Un coup de sirène, un compte à rebours, puis trois détonations.
En quelques secondes, les quatre silos de 42 m de haut de l’ancienne cimenterie Lafarge, dynamités, sont tombés dans un grand panache de fumée, dissipé par les jets d’eau.
« Les hideux silos » selon Jacques Myard, maire (Lr) de Maisons-Laffitte
Ainsi s’est tournée, samedi 1er février 2020, une page de l’histoire industrielle de Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise).
Si la cimenterie s’était installée là en 1929, les quatre silos, quant à eux, n’ont été construits qu’en 1971.
La cimenterie, créée au lendemain de la Première Guerre mondiale par Lambert, propriétaire de la carrière de gypse de Cormeilles-en-Parisis, a eu son heure de gloire.
Elle produisait 350 000 tonnes de ciment par an et employait 122 personnes.
Elle a aussi occasionné des nuisances !
Mais une grande partie de cette activité industrielle s’est arrêtée en 1998 et le site, servant uniquement de dépôt, était devenu une friche industrielle.
Les quatre silos ont été utilisés jusqu’à fin septembre dernier.
Si la disparition des tours en béton était attendue avec impatience par les élus de Cormeilles, elle réjouit aussi Jacques Myard, le maire (Lr) de Maisons-Laffitte, commune située de l’autre côté de la Seine. Depuis l’hippodrome, on avait une vue imprenable, justement, sur les silos. Le maire voisin « attendait depuis des lustres », la démolition de ces « hideux silos ».
Cette démolition marque aussi surtout le début du chantier du quartier Seine Parisii, avec son port de plaisance.
Cela fait plusieurs mois que l’aménageur Bouygues immobilier – UrbanEra travaille sur le site, depuis le rachat, en 2017, du site au groupe Lafarge (dont l’activité a été transférée au port de Gennevilliers).
Un vestige de Lafarge va-t-il rester ?
«C’est une page qui se tourne pour ce projet qui a démarré il y a douze ans. On peut dire aujourd’hui que c’est le top départ de ce nouveau quartier. Le site était devenu une friche industrielle. Lafarge n’utilisait plus que ces quatre silos sur un site de douze hectares ». Yannick Boëdec, maire (Lr) de Cormeilles-en-Parisis, conseiller départemental et président de la communauté d’agglomération Val Parisis.
Le seul vestige de Lafarge qui restera peut-être, c’est le bâtiment, route de Seine, sur le flanc de la butte. Ce serait compliqué de le détruire car il « tiendrait » la butte. Bouygues envisage de le transformer en lofts.
Et dans trois ans, une marina !
Sur les images, on croit reconnaître Port-Cergy.
Et ce n’est pas un hasard. Le projet Seine Parisii escale à Cormeilles, avec sa marina, a été dessiné par Xavier Bohl, l’architecte de Port-Cergy, qui avait travaillé dans les années 60 avec François Spoerry pour créer Port-Grimaud (Var).
Son cabinet est d’ailleurs installé là-bas.

- La future marina de Cormeilles-en-Parisis. (© Bouygues Immobilier – UrbanEra)
L’architecte star a promis « une architecture de caractère », pour une destination « paisible et verdoyante ».
Les élus ont immédiatement validé ce choix.
1 200 logements
Seine Parisii sortira de terre dans trois ans.
C’est un projet emblématique. C’est rare que nous aménagions des ports en Île-de-France. Nous en réalisons deux : celui-ci et à Verneuil-sur-Seine ». Marc Deletang, directeur montage et production chez Urbanera.
Le site débarrassé de ses gravats et dépollué, les travaux démarreront l’été prochain.
Première tranche de 600 logements début 2023
La première tranche prévoit 600 logements. Il y en aura 1 200 à la fin.
« On commence par construire le port et la route », détaille Marc Deletang.
Il s’agit de cette voirie qui doit permettre de désengorger le quartier et éviter de saturer la route de Seine entre La Frette-sur-Seine et Sartrouville.
Elle traversera le plateau (entre le chemin des Alluets et la Rd 121, pour rejoindre le quartier des Bois Rochefort).
150 anneaux et 4 500 €/m2
Le port de plaisance possèdera 150 anneaux dont 70 sur les quais et 80 dans le bassin intérieur, accueillant des bateaux de plaisance, des bateaux-logements, des activités. Mais le projet ne prévoit ni hangar, ni pompe à carburant.
Commerces, restaurants, groupe scolaire, crèche, résidence pour seniors, Seine Parisii sera un quartier à part entière, qui bénéficiera d’une voie cyclable le long des quais et de 5 000 m2 d’espace naturel.
Majoritairement privé (l’assainissement sera réglé par l’agglo et la future école par un projet urbain partenarial), le quartier mettra cinq à dix ans pour aboutir.
Il faudra compter environ 4 500 € le m2 pour acquérir un appartement dans ce site d’exception où chaque bâtiment bénéficiera d’une vue sur la Seine et/ou le port.
Le maire de La Frette inquiet par la circulation à venir sur les quais de Seine
Maurice Chevigny, le maire (Se, Dvd) de La Frette-sur-Seine, la petite commune voisine de Cormeilles-en-Parisis, est venu assister à la démolition des silos.
Ce n’est pas pour autant qu’il approuve ce projet de marina.
« Ce que nous craignons, c’est l’incidence en termes de circulation. 1 200 logements, ce sont 3 000 habitants et qu’on le veuille ou non, les gens passeront par les quais de la Frette pour éviter les bouchons sur la départementale. » Yannick Boëdec ne croit pas à l’engorgement routier.
« Je rappelle que les Bois Rochefort, pendant très longtemps, n’ont eu qu’une seule route d’accès et cela fonctionnait bien. »
Une ligne de bus doit passer par le futur quartier et rejoindre le Rer A à Sartrouville.
Yannick Boëdec est convaincu que dès que la marina commencera à sortir de terre, Île-de-France Mobilités se penchera sérieusement sur ce projet.
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