, Du cône de chantier aux boîtes Menier, cette exposition décalée revient sur l’histoire de Noisiel

Du cône de chantier aux boîtes Menier, cette exposition décalée revient sur l’histoire de Noisiel

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Proposer quelque chose de différent, mais qui soit aussi instructif et puisse apporter un nouveau regard sur la ville. C’est tout le programme proposé par l’exposition intitulée « Musée loufoque », installée actuellement au Pôle culturel Michel Legrand de Noisiel, en Seine-et-Marne.

À l’aide d’objets du quotidien issus des collections municipales, l’idée est de faire connaître l’histoire de la ville, avec un regard moins formel.

« Faire connaître autrement »

Tout est parti de la Nuit des musées, organisée chaque année au mois de mai. L’idée est de faire quelque chose qui sorte de l’ordinaire, mais qui raconte quelque chose de la vie de la commune. « On voulait une exposition originale, mais qui nous présente des objets inattendus, parfois issus du quotidien », se souvient Anne Barbara, responsable du service patrimoine de la mairie de Noisiel et qui, pour l’occasion, a enfilé le costume de Madame Loufoque, la conservatrice de l’exposition un peu déjantée.

Et c’est réussi : dans les vitrines, on se retrouve à contempler des objets qui peuvent passer pour futiles mais qui racontent un moment de la vie de la commune. On se retrouve donc avec un balai qui rappelle l’entretien des voiries au milieu du XXe siècle, aux-côtés d’un chevalet scolaire qui étaient présents dans les écoles ouvertes par les Menier dès 1874 et des caisses de Chocolat-menier, qui servaient au transport des tablettes de chocolat au début du siècle dernier. « L’idée est aussi de s’intéresser à sur ce qui peut avoir sa place dans un musée, et ce dont on hérite. Il y a une vraie interrogation sur ce qu’est le patrimoine », poursuit-elle.

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La réflexion ne s’arrête pas là, les écoliers étant invités à l’exposition pour réfléchir à la véracité des cartels. Car, petite subtilité, des histoires ont été invités pour chacun des objets. Ainsi, un cône de chantier devient un porte-voix antique, une brique servait de moyen de communication, et une coiffe de mariée est l’ancêtre du casque neurostimulant. Derrière ces descriptions farfelues, il y a l’idée de faire réfléchir le visiteur sur la nature des objets, qui, plusieurs décennies après leur création, n’ont plus forcément de sens aujourd’hui. « Avec les élèves, on veut aussi faire un travail sur la véracité des images et sur la notion du patrimoine », prévoit-elle.

« Ça rappelle des souvenirs »

Si la plupart des objets sont issus des collections de la commune, qui dispose d’un très grand fonds historique, quelques objets sont prêtés par des privés. C’est le cas d’une petite poubelle de table, qui était rangée dans un placard chez Jacques Franchet depuis de nombreuses années. Il l’avait achetée chez un quincailler qui avait sa boutique tout près de l’hôtel-de-ville , dans les années 1970. « Avant d’avoir sa boutique, je me souviens qu’il passait dans les rues avec son camion, un Tub Citroën. Il vendait de la lessive, du savon… et quand il n’avait pas quelque chose, il se débrouillait pour nous le trouver dans la semaine », raconte-t-il.

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Il se remémore aussi du globe trônant au sommet des lampadaires, dessiné par Christian de Portzamparc, et exposé ici. « C’était installé sur des poteaux en béton. On n’en voit plus beaucoup aujourd’hui », déclare-t-il, les yeux rivés sur cette pièce aujourd’hui collector.

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Et si l’histoire de Noisiel s’entremêle avec l’épopée Menier, elle ne se cantonne pas à cette aventure industrielle. Loin de là. C’est pour cela que de nombreux objets rappellent aussi le développement de la ville-nouvelle de Marne-la-Vallée, que beaucoup ont connu. « Là où nous sommes, quand j’étais enfant, il n’y avait que des champs », sourit Jacques Franchet.

Et c’est ce que veut rappeler Anne Barbara, à travers, notamment, la paire de bottes en caoutchouc exposée dans l’une des vitrines. « C’est un clin d’oeil à l’aménagement de la ville-nouvelle. Lorsque tout était en travaux, les gens sortaient du RER A avec des bottes car tout autour était boueux », souligne-t-elle.

Accès gratuit. À découvrir jusqu’au 8 juin au Pôle culturel Michel Legrand. Renseignements au 01 75 73 79 93.

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