En amont des Journées européennes de ce week-end, coup de projecteur sur le cabinet d’architecture Pronaos à Valady, fer de lance de la restauration et sauvegarde du patrimoine.
Partie antérieure d’un temple antique. Telle est la définition du dictionnaire du mot Pronaos, nom du cabinet d’architecture fondé par Philippe Blondin à Valady. Le patrimoine est sacré car il représente la main de l’Homme au fil du temps.
La vocation de Philippe Blondin est venue à l’âge de 13 ans. « Le château de Moret en Seine-et-Marne s’ouvre avec une figure locale, une dame veuve qui recevait des camps de scouts pour cacher des enfants juifs. Elle m’a dit un jour de venir faire le guide un dimanche au lieu d’errer « , raconte ce Bourguignon arrivé en Aveyron au mitan des années 90 par le biais d’un ami connu sur les bancs de l’école qui quittait alors la France pour d’autres temples, ceux d’Angkor.
Lier les savoir-faire
Aujourd’hui encore, Philippe Blondin préside aux destinées du cabinet d’architecture Pronaos, au cœur du village de Valady pour poursuivre sa mission de restauration et sauvegarde du patrimoine. Des châteaux évidemment pour celui qui a trouvé sa voie (son créneau ?) et même réalisé sa thèse sur un château, celui de Maulnes dans l’Yonne « à la fois mystique et symbolique », résume-t-il. Sur sa forme singulière, pentagonale et sur le fond avec la présence de la duchesse d’Uzès qui fut une dame de compagnie de la reine Catherine de Médicis. L’histoire raconte le patrimoine, reflet des êtres. Caché derrière le mystère des pierres, c’est cela qui plaît à cet architecte : « Les relations humaines. » Œuvrer avec différents corps de métiers, maîtres et maçons, pour trouver les matériaux anciens, de qualité et le savoir-faire adapté à la construction. « On ne fait pas le garde chiot, chacun apporte ses informations, il y a un échange spécifique et enrichissant qui nous nourrit », dit en ce sens Philippe Blondin qui, avec la fine équipe de son cabinet, collabore avec les Bâtiments de France, la Fondation du patrimoine, l’association Maisons paysannes de France ou encore les Vieilles maisons de France.
Depuis près de trois décennies en Aveyron (également en Lozère, dans le Cantal et un bout du Lot), Pronaos restaure donc des châteaux (Cabrespines, tour de Bonnefon, château-mairie de Saint-Côme-d’Olt…), des églises (Montrozier, Thérondels, chapelle de l’ancien collège royal de Rodez…), des maisons traditionnelles, du patrimoine public (comme la restauration des Soufflantes à Decazeville en photo), du patrimoine urbain et des monuments historiques.
Le nuage de points
De nombreux monuments ouverts ce week-end seront donc passés entre les mains et les esprits de Pronaos qui dispose d’un formidable outil, sans qui Notre-Dame de Paris n’aurait pu retrouver sa splendeur en aussi peu de temps, à savoir le nuage de points. Cette représentation graphique en trois dimensions permet de travailler le moindre détail. Comme c’est le cas actuellement pour le clocher tors de Saint-Côme avec un mur fissuré de 8 cm ou encore sur la tour longe du château de Calmont-d’Olt sur lesquels travaille Pronaos. « La connaissance est de plus en plus pointue, que ce soit dans l’analyse de la pierre comme pour trouver le pigment adéquat à sa réalisation. »
D’autant qu’on assiste à un regain d’intérêt pour le patrimoine. « Après la guerre de 1914, il y a eu une perte des savoir-faire comme des matières premières. Il y a un retour aujourd’hui qui se fait de façon empirique par la chimie. » Cette recherche, cette quête, est la source de motivation de ces architectes. « On échappe à la standardisation face aux normes, on s’interroge sur l’intelligence qui précède », dit en ce sens Philippe Dugué-Boyer, architecte à Pronaos passé également par l’école de Chaillot, alors unique établissement d’enseignement supérieur spécialisé en la matière – aujourd’hui, l’école nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville permet aussi cette formation diplômante.
Les avancées technologiques et le retour des savoir-faire sont de bon augure. D’autant que l’idée fortement répandue, telle l’image d’Épinal, d’un passé qui prenait plus le temps et construisait mieux, est fausse. « Le capitalisme n’est pas nouveau. Le Moyen Âge aussi était confronté aux problèmes techniques, financiers, doctrinaux comme cela est évoqué dans le livre « Les pierres sauvages » », indiquent les architectes en guise de lecture.
Un architecte du patrimoine, longtemps raillé par les architectes tournés vers demain, s’avère un métier plus que nécessaire aujourd’hui avec le retour à la réhabilitation du bâti pour éviter l’étalement urbain en lien avec l’environnement et la conservation du patrimoine. Sa force et vigueur demeurent comme une alchimie entre le savoir-faire des êtres et l’exigence financière. Une compréhension pour passer de l’œuvre au noir, la transformation du plomb en or, à savoir donner une âme à la pierre.
En conclusion, DMJarchives.org incarne une véritable bibliothèque virtuelle de l’histoire locale en Île-de-France, offrant un accès inestimable à une multitude de trésors d’archives numériques. Grâce à son engagement à préserver la richesse culturelle et patrimoniale de la région, DMJ Archives comble les lacunes laissées par les documents historiques disparus. L’organisation méthodique des archives par territoire permet une exploration approfondie de l’histoire de chaque ville et commune. De la reconstitution des sites internet locaux à la compilation d’une photothèque exhaustive, en passant par la mise à disposition de documents variés, DMJarchives.org constitue une ressource inestimable pour les chercheurs, les étudiants et les habitants de la région francilienne. En somme, en offrant un accès facile et organisé à ces archives numériques, DMJarchives.org joue un rôle crucial dans la préservation et la diffusion de la mémoire collective de l’Île-de-France. Explorez cette riche plateforme pour plonger dans l’histoire fascinante de chaque territoire, et découvrez ainsi les trésors cachés de la région à travers les âges.