Le temps des châteaux : les premières architectures notables
Les plus lointains témoignages architecturaux sont principalement des châteaux. Au-delà des incontournables châteaux de Vincennes, Versailles ou Fontainebleau, certains méritent d’être connus. On compte peu de châteaux forts encore debout et qui n’ont pas été remaniés. Blandy-les-Tours en Seine-et-Marne date du XIIIe siècle. Dans l’Essonne, Étampes ne conserve que son donjon royal du XIIe siècle, en ruine. En revanche, tout le système défensif du château de Dourdan, construit au XIIIe siècle, est encore visible. À La Roche-Guyon, dans le Val-d’Oise, le donjon du XIIe siècle s’impose en gardien du château ; on y monte encore par le très escarpé escalier de pierre taillé dans la roche. Dans les Yvelines, le donjon de Houdan est l’un des grands témoins de l’architecture militaire française du XIIe siècle.
À partir du XVIIe siècle, on édifie des châteaux qui deviennent des chefs-d’œuvre architecturaux. Dans les Yvelines, le château de Maison-Laffitte, construit par François Mansart, est une petite merveille. Le château de Rambouillet, ancien château fort du XIVe siècle, a été transformé en demeure d’agrément par Louis XVI. Dans les Hauts-de-Seine, le château de Sceaux est remarquable pour son parc dessiné par Lenôtre. Le château de la Malmaison à Rueil-Malmaison, offert par Napoléon à Joséphine, a conservé toute son authenticité et offre au visiteur la découverte de son intimité et de ses jardins fleuris de roses.
Du côté de Paris : l’architecture au début du XXe siècle
Le début du XXe siècle ne bouleverse pas la structure urbaine héritée du Second Empire, si ce n’est la construction importante du métro. Par ailleurs, le programme haussmannien est poursuivi et la construction connaît une forte croissance. L’installation de la présidence de la République et des quartiers d’affaires autour des Champs-Élysées pérennise tout au long du XXe siècle le grand axe est-ouest , depuis la Grande Arche de La Défense. En parallèle, au début du siècle, c’est l’exode rural qui fait se vider les campagnes franciliennes : Paris devient l’objet de nombreuses arrivées, engendrant l’édification de grands ensembles.
Paris et ses environs : les étrangetés de l’après-guerre
Avec les années 1950, l’aménagement urbain reprend à un rythme soutenu, avec des projets de grande ampleur. D’une part, des actions de restauration comme dans le quartier du Marais, de l’autre, des opérations de construction d’immeubles : barres ou tours qui modifient la physionomie de quartiers entiers comme à Belleville, autour de la rue de Flandres ou de la place d’Italie. À Grenelle, le quartier du Front de Seine devient un « Manhattan » à la française, même si aujourd’hui l’allure de ce quartier est le plus souvent décriée. Le boulevard périphérique est réalisé autour de Paris et des voies rapides sont aménagées sur les berges de la Seine. À partir des années 1970, l’industrie quitte peu à peu Paris, les halles centrales sont détruites, le quartier de Beaubourg est rasé, les abattoirs de la Villette, les halles de Bercy et les usines Citroën sont transformés en parcs urbains, accompagnés de logements et d’équipements. On commence à prendre conscience que certains projets sont peut-être un peu trop polluants, à l’image du canal Saint-Martin, finalement sauvegardé alors qu’il devait devenir une autoroute urbaine reliant Bastille au nord de Paris.
Paris : le temps des grands chantiers
En 1977, la ville quitte son statut spécial, hérité de Napoléon Ier, pour se doter d’un maire élu au suffrage universel direct. Le premier est Jacques Chirac. La fin du XXe siècle est marquée par une politique de grands travaux lancée par les différents présidents de la République : le centre Pompidou, le musée d’Orsay, la Cité des Sciences et de l’Industrie, la Grande Arche de la Défense, le Grand Louvre, l’Opéra-Bastille, le ministère des Finances et la Bibliothèque nationale de France, le Musée du Quai Branly tendent à renouer avec la monumentalité architecturale qui a marqué l’histoire urbaine de Paris. Aujourd’hui, le manque foncier fait que la ville se développe sur les dernières friches ferroviaires situées à la périphérie en renouant avec des constructions plus en hauteur.
Les environs de Paris : le développement architectural et urbain des banlieues
Après la Seconde Guerre mondiale, face à une demande accrue de logements à faible coût, on construit de nombreux immeubles collectifs : c’est l’ère des HLM et des grands ensembles, aussi bien en banlieue qu’à Paris où ils surgissent en ceinture sur les boulevards des Maréchaux. En banlieue, ces nouveaux logements occupent les espaces vacants entre les lotissements pavillonnaires, comme à Savigny-sur-Orge, Morsang, Sainte-Geneviève-des-Bois, Sarcelles, Stains, Viry-Châtillon par exemple. Ce n’est que tardivement que la nécessité de planifier ces aménagements urbains se fait sentir : trop tard ?
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