, Élections européennes 2024 en Val-de-Marne : les constats, enjeux et réactions en 10 points

Élections européennes 2024 en Val-de-Marne : les constats, enjeux et réactions en 10 points

, Élections européennes 2024 en Val-de-Marne : les constats, enjeux et réactions en 10 points

Le point sur les tendances de vote par parti en Val-de-Marne, les enjeux et les réactions suite aux élections européennes de ce dimanche 9 juin, en dix points.

1° Participation en hausse

À l’instar de l’ensemble du pays, où la participation est montée à 51,49% au lieu de 50,1% en 2019, elle progresse fortement en Val-de-Marne, où elle atteint 52,66% contre 49% en 2019, soit 3,66% de plus.

2° La France Insoumise passe en première position et excelle dans les villes jeunes et populaires

Par rapport à 2019, la France insoumise explose son score, qui passe 7,18% à 21,19% des suffrages exprimés dans le département. Elle se place ainsi largement devant le Rassemblement national, en deuxième position avec 17,59%.

LFI obtient particulièrement de bons scores dans les villes populaires à revenus modestes. Ainsi est-ce à Valenton qu’il affiche son meilleur score, avec 45,1% des suffrages, loin devant le RN qui tape ici les 20,17%. À noter que Valenton, longtemps communiste, a élu un maire divers droite, apparenté LR au conseil départemental, en la personne de Metin Yavuz.

Au-delà des villes ancrées à gauche, où LFI est largement en tête, le parti performe en effet tout autant dans les villes de droite aux populations modestes, également en tête des votes à Limeil-Brévannes (28,13%) ou encore Champigny-sur-Marne (27,78%).

“La grande majorité de l’électorat de LFI est composé des jeunes de moins de 25 ans. Or, nous sommes la ville la plus jeune du Val-de-Marne”, analyse Metin Yavuz, concernant Valenton. Cela constitue-t-il une menace pour les municipales ? “Aux municipales, on vote d’abord pour des femmes et des hommes, avant une étiquette politique aux municipales. Je pense que ce qui importera aux habitants est ce que nous mettons en place en termes de développement et d’attractivité”, réagit l’élu, confiant. La situation pourrait en revanche être plus complexe à Villeneuve-Saint-Georges, où la liste de Manon Aubry a fait 39,18%.

Parmi les villes de gauche, LFI continue aussi sa poussée à Créteil, toujours dirigée par le maire socialiste Laurent Cathala, mais dont l’une des circonscriptions, longtemps PS, est passée chez Renaissance en 2017 puis LFI en 2022. Manon Aubry obtient ainsi 30,16% des voix dans la ville, contre 9,19% en 2019. Un score qui fait le double de celui de la liste de Raphaël Glucksman, laquelle monte à 13,45%. “En nombre d’électeurs, nous avons quadruplé notre score, en passant de 1751 à plus de 7000, chiffre Thomas Dessalles, militant LFI et ancien candidat aux municipales. Dommage qu’on n’ait pas le temps de savourer, car il faut repartir en campagne!” Pour l’Insoumis, l’union de la gauche est une évidence? “Nous avons toujours défendu cette idée, nous avons une responsabilité par rapport au risque de l’extrême droite. Nous avons besoin d’un front large, qui soit politique mais fasse aussi place au mouvement social, aux syndicats, à la Ligue des droits de l’Homme. Nous allons travailler à cette dynamique à Créteil”, développe Thomas Dessalles.

3° La gauche social-démocrate revient en force, en s’appuyant sur les villes plus cossues

Incarnée par Raphaël Glucksman, l’alliance PS-Place publique, qui avait péniblement atteint 6,90% en 2019, en 6e place, grimpe en 3e position, derrière LFI et le RN, en obtenant 15,37%. Une progression de plus de double.

Une dynamique qui s’observe à la fois dans les bastions restés socialistes comme Cachan ou Alfortville, mais aussi dans des villes de droite cossues. La liste obtient ainsi son meilleur score à Vincennes, avec 23,02%, où il devance Renaissance. Une ville où, en 2017, une grande partie du vote PS avait préféré Emmanuel Macron. C’est à Vincennes que le président avait fait son meilleur score, 37,97% au premier tour. La liste de Raphaël Glucksman fait son deuxième meilleur score à Cachan (21,47%), ville socialiste où Emmanuel Macron avait aussi fait l’un de ses meilleurs scores en 2017 (33,88%). Comme si le courant social démocrate qui s’était détaché du PS en 2017 était revenu en force. À l’inverse, le mouvement ne décolle pas dans les villes aux niveaux de vie plus modestes, faisant ainsi son plus mauvais score à Valenton (5,52%).

“Le transfert des voix s’établit plutôt au sein de la gauche”, recadre Jonathan Kienzlen, secrétaire du PS Val-de-Marne”, notant que Renaissance et les Écologistes sont les mouvements qui ont le plus perdu par rapport à 2019. “Personne n’est hégémonique à gauche. Il va falloir travailler ensemble, avec un cadre clair sur le fond et sur la forme, sans s’insulter les uns les autres”. Ce lundi 10 juin, la fédération du PS 94 a publié une déclaration en faveur de “l’union des forces de la gauche et de l’écologie”, autour de propositions programmatiques comme l’abrogation de la réforme des retraites, le refus de celle de l’assurance chômage, la hausse du Smic, la défense des services publics, l’accélération de la transition écologique, le soutien économique et militaire à l’Ukraine…

4° La chute du mouvement présidentiel, coupée de son aile de centre-gauche

Troisième changement de score le plus important entre 2019 et 2024 : celui du mouvement présidentiel, qui était porté par Valérie Hayer. Cette fois, la progression est dans l’autre sens. En 2019, les élections européennes avaient regonflé les voiles de la majorité présidentielle, et le Val-de-Marne n’avait pas fait exception. La liste Renaissance avait obtenu 25,60% des voix dans le département, en première position. Elle dégringole cette année à la quatrième place, à 14,24%, coupée de son aile de centre-gauche.

Le mouvement sauve la mise à Nogent-sur-Marne, Saint-Maur-des-Fossés et Bry-sur-Marne, historiquement ancrées à droite mais qui ont élu des députés Renaissance. Il y fait ses meilleurs scores (20,72% à Nogent, 20,67% à Saint-Maur et Bry), et s’y place en tête. De quoi rassurer les parlementaires sortants.

“Je ne suis pas surpris par ce score qui confirme ce que les sondages annonçaient”, commente Frédéric Descrozaille, député de Saint-Maur-Créteil, tout en annonçant repartir au front pour les législatives. Député de Fontenay-Saint-Mandé Vincennes, Guillaume Gouffier-Valente n’est pas non plus surpris par les scores, non plus que par le bon résultat de Raphaël Glucksman dans sa circonscription. “Avec lui, on pourrait se retrouver sur un certain nombre de sujets”, indique l’ancien militant PS, qui a rejoint Emmanuel Macron en 2017. Mathieu Lefèvre, député de Nogent Bry Le Perreux, a pour sa part été surpris par le score du RN dans sa circonscription. Une poussée qui sidère aussi le président de Renaissance en Val-de-Marne, Jean-Jacques Bridey. “Près de 40% pour l’extrême-droite réunie, c’est très mauvais pour l’Europe!” Le président Renaissance 94 se projette désormais sur les législatives.

À Chennevières-sur-Marne, le maire UDI, Jean-Pierre Barnaud, soutiendra la campagne de sa députée Maud Petit, mais il avoue ne pas comprendre le “coup de force” du président et émet de “grandes réserves” face à ce “scrutin précipité”.

5° Le mouvement écologiste s’évanouit

Le mouvement écologiste, traditionnellement en tête dans les élections européennes, dévisse totalement. Au niveau national, il passe de 13,48% à 5,50%, soit de 13 à 5 sièges. En Val-de-Marne, il chute de 16,78% à 6,98%. Ce alors que la société subit de plus en plus le changement climatique. Parmi les raisons de cette dégringolade, la désunion, regrette Annie Lahmer, conseillère régionale écologiste. Le mouvement qui avait réussi à créer un pôle écologiste est parti tout seul, sans s’appuyer sur une personnalité suffisamment connue pour compenser. Autre explication, avance Aissa Ghalmi, co-secrétaire EELV94, “on est devenus les ennemis publics numéro 1, notamment par les médias d’extrême droite qui traitent systématiquement les sujets écologiques en négatif. En 2019 on avait le vent dans le dos, cette année on l’avait de face”, résume le militant. “On est perçus comme l’écologie punitive car on nous fait percevoir comme tels, sans nous laisser le temps d’expliquer”, analyse également Annie Lahmer.

Dans le département, la liste conduite par Marie Toussaint ne dépasse les 10% que dans 4 villes, à Fontenay, Cachan, Vincennes et Arcueil. “A Arcueil, les écologistes font moins de voix qu’il y a 5 ans, mais plus qu’aux présidentielles”, retient le maire écologiste Christian Métairie pour qui l’essentiel est désormais que “les forces de gauche restent majoritaires”. Le score tombe à 2,06% à Valenton, quasiment à jeu égal avec le parti animaliste (1,91%).

Étonnamment, le parti animaliste émerge en revanche, réalisant 2% au niveau national et 1,91% en Val-de-Marne, et va même jusqu’à 3,21% à Noiseau Deux points qui ne permettent pas d’obtenir de députés mais, qui, s’ils étaient additionnés au score d’Europe Ecologie, auraient permis d’obtenir un ou deux parlementaires européens de plus. “Cette émergence du parti animaliste montre qu’i y a des gens très concernés qui ne se sont pas retrouvés dans Europe Ecologie alors que nous avons une députée qui s’est énormément investie sur le sujet”, constate Annie Lahmer. Au-delà des listes écologistes alternatives, la perte des voix écologistes a aussi nourri le vote LFI et PP-PS.

6° Le Rassemblement national continue sa progression et cartonne dans la frange péri-urbaine

Le Rassemblement national, qui avait fait quasiment jeu égal avec le mouvement présidentiel en 2019 au niveau national (23,34% contre 22,42%), fait plus du double de son score en 2024, soit 31,37% contre 14,60%, plaçant la liste de Jordan Bardella en tête. En Val-de-Marne, la progression est moins fulgurante. Le RN passe de la troisième à la deuxième position et augmente son score de plus de 4 points, de 13,31% à 17,59%, quelques points en dessous de LFI.

La liste de Jordan Bardella fait ses meilleurs scores dans les franges du département plus périurbaines, limitrophes de la Seine-et-Marne et de l’Essonne, comme le plateau briard. C’est du reste à Villecresnes qu’il fait son meilleur score, avec 34,17% des suffrages, loin devant la liste de Valérie Hayer, en deuxième position avec 14,96%. En 2019, le RN avait déjà fait un beau score dans cette ville, de l’ordre de 20,15%, mais se plaçait derrière la liste Renaissance qui obtenait 24,59%. Cette année, le RN arrive en tête dans 13 villes du plateau briard et du haut Val-de-Marne. Il passe en revanche en seconde position derrière LFI à Villeneuve-Saint-Georges.

“C’est un score enthousiasmant, on progresse un peu partout avec plusieurs villes à plus de 30%. On a eu une campagne très active, avec beaucoup de monde et nous sommes dans une bonne dynamique. On est autour de 650 adhérents aujourd’hui dans le département”, réagit Francis Prétot, responsable du RN en Val-de-Marne (joint ce mardi). “Je suis agréablement surprise par ces résultats, confie également Isabelle Huguenin-Richard, candidate en 2022, qui a aussi trouvé l’annonce de la dissolution “déroutante”. Sera-t-elle de nouveau candidate ? “On réfléchit en interne mais j’aimerais bien l’être”, indique la militante RN (jointe ce lundi).

7° Reconquête confirme son ancrage dans les villes de droite

Mouvement qui n’existait pas en 2019, Reconquête réussit à envoyer 5 députés européens au parlement, autant que des écologistes. Au niveau national, le parti d’Eric Zemmour s’établit à 5,47%. En Val-de-Marne, son score est légèrement meilleur, avec 5,83%.

Comme lors des présidentielles, le score de la liste de Marion Maréchal s’impose dans les villes de droite les plus cossues. Saint-Mandé reste ainsi la ville qui enregistre son meilleur score : 13,4%. Son score dépasse aussi les 10% à Charenton. Il tombe en revanche en dessous des 3% à Valenton.

Si l’ancrage géographique du mouvement est distinct du vote RN, il converge légèrement en plateau briard où il reste à plus de 7% avec des scores RN autour de 30%. Additionnées, les voix RN et Reconquête représente près d’un quart de l’électorat, soit 23,42%. Les deux partis représentent ensemble près de 40% des voix à Mandres, Villecresnes, Périgny et Santeny.

De quoi satisfaire Rémy Longetti (joint ce mardi), délégué départemental de Reconquête, qui regrette toutefois de ne pas avoir atteint les 7-8%. “Mais envoyer 5 députés au Parlement européen alors que nous sommes un tout jeune parti, c’est déjà pas mal.”

8° Les Républicains, asphyxiés entre Renaissance et le Rassemblement National – Reconquête

Déjà ébranlé en 2019, avec 8,48% des voix (contre plus de 20% en 2014), le score des Républicains se réduit encore à 7,25% en 2024, au niveau national. En Val-de-Marne, il s’établit légèrement au-dessus, à 7,69%. Un score en hausse par rapport aux présidentielles de 2022 où Valérie Pécresse avait obtenu 5,52% des voix dans le département et 4,78% au niveau national. Mais en baisse par rapport aux Européennes de 2019 où l’Union de la droite et du centre avait comptabilisé 8,48% dans le département.

Si le siphonnage des voix des Républicains par le mouvement présidentiel s’est stabilisé, le grignotage des voix par le Rassemblement national et Reconquête continue, réduisant la planche sur laquelle flotte le parti, pourtant majoritaire dans les villes du département, et au conseil départemental même.

Dans le département, la liste de François-Xavier Bellamy fait son meilleur score à Saint-Mandé, avec 16,71% des voix, puis à Charenton (13,85%), Saint-Maurice (12,3%), Nogent (12%), Saint-Maur, Santeny, Le Perreux, Bry. Le parti d’Eric Ciotti n’arrive toutefois en tête dans aucune ville. Et s’il remonte légèrement dans les villes plus urbaines, il diminue à mesure que l’on s’éloigne de Paris. À Villeneuve-le-Roi, il passe ainsi de 7,65 en 2019 à 5,38 tandis que la liste LFI passe de 10,13% à 27,07%. “Je suis surpris par ce score de LFI”, confie le maire LR, Didier Gonzales (joint ce dimanche). “Il y a eu un très fort rejet du macronisme. Les gens ont été sur un vote sanction très fort”, estime l’élu. Dans sa ville où Jordan Bardella flirte avec les 30% et où Renaissance est passée de 16,5% à moins de 10%, la liste de Marion Maréchal a aussi réussi à grignoter près de 5% des voix. Comment répondre à ce gros tiers d’électeurs qui ont voté pour Jordan Bardella ou Marion Maréchal ? “Il va falloir en tirer les conclusions. Il faut répondre aux attentes des habitants, aux messages qui sont passés. Quand on est sur les marchés, on entend les gens qui évoquent les problématiques d’immigration et de sécurité”, pose l’élu. À Bry-sur-Marne, Charles Aslangul, maire de la ville et secrétaire des LR en Val-de-Marne, observe aussi le score historique du “camp national” et la prise en étau de son parti, et met en cause les “trahisons idéologiques” de l’ex UMP envers les électeurs de droite. “Le Rassemblement national a eu plus de constance sur des enjeux comme la submersion migratoire, l’insécurité, ou encore la lutte contre l’islamisation”, poursuit l’édile (joint dimanche soir).

LR doit-il se rapprocher de ce “camp national” ? Ou bien tenir le cap, même sur une planche étroite, pour passer le gros temps ? “On ne peut pas renier ce qu’on est”, tempère Olivier Capitanio, président des LR Val-de-Marne et du conseil départemental (joint ce lundi). “En 1981, on pensait qu’on était fini et en 1983 (NDLR Municipales), on a gagné les élections!”, rappelle Christian Cambon, sénateur LR (joint ce lundi). Pour le parlementaire comme le sénateur, ces élections constituent en revanche un risque pour le pays. “Autour de moi, et de tous bords de politiques, cette annonce a provoqué la sidération, constate Olivier Capitanio. Les gens ont extrêmement peur d’un chaos politique”. Pour Christian Cambon, le “coup de poker” du président représente un “risque réel d’installer le RN au pouvoir”. “On va essayer de faire face en choisissant les meilleurs candidats dans chaque circonscription.”

Président des Républicains, Eric Ciotti en a décidé autrement, qui a défendu ce mardi un accord avec le RN, créant immédiatement une crise au sein de son parti. “C’est une trahison, une capitulation”, fait déjà savoir Vincent Jeanbrun, maire LR de L’Haÿ-les-Roses, alors qu’une réunion de crise en visio se tient ce mardi après-midi entre élus LR, sous la houlette du président LR94, Olivier Capitanio. Une déclaration commune de protestation pourrait en sortir, dans la lignée de nombreux parlementaires qui appellent à la démission d’Eric Ciotti. “Il s’agit d’une position totalement personnelle et prise sans concertation, à laquelle je ne m’associe pas”, réagit également Michel Herbillon, confirmant au passage à 94 Citoyens qu’il sera bien candidat à sa réélection aux législatives des 30 juin et 7 juillet.

9° Le parti communiste ne se relève pas en solo

Même dans le Val-de-Marne, qui compte encore plusieurs bastions communistes, le parti de Fabien Roussel n’arrive pas à jouer sa partition en solo. Le PCF comptabilise 2,91% des voix contre 2,36% au niveau national, soit même pas un point de différence. Le meilleur score communiste est atteint à Bonneuil-sur-Marne, avec 12,37%. Il descend ensuite immédiatement autour de 5%, y compris à Vitry-sur-Seine, Ivry-Sur-Seine, Gentilly, Villejuif, Chevilly ou encore Fontenay où il est dessous de 4%.

Avec un tel score, le PCF n’envoie personne au Parlement européen, alors qu’il aurait peut-être pu le faire dans le cadre d’une alliance. “Personnellement, j’ai toujours été partisan de l’union au sein de mon parti, mais l’arithmétique politique n’est pas aussi simple, les scores électoraux ne s’additionnent pas forcément, estime Philippe Bouyssou, maire communiste d’Ivry (joint ce mardi), où 5,38% des électeurs votants ont choisi la liste de Léon Deffontaines, alors que plus de 20% se portaient sur celle de Manon Aubry, et près de 20% sur celle de Raphaëll Glucksman. L’édile préfère se projeter sur le nouveau front populaire en cours de constitution,“le point de départ d’une union politique où le parti communiste a toute sa place à prendre”.

10° 11% des votes n’auront pas de traduction au Parlement européen

Seulement 6 listes sur les 28 ont dépassé les 5% au niveau national et envoient donc des élus au Parlement européen, à raison de 30 députés pour le RN, 13 pour Renaissance, 13 pour PS – Place Publique, 9 pour LFI, 6 pour LR, 5 pour Europe Ecologie et 5 pour Reconquête. Les autres n’atteignent pas les 5%. Il en est de même dans le Val-de-Marne où les communistes plafonnent à 2,91%, le parti animaliste, bien qu’en progression, à 1,91%, Ecologie au centre à 1,09% et la liste Frexit de François Asselineau à 1, 09% (en légère diminution par rapport à 2019). Les 27 autres listes n’atteignent pas les 1%. 17 n’atteignent même pas les 0,1%.

Au total, ce-sont ainsi 11% des électeurs du Val-de-Marne (46 704) qui ont voté pour des partis qui n’ont pas atteint 5% et n’ont donc envoyé aucun représentant au Parlement.

Rappel des scores en Val-de-Marne

Liste des candidatures par suffrages exprimés Nuance Voix % Exprimés
LA FRANCE INSOUMISE – UNION POPULAIRE LFI 89 070 21,19
LA FRANCE REVIENT ! AVEC JORDAN BARDELLA ET MARINE LE PEN LRN 73 927 17,59
RÉVEILLER L’EUROPE LUG 64 613 15,37
BESOIN D’EUROPE LENS 59 870 14,24
LA DROITE POUR FAIRE ENTENDRE LA VOIX DE LA FRANCE EN EUROPE LLR 32 348 7,69
EUROPE ÉCOLOGIE LVEC 29 329 6,98
LA FRANCE FIERE, MENEE PAR MARION MARECHAL ET SOUTENUE PAR ÉRIC ZEMMOUR LREC 24 525 5,83
GAUCHE UNIE POUR LE MONDE DU TRAVAIL SOUTENUE PAR FABIEN ROUSSEL LCOM 12 249 2,91
PARTI ANIMALISTE – LES ANIMAUX COMPTENT, VOTRE VOIX AUSSI LDIV 8 032 1,91
ÉCOLOGIE AU CENTRE LECO 5 142 1,22
LISTE ASSELINEAU-FREXIT, POUR LE POUVOIR D’ACHAT ET POUR LA PAIX LDIV 4 593 1,09
L’EUROPE CA SUFFIT ! LEXD 3 264 0,78
ALLIANCE RURALE LDVD 2 828 0,67
ECOLOGIE POSITIVE ET TERRITOIRES LECO 2 091 0,5
LUTTE OUVRIERE – LE CAMP DES TRAVAILLEURS LEXG 1 570 0,37
ÉQUINOXE : ÉCOLOGIE PRATIQUE ET RENOUVEAU DÉMOCRATIQUE LECO 1 301 0,31
EUROPE TERRITOIRES ÉCOLOGIE LDVG 1 028 0,24
FREE PALESTINE LDIV 844 0,2
POUR UN MONDE SANS FRONTIERES NI PATRONS, URGENCE REVOLUTION ! LEXG 772 0,18
PARTI PIRATE LDIV 676 0,16
CHANGER L’EUROPE LDVG 471 0,11
NOUS LE PEUPLE LDIV 395 0,09
PACE – PARTI DES CITOYENS EUROPÉENS, POUR L’ARMÉE EUROPÉENNE, POUR L’EUROPE SOCIALE , POUR LA PLANÈTE ! LDIV 211 0,05
POUR LE PAIN, LA PAIX, LA LIBERTÉ ! PRÉSENTÉE PAR LE PARTI DES TRAVAILLEURS LEXG 205 0,05
POUR UNE AUTRE EUROPE LDIV 187 0,04
NON À L’UE ET À L’OTAN, COMMUNISTES POUR LA PAIX ET LE PROGRÈS SOCIAL LEXG 166 0,04
FORTERESSE EUROPE – LISTE D’UNITE NATIONALISTE LEXD 133 0,03
ESPERANTO LANGUE COMMUNE LDIV 117 0,03
LA RUCHE CITOYENNE LDIV 112 0,03
DEFENDRE LES ENFANTS LDIV 81 0,02
FRANCE LIBRE LDIV 69 0,02
PAIX ET DECROISSANCE LEXG 46 0,01
PARTI REVOLUTIONNAIRE COMMUNISTES LEXG 36 0,01
LIBERTÉ DÉMOCRATIQUE FRANÇAISE LDIV 20 0
POUR UNE DEMOCRATIE REELLE : DECIDONS NOUS-MEMES ! LDIV 20 0
NON ! PRENONS-NOUS EN MAINS LDIV 19 0
POUR UNE HUMANITE SOUVERAINE LDIV 17 0
DEMOCRATIE REPRESENTATIVE LDIV 9 0

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