Paris 2024 : Versailles, de cité royale à site olympique

Quand les échafaudages disparaissent enfin les uns après les autres, Laurent Salomé, directeur du Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, pousse un grand ouf de soulagement. A ses yeux, rien ne peut longtemps défigurer la cité royale adulée par des millions de touristes et bientôt offerte au regard de milliards de téléspectateurs lors des Jeux olympiques et paralympiques 2024, qui débuteront en France le 26 juillet.

Après Paris et Saint-Denis, la ville des Yvelines est le troisième site à accueillir le nombre le plus élevé de compétitions sportives : équitation, pentathlon moderne, marathon et cyclisme sur route. Le programme est dense.

Début mai, on l’entend en direct ce « ouf » libérateur. L’échafaudage enserrant l’imposante statue équestre de Louis XIV érigée sur la place d’Armes devant le château vient juste d’être démonté après un studieux bichonnage du bronze. Debout face à la sculpture, Laurent Salomé admire le résultat final, « c’est du beau travail et terminé à temps ».

La statue équestre de Louis XIV, située devant l'entrée du château de Versailles, a été rénovée pour les Jeux olympiques. Ici le 31 mai 2024. La statue équestre de Louis XIV, située devant l'entrée du château de Versailles, a été rénovée pour les Jeux olympiques. Ici le 31 mai 2024.

Comment imaginer le contraire ? L’œuvre merveilleusement bien située incite à en apprendre davantage sur le roman de Versailles. « Regardez comment le pas en avant de l’étalon et le bâton de commandement pointé par le Roi-Soleil symbolisent l’esprit de conquête, détaille ce spécialiste reconnu du patrimoine. Sous l’Ancien Régime, le cheval était un animal politique qui participait à la majesté des souverains. Un chevalier n’était rien s’il n’était pas un grand cavalier. En résonance parfaite avec les épreuves équestres des JO, notre Louis XIV devait recouvrer sa splendeur. C’est fait ! »

A quelques dizaines de mètres, juste derrière lui, on aperçoit les bâtiments de la Grande et de la Petite Ecurie qui hébergèrent jusqu’à 2 300 montures avant la Révolution. Toutes deux magnifient ce lien indissociable entre Versailles et le cheval comme le fera tout autant l’exposition « Cheval en majesté », proposée au château du 2 juillet au 3 novembre.

« Ça nous a boostés ! »

Outre la féerie des lieux, cette symbiose a certainement œuvré pour le choix de l’agglomération de 85 000 habitants comme terre d’accueil des vingt nations équestres prêtes à en découdre sur les pistes. La décision avait provoqué quelques ronchonnements. Versailles ? « Trop bling-bling », « trop figée dans le temps », « trop carte postale », « trop de millions d’euros dépensés ! », a-t-on pu lire et entendre.

La municipalité a surtout essuyé des critiques concernant sa possible incapacité à passer d’un Versailles historique à un Versailles olympique. « Mais au contraire, ça nous a boostés ! », réagit le maire (divers droite) François de Mazières. « Disposer d’une date butoir pour finaliser les projets d’aménagement urbain nécessaires à l’événement a suscité une formidable mobilisation de l’ensemble des services de la ville et de ses partenaires », assure l’élu, qui est également président de Versailles Grand Parc, et dont les chaussures de marche noires témoignent de ses multiples déambulations dans les rues de sa commune. Dès qu’il le peut, l’édile à la fibre écologiste se déplace à pied ou à vélo.

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