Du 20 au 30 août 1944, d’intenses combats opposent les soldats alliés aux troupes allemandes aux alentours de Fontenay-Saint-Père (Yvelines), non loin de Mantes-la-Jolie. Près de 3 000 personnes, militaires et civiles, perdront la vie dans cette Bataille du Vexin, un épisode encore méconnu à ce jour de la Seconde Guerre mondiale.
Le village est officiellement libéré le 28 août 1944, quelques jours avant le reste du territoire. Une date que l’association Vexin Histoire Vivante entend commémorer avec deux jours de célébrations, les samedi 31 août et dimanche 1er septembre 2024. Un projet sur lequel ses membres travaillent depuis un an.
« Nous avons choisi de nous démarquer des autres associations de commémoration de la région en hissant les activités vers l’aspect mémoire et culture, mais sans les canons. C’est une sorte d’adieu aux armes. »
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Sur les traces des combattants
Cyril Blanc, archéologue et guide conférencier habitué des lieux, mènera une balade de deux heures, le samedi 31 août 2024, sur les traces des combattants. « Le rendez-vous (limité à 25 participants) est plutôt destiné aux habitants du village », précise-t-il.
« Nous irons voir certains lieux importants pour l’époque comme la mairie, où était installée la Kommandantur (QG du commandement militaire allemand, N.D.L.R), ou une place où était embusqué un char américain », poursuit Cyril Blanc.
Dans la forêt voisine, deux véhicules blindés alliés ont aussi été localisés. « Il existe des rapports militaires et des témoignages, notamment à propos des destructions que ces chars américains ont causées, que je vais pouvoir détailler », ajoute l’archéologue et guide conférencier du parc naturel régional du Vexin français.
La parole aux enfants de l’époque
Autour du mémorial de la libération du Vexin, inauguré en 2021 à l’intersection de la route départementale 913 et de la rue de Meulan, la parole sera donnée aux civils durant les deux après-midi.
« Nous proposons des réunions intergénérationnelles de lectures et de partage de souvenirs, décrit Marie-Laure Verroust. Les personnes âgées, qui étaient enfants à l’époque pourront évoquer ce qu’elles ont vécu. Nous comptons beaucoup aussi sur la présence de la jeunesse. »
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Des lectures pour ne pas oublier
Afin de faire toucher du doigt l’atmosphère d’une époque que les plus jeunes ne doivent pas oublier, des lettres de familles de soldats ou de prisonniers de guerre, des articles de presse, des comptes rendus de combats ou encore des extraits du journal intime du grand-père de Marie-Laure Verroust seront lus.
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