Visiter un vignoble en suivant une application. C’est, depuis quelques semaines, la grande nouveauté de la maison de champagne Piot-Sévillano située à Vincelles, dans la Marne. A pied, les visiteurs traversent les vignes leur smartphone à la main. Devant certaines parcelles, l’application déclenche des vidéos dans lesquelles la vigneronne Christine Sévillano raconte l’histoire de son domaine familial. Le projet a été conçu avec La Bulle Verte, une agence touristique de Bordeaux spécialisée dans la mobilité douce.
Depuis quelques années, la Champagne met les bouchées doubles et multiplie les activités oenotouristiques innovantes, voire insolites, pour rattraper son retard face aux autres grandes régions viticoles françaises. « Je n’ai pas peur de le dire : l’oenotourisme en Champagne s’est développé après l’oenotourisme bordelais ou alsacien. Le premier coup de boost a été donné par l’inscription des coteaux, des caves et des maisons de champagne à l’Unesco en 2015 », retrace Arnaud Robinet (Horizons), le maire de Reims.
Un axe « prioritaire »
L’oenotourisme est devenu l’« axe prioritaire » du territoire pour améliorer son attractivité. La région dispose pour ce faire d’un atout majeur : le champagne . Le prestigieux vin effervescent est produit en exclusivité dans l’appellation (Marne, Aube, sud de l’Aisne et une petite partie de la Haute-Marne et de la Seine-et-Marne), qui recense 390 maisons, 125 coopératives et plus de 16.000 vignerons.
Nous aimerions aussi développer la visite en réalité virtuelle ou inclure de nouvelles technologies pour accroître l’expérience sensorielle.
Victor Canchon Directeur de Pressoria
Symbole du luxe à la française, le champagne permet surtout d’attirer une clientèle internationale avec un fort pouvoir d’achat. En 2023, le champagne, à l’export, représentait 6,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Selon la dernière étude régionale sur le sujet, qui réunissait l’ Alsace et la Champagne, 7,5 millions d’oenotouristes étaient venus dans le Grand Est entre 2018 et 2019, parfois pour une seule journée. Les oenotouristes, dont près de la moitié sont étrangers, sont minoritaires mais ils déboursent environ trois fois plus que les touristes ordinaires. Au total, les dépenses oenotouristiques sont estimées à 1,5 milliard par an dans le Grand Est . Une étude axée uniquement sur la Champagne devrait paraître en 2025.
A Aÿ, près d’Epernay, Pressoria incarne parfaitement la nouvelle stratégie du territoire. Ouvert en 2021, ce musée autour du champagne propose une visite immersive avec des écrans interactifs, des murs tactiles, des odeurs et des sons variés selon les pièces ainsi qu’une dégustation finale. Destiné aux néophytes comme aux fins connaisseurs, Pressoria a attiré l’an dernier 49.000 visiteurs, deux fois plus qu’en 2022. « Plus tard, nous aimerions aussi développer la visite en réalité virtuelle ou inclure de nouvelles technologies pour accroître l’expérience sensorielle », commente son directeur, Victor Canchon.
Yoga et dégustation
Le musée propose également des dégustations de champagne couplées à d’autres activités : yoga, sonothérapie ou foodtrucks . Cette année, un atelier qui mêle champagne et sophrologie est accompagné par Oenotourisme Lab. Pilotée depuis 2019 par l’agence de développement touristique (ADT) de la Marne, à Châlons-en-Champagne, et soutenue par l’Etat, cette structure épaule des start-up spécialistes des innovations oenotouristiques. Atelier oeno-olfactif, marque de cosmétique bio issue des vignes, application pour organiser des balades dans les vignobles… Née en Champagne, Oenotourisme Lab s’est ouverte à tous les vignobles français et a soutenu, depuis sa création, une cinquantaine d’initiatives.
« En Champagne, l’hospitalité est une tradition. Aujourd’hui, on veut aller plus loin que le schéma classique de la visite et de la dégustation. On voit émerger des propositions plus originales et une prise en compte du changement climatique », analyse Pierre Labadie, responsable du pôle développement de l’ADT de la Marne.
Dans les villages près de Reims et Epernay, les deux villes phares du champagne, les petites maisons nourrissent cette nouvelle dynamique. La Maison Faniel, située à Cormoyeux, a ouvert des hébergements insolites dans des grands tonneaux à vin tandis que la Maison J. Pérard, à Ambonnay, a mis au point un escape game . Comme la Maison Julien Chopin, à Monthelon, qui propose aussi des team buildings .
Dans les vignobles, l’offre se veut à la fois divertissante et respectueuse de l’environnement : chevaux, voiturettes, tuk-tuk électriques et même montgolfière. La Route du Champagne en Fête, l’événement historique de la Côte des Bars créé en 1995, accueille annuellement 30.000 visiteurs sur deux jours en juillet dans l’Aube. Cette année, pour la première fois, des vélos et des trottinettes électriques seront mis en service pour que les oenotouristes se déplacent entre les villages et les caves.
Grands travaux
Certaines grandes maisons de champagne embrayent avec des travaux d’ampleur. A Reims, après un an et demi de travaux, la Maison Taittinger , s’apprête à rouvrir ses caves au public en juillet. La Maison Thiénot, quant à elle, est en train de transformer un ancien hôtel particulier en musée et en hôtel cinq étoiles. L’ouverture est prévue en 2025.
Dans l’appellation champagne, les territoires moins connus du grand public ont d’autres stratégies. C’est le cas de l’Aisne, qui cherche plutôt à ancrer le champagne dans la région officielle du département, les Hauts-de-France. En octobre prochain, pour la première fois en une décennie, Champagne & Vous, qui met à l’honneur les vignerons locaux, n’aura donc pas lieu à Château-Thierry (Aisne) mais à Tourcoing, dans le Nord.
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