Festival Voix de femmes à Maury : Kimberose plus femme que jamais

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Tournée 2024, jour 1. Dans quelques heures, la chanteuse Kimberose se lance dans une série de concerts et donne la primeur au festival Voix de femmes à Maury. Un festival auquel elle aurait dû participer en 2021 mais dont l’édition avait été annulée. La voici donc à nouveau programmée : « Je suis complètement fan du concept de ce festival. Cela m’a tout de suite parlé. Dans le paysage musical, les femmes sont minoritaires. Le combat doit encore se faire pour qu’elles prennent plus la lumière, car souvent elles partent avec moins de chance et moins de droits que les hommes. À l’image de notre société. »

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Alors que son troisième album devrait sortir à la rentrée 2024, la jeune femme native d’Athis-Mons dans l’Essonne, vient présenter en Fenouillèdes des titres dévoilés dernièrement comme « You made me pray » et « I’m on a roll », ceux « sortis tout fraîchement du studio et présentés en exclusivité », et des tubes de son deuxième album. Désormais, sa voix chaude et suave ne se pose plus uniquement sur des titres en langue anglaise, celle de son papa, mais aussi en français. Ainsi, le titre « Anita » a été écrit dans la langue de Molière et en hommage à sa maman d’origine ghanéenne. Elle y cultive féminité et transmission.

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Les femmes font partie intégrante de mon projet artistique

Dans son clip, quatre générations de femmes tissent leurs liens de filiation par une gestuelle où elles se coiffent mutuellement. « Vous savez, j’ai vu ma mère prendre des cours pour apprendre le français. Elle m’a enseigné la dignité, la positivité, l’intégration, l’amour de la France, la danse, partage la trentenaire. Donc cette chanson met en lumière les relations entre femmes, la force qu’elles se lèguent. Mais j’ai aussi voulu parler immigration. On diabolise de plus en plus les choses qui se passent mal. Mais il existe aussi des histoires qui se passent bien, avec des personnes étrangères qui se battent pour travailler et élever leurs enfants. »

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Si la force de caractère vient de sa mère, la puissance vocale a été nourrie « par mon amour pour les voix féminines. Comme celles de Lauryn Hill, Lianne La Havas, Billie Holiday, Ella Fitzgerald, ou encore aujourd’hui de Juliette Armanet, Jazmine Sullivan. » « Les femmes font partie intégrante de mon projet artistique avec ma sensibilité, expose celle qui a partagé le titre « Nos plus belles années » avec Grand Corps Malade extrait de l’album de ce dernier intitulé « Mesdames. » Tel un fil rouge. « Et pour tout dire, mon prochain album sera très féminin, explique-t-elle encore. L’écriture s’est faite avec une autrice, Noémie Legrand. À deux femmes, nous avons posé des mots avec notre regard à nous. » Quant au jeu de scène, Kimberose espère « que le public me découvrira ou redécouvrira performeuse. Telle une femme qui parvienne à les toucher. » Par le pouvoir de son féminin sacré.