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A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Maincy, en Seine-et-Marne, était libérée de le 25 août 1944. Avec quelques semaines de décalage, pour des raisons d’agenda et d’organisation, le maire Alain Plaisance célébrera les 80 ans de la Libération du village le samedi 5 octobre prochain, à 10 heures, au centre culturel et sportif Robert-Dubois, allée Michel-Lucas. Le peintre maincéen, Charles Goldstein, prononcera un discours sur les Justes, et les enfants de l’école présenteront leur travail sur la Shoah.
En amont de cette célébration, La République de Seine-et-Marne a souhaité revenir sur cette sombre période de l’Histoire à Maincy, et plus précisément au château de Vaux-le-Vicomte. Le comte Patrice de Vogüé, aujourd’hui décédé, et père des actuels propriétaires du château, consacre quelles pages à cette époque dans l’un des livres qu’il a rédigés. Il avait 11 ans en 1939.
L’exode
Lors de l’offensive allemande en France, en 1940, la commune, où stationnent des troupes françaises, est en ébullition. Le 3 juin, la ville voisine de Melun est bombardée.
« C’est pour les populations du Nord la fuite vers le Sud, rapportent Les Amis du vieux Maincy, dans leur revue d’histoire. Craignant les combats, les habitants s’enfuient. C’est l’exode, avec un déferlement hétéroclite d’humains civils et militaires, d’animaux, de chariots, de brouettes et de landaus que les aviateurs ennemis oseront mitrailler. »
Faut-il rester à Vaux-le-Vicomte ? Les châtelains, Edme et Germaine Sommier, de la famille de Vogüé, s’interrogent. « J’hésitai, puis je pensai à la responsabilité d’exposer femmes et enfants du personnel, a retracé Edme dans son journal intime inédit. Je me dis qu’évidemment, je protégerais mieux ainsi la propriété mais qu’on ne manquerait par de murmurer plus tard, dans le pays, que j’avais un accord avec les boches… »
Le 14 juin, c’est donc l’évacuation du château, avec 43 personnes dans 9 véhicules divers, dont l’omnibus du domaine. « Pendant cet exode, la famille Sommier n’a jamais abandonné son personnel, rapportent les Amis du vieux Maincy. Germaine tenait à servir elle-même les repas quotidiens avec pour chacun une parole réconfortante. »
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Croix gammées
Mais quelques jours plus tard, il faut rentrer. Le 26 juin, Edme ressent un moment d’émotion intense : la bâtisse est intacte mais un drapeau à la croix gammée flotte au sommet du château. « L’ère des occupations successives commençait, impliquant le devoir d’aider le pays à survivre, d’encourager le patriotisme, de remettre au travail le personnel des usines et de vivre à Vaux en chiens de faïence face à un ennemi omniprésent, écrit Patrice de Vogüé. Le château fut occupé par les états-majors. Les deux perrons du château, au nord comme au sud, étaient défigurés par des guérites dont les sentinelles étaient relevées par la garde au pas de l’oie. »
Selon sa description, les baraquements sont construits dans la cour de la Chapelle. Ils abritaient les troupes assurant la protection des officiers, communiquant avec leur mess établi dans la grande orangerie des communs, décorée de croix gammées peintes au plafond.
« On pouvait écouter Radio-Londres »
Edme Sommier réussit à conserver l’usage de sept chambres dans les étages. Mais il était contraint, avec sa famille, de partager les repas dans le pavillon Choiseul. « Là au moins, on pouvait écouter Radio-Londres avec peu de risques », a-t-il rapporté. Il faut dire que le neveu du couple, Jean de Vogüé, était Résistant (son pseudonyme était Vaillant) et avait été contraint à se réfugier dans la clandestinité en 1943. « Il eut beaucoup de chance, car la Gestapo n’avait pas toujours les meilleurs indicateurs, soulignait Patrice de Vogüé. Elle fouilla Vaux superficiellement pendant une matinée et ne réapparut plus. »
A la Libération, les avions allemands déverseront des bombes incendiaires sur le domaine. Mais elles tomberont dans le jardin et dans le parc. Le château sortait intact de l’Occupation. Et il paraît qu’un général américain, qui y aurait brièvement séjourné, aurait tellement aimé son séjour, que lors de son retour aux États-Unis, il aurait baptisé sa maison « Vaux-le-Vicomte ».
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