L’espoir était grand. Il n’a pas été déçu. Les 27 et 28 novembre 2023, un sondage par radar à pénétration de sol (ou géoradar) avait été mené à la collégiale Notre-Dame, à Mantes-la-Jolie (Yvelines), par les équipes de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Les experts y ont-ils identifié les vestiges d’une très vieille église ?
« Sous le parvis, un bâtiment semble probable (…), s’avance le géophysicien Benjamin Fores dans son rapport d’étude, dont 78 actu a pu prendre connaissance des grandes lignes. Quelques empierrements et niveaux sont également visibles, dans un milieu très hétérogène et, d’après les sources locales, remblayé sur plusieurs mètres. »
Le rapport d’étude de l’Inrap, établi en mai 2024, « met [plus globalement] en évidence quelques anomalies potentiellement intéressantes à l’intérieur de la collégiale » qui pourrait être des éléments de maçonneries ou des sépultures.
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Une ancienne église citée dans des textes du Moyen Âge
La campagne géoradar ciblant la collégiale de Mantes-la-Jolie, cofinancée par la municipalité et l’association Culture et Patrimoine Mantais, avait pour objectif de détecter « la présence ou l’absence », cadrait la Ville dans une délibération présentée le 2 octobre 2023 en conseil municipal, d’éventuels vestiges d’une église primitive.
Un édifice ancien cité dans des textes médiévaux dont l’emplacement n’a jamais pu être établi « faute d’investigations poussées ». À travers l’opération, il s’agissait également d’identifier éventuellement « d’autres structures telles que des tombes ou des pans de murs qui permettraient d’éclairer l’histoire du bâtiment actuel ».
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Une analyse complémentaire est en cours
Les premières conclusions de l’Inrap sont donc prometteuses. « Une analyse complémentaire est [toutefois] nécessaire afin de déterminer s’il s’agit ou non des vestiges de l’ancienne église, informe le service Patrimoine et Tourisme de la municipalité mantaise. »
« Il n’est actuellement pas permis de l’affirmer. Une partie des zones sondées dans les bas-côtés nord et sud et traversant la nef correspondrait à un niveau de remblai, recreusé a posteriori, plus qu’à des maçonneries en elles-mêmes. »
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Une deuxième campagne de sondage pour avoir des certitudes ?
L’interprétation plus fine des données recueillies est actuellement à l’étude. Le géophysicien Benjamin Fores et Aline Warie, doctorante en histoire de l’art et archéologie médiévales, doivent coécrire un article scientifique qui devrait paraître au cours de l’année 2025 dans une revue spécialisée. La seconde prépare une thèse intitulée « La collégiale Notre-Dame de Mantes-la-Jolie et la première architecture gothique ».
Une deuxième opération géoradar est attendue. Sa date n’est pas encore fixée. Cofinancée cette fois par Les Amis du Mantois et Les Amis de la Collégiale en partenariat avec la municipalité,
« L’objectif sera de sonder le sol à la recherche de [nouveaux] vestiges, à savoir l’emplacement de l’église précédente toujours inconnu, et de connaître la configuration du quartier de la collégiale aux époques précédentes et si possible au Moyen Âge. »
Une conférence, est-il déjà annoncé, devrait être organisée en 2025 pour présenter l’ensemble des résultats au grand public.
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