrons dans une phase plus complexe », précise ce dernier.
En effet, les occupations illégales sur plusieurs secteurs de la Butte-Pinson nécessitent « des exclusions, lieu par lieu. C’est assez contraignant, puisqu’il y a un besoin de se concerter avec toutes les parties prenantes ».
Certains maires se battent pour préserver cet espace naturel, comme Patrick Cancouët, maire (Dvd) de Groslay, dont le recours au tribunal administratif de Cergy-Pontoise a été suspendu.
Il avait mis en demeure la Région Île-de-France et son agence Île-de-France Nature de rendre son « caractère naturel » à la « décharge illégale » de la Butte-Pinson.
Quelques problématiques
Dans ce « moment charnière », le relogement des populations est une question épineuse.
La communauté d’agglomération Plaine Vallée a entamé, il y a déjà plusieurs années, un plan de construction d’habitats adaptés aux gens du voyage.
Un site a ouvert ses portes en juin 2023, à Montmagny.
Les derniers seront construits en 2025, au plus tard.
« On pourra réellement commencer l’aménagement du parc régional de la Butte-Pinson », indique Patrick Floquet, maire (Lr) de Montmagny.
Autre point important : la dépollution progressive du parc naturel. «
Du fait des casses sauvages, le coût de dépollution va être plus important. Ce pourrait être près de 40 000 m3 de déchets que nous serons amenés à revaloriser sur l’ensemble du site.
Il est nécessaire de sécuriser le site, d’aménager puis d’entretenir pour éviter les dépôts sauvages.
« C’est une action inédite en Île-de-France, nous n’avons jamais autant investi dans le traitement contre la pollution, de l’ordre de plusieurs millions d’euros », souligne Jean Vallée.
Pour les habitants
Ces actions sont menées « pour les familles et les habitants. Nous allons faire revivre un espace proche de chez eux, avec des milieux variés. On se doit de prendre soin de la biodiversité », décrit le directeur général.
La Butte-Pinson sera un lieu de promenade sécurisé par une brigade équestre, ainsi qu’un nouveau lieu de vie.
« Les Magnymontois pourront se rendre d’un quartier à l’autre plus facilement », ajoute-t-il.
À terme, de nouvelles activités agricoles, en fonction de l’état des sols après la dépollution, pourront éventuellement prendre leurs racines.
L’arrivée d’autres animations dépendra également du niveau de pollution des sols après le traitement.
Le projet d’aménagement se tiendra encore pendant deux à trois ans.
Quand tout sera terminé, Île-de-France nature continuera à accueillir le public. Il faut prendre soin de ces milieux et moderniser le mobilier régulièrement.
Et de conclure :
« Avec le soutien de l’agglomération, le projet est cohérent. »
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