, Paris 2024. Les Jeux vont-ils changer la vie des habitants de Seine-Saint-Denis

Paris 2024. Les Jeux vont-ils changer la vie des habitants de Seine-Saint-Denis

, Paris 2024. Les Jeux vont-ils changer la vie des habitants de Seine-Saint-Denis

Habitante des massives barres grises de cette cité minée par le trafic de drogues, réputée parmi les plus difficiles de Seine-Saint-Denis, Samia Achoui ne verra rien des Jeux olympiques qui se tiendront en face de chez elle du 26 juillet au 11 août. Les billets ? « Trop chers » pour cette secrétaire qui n’a même pas tenté d’en acheter. La sexagénaire se contentera, dit-elle, « du bruit des applaudissements » provenant du stade, juste de l’autre côté du canal Saint-Denis.

Car malgré leur nom, les Jeux de Paris se tiendront en réalité en grande partie en Seine-Saint-Denis, de l’autre côté du boulevard périphérique qui trace la démarcation (tant physique que symbolique) entre la capitale et sa banlieue prolétaire.

Le département du nord de Paris, qui accueille quatre sites de compétition et plusieurs ouvrages clés comme le village des athlètes, est parmi les plus criminogènes du pays, souvent associé à l’étranger au chaos autour du Stade de France lors de la finale de la Ligue des Champions en 2022. Lors de la candidature, la promesse était de régénérer ce territoire de 1,6 million d’habitants, dont un tiers vit sous le seuil de pauvreté. Le même pari avait été fait en 2012 à Stratford, quartier le plus pauvre de Londres, avec un résultat mitigé.

Intégration, logement, emploi, image : comment ces Jeux vont-ils changer (ou pas) la vie des habitants aux premières loges ?

« Pour les gens » ?

Des « Jeux pour les gens » et non « hors-sol »  : c’est l’« obsession » du maire de L’Île-Saint-Denis, Mohamed Gnabaly. Depuis plusieurs années, sa petite ville de pavillons et mornes immeubles subit les nuisances des chantiers pour recevoir une partie du village des athlètes.

L’année passée, la commune, qui s’étire sur une île au milieu de la Seine, n’a pas été épargnée par les violences. Incendie meurtrier d’un immeuble en août, mairie saccagée pendant les émeutes qui ont embrasé la France en juin 2023…

Au prix d’efforts budgétaires conséquents, la municipalité de 8 600 habitants a réussi à obtenir 7 000 billets pour les Jeux, soit « une place d’une épreuve olympique en Île-de-France à chaque habitant », revendique le maire de gauche. De quoi renforcer la cohésion. « J’y travaille depuis trois ans. Mon objectif c’est de dire : “On a souffert mais non seulement ça va transformer notre ville, mais pendant les Jeux vous n’allez pas être en dehors, vous allez être au cœur du réacteur”  », explique M. Gnabaly.

Un optimisme que ne partagent pas vraiment les nombreux habitants interrogés dans le département ces derniers mois.

« Les gens sont dans un entre-deux », constate Cécile Gintrac du collectif Vigilance JO, « une partie de Paris va être en fête quand l’autre sera empêchée de travailler car elle ne pourra pas circuler ». Difficile dans les mois précédant les JO de se déplacer en Seine-Saint-Denis sans croiser des ouvriers qui s’affairent sur des échafaudages ou des grues qui construisent un nouveau quartier.

Terre d’accueil de vagues migratoires successives laissée exsangue par la désindustrialisation enclenchée à la fin des années 1960, le département est engagé dans une phase de revitalisation urbaine au long cours, dans laquelle s’inscrivent les JO. Une mue dont le point de départ symbolique remonte à la décision d’implanter à Saint-Denis le Stade de France pour la Coupe du monde de football 1998, à l’emplacement de gigantesques et sinistres réservoirs de gaz.

Les prix élevés et la faible disponibilité du foncier à Paris, ajoutés à l’extension du réseau de transports en commun en banlieue, rendent désormais la Seine-Saint-Denis attractive.

Au total, la construction des ouvrages olympiques a coûté 4,5 milliards d’euros (publics et privés). Preuve de la place accordée à la Seine-Saint-Denis, environ 80 % de l’enveloppe publique d’1,7 milliard d’euros lui a été consacrée. Sans doute la même proportion pour le privé, compte tenu de la concentration des ouvrages pérennes dans le département.

Héritage matériel

En six ans seulement, sur une ancienne zone industrielle en bord de Seine, est ainsi sorti de terre un quartier flambant neuf de 52 hectares, à cheval sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis.

Dans ses hauts immeubles hétéroclites en bois ou béton, le village des athlètes accueillera 14 250 sportifs et accompagnants ainsi que 6 000 para-athlètes.

Le site se veut une vitrine de la construction et de la consommation bas carbone. Une fois achevé, le plus vaste chantier des JO se transformera en quartier d’habitation et de bureaux. Cette seconde vie débutera à l’été 2025. Avec, à terme, 6 000 nouveaux habitants sur 2 800 logements, deux groupes scolaires, des bureaux pour 6 000 salariés, des commerces…

Source

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