, Ce maire de l’Essonne ne pourra pas apposer le terme « Laïcité » sur la façade des écoles de sa commune

Ce maire de l’Essonne ne pourra pas apposer le terme « Laïcité » sur la façade des écoles de sa commune

, Ce maire de l’Essonne ne pourra pas apposer le terme « Laïcité » sur la façade des écoles de sa commune

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Le Conseil d’État a rejeté le pourvoi qui avait été déposé par la ville d’Étampes pour faire annuler le jugement lui ayant « enjoint » en juillet 2021 de « retirer » le terme « Laïcité » du fronton des écoles de la commune.

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Une simple « mesure d’ordre intérieur »

Pour rappel, dans une « décision non formalisée », le maire (LR) Franck Marlin avait décidé « à compter du mois de novembre 2020 » de déployer « des panneaux en forme de blason » sur « divers bâtiments publics » de sa commune, avait recontextualisé la cour administrative d’appel de Versailles dans un arrêt en date du 15 décembre 2023.

Ces panneaux reprenaient en fait les couleurs du drapeau bleu-blanc-rouge et les mots de la devise républicaine « Liberté », « Égalité », « Fraternité »… mais en y ajoutant celui de « Laïcité ». Il n’avait pas été du goût du préfet de l’Essonne de l’époque, Éric Jalon, qui avait demandé sans succès au maire d’Étampes de retirer ce dernier terme.

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Pour sa défense, la ville d’Étampes faisait valoir que le rajout du mot « Laïcité » était une simple « mesure d’ordre intérieur » à la commune, « non décisoire » et donc « insusceptible de faire l’objet d’un déféré préfectoral » devant un tribunal administratif. « Aucune règle n’interdit l’apposition d’un terme supplémentaire sur le fronton des bâtiments publics, dès lors que ce terme ne symbolise aucune revendication d’opinion politique, religieuse ou philosophique », avait argumenté l’avocate de la ville d’Étampes.

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Mais le tribunal administratif de Versailles l’avait déboutée en première instance, dans un jugement rendu le 29 juillet 2021, et la cour administrative d’appel de Versailles avait fait de même dans un arrêt en date du 15 décembre 2023.

Une « portée symbolique particulièrement forte »

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale », rappelle en effet la Constitution du 4 octobre 1958. « La devise de la République est  : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Le code de l’éducation, quant à lui, prévoit que « la devise de la République, le drapeau tricolore et le drapeau européen sont apposés sur la façade des écoles ». « La Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen […] est affichée de manière visible dans les locaux des mêmes écoles et établissements », précise le texte.

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« Alors que le législateur a […] inséré les dispositions précitées dans le code de l’éducation […], alors qu’une telle mesure revêt par nature une portée symbolique particulièrement forte, la commune d’Étampes ne saurait sérieusement soutenir que la décision d’ajouter le mot : « Laïcité » dans la devise de la République […] serait constitutive d’une simple mesure d’ordre intérieur », cinglait la cour administrative d’appel de Versailles dans son arrêt.

« Ces quatre mots sont inscrits les uns à la suite des autres, sur quatre lignes successives d’un blason, avec la même calligraphie, composant ainsi un tétraptyque [pièce de peinture à quatre battants, ndlr] homogène », faisaient remarquer les juges versaillais. « Ce faisant, le maire […] d’Étampes ne s’est pas simplement borné à apposer le mot « Laïcité » sur les portails des écoles […] mais a ainsi altéré la formulation de la devise de la République […], qui n’intègre pas ce terme. »

La ville d’Étampes n’avait toutefois pas baissé les armes après cet arrêt et avait introduit un pourvoi devant le Conseil d’État le 15 février 2024. Elle demandait au passage 4 000 € à l’administration préfectorale pour les frais de justice qu’elle a dû débourser dans ce nouveau volet de leur contentieux.

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« Pour demander l’annulation de l’arrêt […], la commune […] soutient que la cour a inexactement qualifié les faits […] et dénaturé les pièces du dossier en jugeant que l’affichage du mot « Laïcité » sur les portails des écoles à la suite des mots « Liberté », « Égalité », « Fraternité », avec la même calligraphie, était de nature à altérer la formulation de la devise de la République », résume ainsi le Conseil d’État dans un arrêt en date du 10 octobre 2024 qui vient d’être rendu public. Mais « aucun de ces moyens n’est de nature à permettre l’admission du pourvoi », tranche la plus haute juridiction administrative française. L’arrêt de la cour administrative d’appel de Versailles est donc à présent juridiquement définitif.

G.F. / PressPepper

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