, Val-d’Oise – Yvelines : l’été 1944 dans le Vexin, l’occupation de Bruno Renoult

Val-d’Oise – Yvelines : l’été 1944 dans le Vexin, l’occupation de Bruno Renoult

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Dans le cadre des 80 ans du Débarquement et de la Libération, l’associationVexin Histoire Vivante vient d’éditer un remarquable guide de la bataille du Vexin, qui se déroula du 20 au 29 août 1944.

Vingt sites et lieux de combats y sont répertoriés dans cette région occupée depuis juin 1940. 

Particulièrement documenté, l’ouvrage a été réalisé par l’incontournable auteur local Bruno Renoult, qui se penche sur le sujet depuis 1994.

Ses recherches historiques lui ont permis de rédiger plusieurs ouvrages. Aujourd’hui encore, il continue de collecter des informations, ramasser des objets et rassembler des documents sur la bataille du Vexin. 

Le livret rappelle un épisode longtemps occulté de la Seconde Guerre mondiale dont l’affrontement entre l’armée américaine et allemande fit quelque 1 250 tués pour la plupart allemands.

Auxquels il faut ajouter une centaine de civils, résistants et habitants, victimes de représailles et des bombardements alliés, sur ce front qui s’étendait entre Vétheuil et Porcheville (Yvelines) et principalement centré dans le Vexin. 

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Archéo guerre

Originaire des Mureaux, Bruno Renoult a commencé à se passionner pour la Seconde Guerre mondiale lors de la découverte des restes enfouis d’un char allemand, à Fontenay-Saint-Père (Yvelines), le long de la Rd 183. 

Il avait accompagné un ami, qui inspectait le territoire avec un détecteur de métaux.

« Il y avait un écho de dix mètres sur cinq, sous terre. On est tombé sur un char Tigre », se souvient-il. Une découverte qui l’a conduit à poursuivre son travail. 

« J’avais entendu parler d’une bataille dans le Vexin, mais personne ne s’était intéressé à cette période de la Libération », explique l’ancien archéologue amateur, qui a participé à diverses fouilles dans le Vexin et ailleurs en Europe.

« Mon travail de recherche a consisté à comprendre de quoi et de qui le secteur avait été libéré », précise Bruno Renoult.

Il a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet et vient de résumer cette histoire dans un livret édité à l’occasion des 80 ans du Déparquement des alliés.

Il est le seul à s’être penché sur le sujet, « alors que dans n’importe quelle ville de Province, de nombreuses publications ont été faites sur cette période », s’étonne-t-il encore.

« Les Allemands réoccupaient les maisons et terminaient les repas entamés par les Américains »

Il a poussé ses investigations afin de récolter des témoignages d’habitants, mais aussi en consultant les archives militaires américaines et allemandes et ainsi reconstitué le déroulé de l’affrontement dans le Vexin, qui a fait 250 tués américains et un millier d’Allemands. 

« C’est le seul endroit où les Américains n’ont pas pu progresser. Ils ont marqué un temps d’arrêt et ont dû faire appel à l’aviation et l’artillerie », retient-il.

Avec la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), il a localisé les lieux de crashs d’une cinquantaine d’avions militaires tombés lors de cette période. 

Contre-attaque

La bataille du Vexin marque la fin de la bataille de Normandie, après la fermeture de la poche de Falaise (Calvados) le 17 août 1944.

Lors de la tête de pont sur la Seine, à Mantes, les Américains ont été refoulés à deux reprises à La Roche-Guyon et Vétheuil, pris et repris.

« Les Allemands réoccupaient les maisons et terminaient les repas entamés par les Américains », rapporte Bruno Renoult. L’essentiel des combats a eu lieu à Drocourt, Sailly, Fontenay-Saint-Père (Yvelines), mais aussi Aincourt et Saint-Cyr-en-Arthies (Val-d’Oise), des communes alors en Seine-et-Oise.

Il ne manque pas d’évoquer les exécutions de résistants, lors de la retraite allemande. 

« Aujourd’hui encore, des gens m’appellent lorsqu’ils retrouvent des objets de la bataille », confie Bruno Renoult.

Il a récemment été contacté pour ramasser, à Cormeilles-en-Vexin, le reste d’un moteur de Messerschmitt 120, un avion de chasse allemand. 

À l’approche des commémorations de la Libération, des mairies le sollicitent avec l’association Vexin Histoire Vivante, dont il est adhérent. Il prépare une exposition à Bennecourt (Yvelines).

« On va refaire une plaque commémorative d’un soldat américain tué à Limay (Yvelines) », annonce celui qui a participé aux commémorations du Débarquement en Normandie.

Un site Internet est en cours de lancement autour des combats dans le Vexin.

Livret guide Bataille du Vexin
L’association Vexin Histoire Vivante vient d’éditer un remarquable guide de la bataille du Vexin, qui se déroula du 20 au 29 août 1944. Vingt sites et lieux de combats y sont répertoriés dans cette région occupée depuis juin 1940 ©Vexin Histoire Vivante
Guide mémorial de la Bataille du Vexin 1944-2024. Livret de 84 pages en couleur, 300 photos et documents. Édition Association Vexin Histoire Vivante. 10 €. En librairies à Magny-en-Vexin et à Meulan. Renseignements : 06 03 20 46 58. [email protected] et [email protected]

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